Se filmer au travail : risque maximal – Questions / Réponses juridiques

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Se filmer au travail : risque maximal – Questions / Réponses juridiques

La diffusion d’une vidéo par une salariée, où elle se met en scène dans un véhicule de fonction en chantant des paroles suggestives, a conduit à son licenciement pour faute grave. Cette action a porté atteinte à l’image de l’entreprise, en véhiculant une image peu professionnelle et en enfreignant les règles d’utilisation des biens de l’employeur. Malgré l’absence de logo visible sur le véhicule, la diffusion sur les réseaux sociaux a permis son identification. La gravité de ce manquement a justifié la rupture immédiate du contrat de travail, confirmée par la cour d’appel.. Consulter la source documentaire.

Quelle est la nature de la faute commise par la salariée ?

La salariée a commis une faute grave en réalisant et diffusant une vidéo sur les réseaux sociaux, dans laquelle elle se met en scène dans un véhicule de fonction tout en chantant des paroles inappropriées.

Cette vidéo a été jugée comme portant atteinte à l’image et à la réputation de l’entreprise, notamment en raison du ton et du contenu qui renvoient une image peu professionnelle des salariés.

Les paroles de la chanson, qui évoquent un « casse », ont été interprétées comme une transgression des valeurs de l’entreprise, ce qui a conduit à des conséquences graves pour la salariée.

Comment l’absence de logo sur le véhicule a-t-elle été interprétée ?

L’absence alléguée de logo de la société sur le véhicule n’a pas été considérée comme un facteur exonérant la salariée de sa responsabilité.

Bien que l’employeur ait contesté cette absence, il a été établi que les images diffusées permettaient d’identifier les salariés, notamment grâce au flocage des vestes portant le logo de la société.

Ainsi, même sans logo visible sur le véhicule, le comportement de la salariée a été jugé fautif en raison de la possibilité d’identification des salariés sur les réseaux sociaux.

Quelles étaient les conséquences de la diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux ?

La diffusion de la vidéo sur les réseaux sociaux a eu des conséquences significatives, car elle a rendu l’enregistrement accessible à un large public, y compris des personnes extérieures à l’entreprise.

Cela a entraîné une atteinte à la réputation de l’entreprise, notamment auprès de ses clients, ce qui a été jugé inacceptable par l’employeur.

La gravité de ce manquement a été telle qu’elle a justifié le licenciement immédiat de la salariée, sans préavis ni indemnités, en raison de l’impact négatif sur l’image de la société.

Quels éléments ont été pris en compte pour justifier le licenciement ?

Le licenciement a été justifié par plusieurs éléments, notamment l’insubordination de la salariée pour avoir utilisé un véhicule de fonction sans autorisation, ainsi que le manquement à l’obligation de sécurité.

De plus, la réalisation de la vidéo pendant le temps de travail et la diffusion de celle-ci sur les réseaux sociaux ont été considérées comme des violations graves des obligations contractuelles.

Ces comportements ont été jugés préjudiciables aux intérêts de l’entreprise, rendant impossible le maintien de la salariée dans l’entreprise.

Quelles étaient les décisions du conseil de prud’hommes concernant le licenciement ?

Le conseil de prud’hommes a confirmé que le licenciement de la salariée reposait sur une faute grave.

Il a également statué que le licenciement n’était pas entaché de nullité et a débouté la salariée de ses demandes de nullité et de compensation financière.

En conséquence, la décision a été en faveur de l’employeur, soulignant la légitimité des motifs invoqués pour le licenciement.

La salariée a été condamnée aux dépens de l’instance, ce qui signifie qu’elle a dû supporter les frais liés à la procédure.


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