Remboursement contesté : bonne foi et obligations déclaratives. Questions / Réponses juridiques.

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Remboursement contesté : bonne foi et obligations déclaratives. Questions / Réponses juridiques.

Mme [T] [L], née le 5 novembre 1946, a perçu une pension de réversion depuis le décès de son époux en janvier 2010. En avril 2022, la CARSAT NORD EST lui a notifié un trop-perçu de 27 646,45 euros. Après avoir contesté cette décision, Mme [L] a effectué un paiement de 25 229,09 euros. En février 2023, elle a saisi le tribunal judiciaire de Nancy, qui a annulé l’indu. Cependant, la CARSAT a interjeté appel, soutenant que le paiement avait éteint la dette. La cour a finalement déclaré Mme [L] irrecevable dans son recours, annulant le jugement précédent.. Consulter la source documentaire.

Quelles sont les obligations des copropriétaires en matière de charges de copropriété ?

Les obligations des copropriétaires en matière de charges de copropriété sont définies par l’article 10 de la loi du 10 juillet 1965, qui stipule que :

« Les copropriétaires sont tenus de participer aux charges entraînées par les services collectifs et les éléments d’équipement commun en fonction de l’utilité que ces services et éléments présentent à l’égard de chaque lot.

Ils sont tenus de participer aux charges relatives à la conservation, à l’entretien et à l’administration des parties communes et de verser au fonds de travaux mentionné à l’article 14-2 la cotisation prévue au même article, proportionnellement aux valeurs relatives des parties privatives comprises dans leurs lots, telles que ces valeurs résultent des dispositions de l’article 5.

Le règlement de copropriété fixe la quote-part afférente à chaque lot dans chacune des catégories de charges. Tout règlement de copropriété publié à compter du 31 décembre 2002 indique les éléments pris en considération et la méthode de calcul permettant de fixer les quotes-parts de parties communes et la répartition des charges. »

Ainsi, chaque copropriétaire doit s’acquitter des charges en fonction de la quote-part qui lui est attribuée dans le règlement de copropriété, ce qui inclut les charges pour l’entretien et la conservation des parties communes.

Quelles sont les conséquences du non-paiement des charges de copropriété ?

L’article 19-2 de la loi du 10 juillet 1965 précise les conséquences du non-paiement des charges de copropriété :

« À défaut du versement à sa date d’exigibilité d’une provision due au titre de l’article 14-1 ou du I de l’article 14-2, et après mise en demeure restée infructueuse passé un délai de trente jours, les autres provisions non encore échues en application des mêmes articles 14-1 ou 14-2 ainsi que les sommes restant dues appelées au titre des exercices précédents après approbation des comptes deviennent immédiatement exigibles.

Le président du tribunal judiciaire statuant selon la procédure accélérée au fond, après avoir constaté, selon le cas, l’approbation par l’assemblée générale des copropriétaires du budget prévisionnel, des travaux ou des comptes annuels, ainsi que la défaillance du copropriétaire, condamne ce dernier au paiement des provisions ou sommes exigibles.

Le présent article est applicable aux cotisations du fonds de travaux mentionné à l’article 14-2. »

Cela signifie qu’en cas de non-paiement, après une mise en demeure restée sans effet pendant 30 jours, le syndicat des copropriétaires peut exiger le paiement immédiat de toutes les charges dues, y compris celles qui ne sont pas encore échues.

Quelles sont les conditions pour obtenir des dommages et intérêts pour résistance abusive ?

Les conditions pour obtenir des dommages et intérêts pour résistance abusive sont énoncées dans l’article 1231-6 alinéa 3 du code civil, qui stipule que :

« Le créancier auquel son débiteur en retard a causé, par sa mauvaise foi, un préjudice indépendant de ce retard, peut obtenir des dommages et intérêts distincts de l’intérêt moratoire. »

Pour qu’une demande de dommages et intérêts soit fondée, il est nécessaire de prouver la mauvaise foi du débiteur, ainsi qu’un préjudice distinct causé par cette mauvaise foi. Dans le cas présent, le tribunal a noté qu’aucun élément ne prouvait la mauvaise foi de Monsieur [U], qui a fait état de difficultés financières et a commencé à rembourser sa dette.

Ainsi, en l’absence de preuve de mauvaise foi, la demande de dommages et intérêts a été rejetée.

Quelles sont les modalités d’octroi de délais de paiement selon le code civil ?

Les modalités d’octroi de délais de paiement sont régies par l’article 1343-5 du code civil, qui dispose que :

« Le juge peut, compte tenu de la situation du débiteur et en considération des besoins du créancier, reporter ou échelonner, dans la limite de deux années, le paiement des sommes dues.

Par décision spéciale et motivée, il peut ordonner que les sommes correspondant aux échéances reportées porteront intérêt à un taux réduit au moins égal au taux légal, ou que les paiements s’imputeront d’abord sur le capital.

Il peut subordonner ces mesures à l’accomplissement par le débiteur d’actes propres à faciliter ou à garantir le paiement de la dette.

La décision du juge suspend les procédures d’exécution qui auraient été engagées par le créancier. Les majorations d’intérêts ou les pénalités prévues en cas de retard ne sont pas encourues pendant le délai fixé par le juge.

Toute stipulation contraire est réputée non écrite. Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux dettes d’aliment. »

Dans le cas présent, le tribunal a reconnu la situation financière difficile de Monsieur [U] et a accordé des délais de paiement, permettant ainsi un échelonnement de sa dette sur une période de deux ans.


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