Publicité sur les trottoirs : où en est-on ? Questions / Réponses juridiques, ne pas répondre aux questions, ne pas commenter, ne rien ajouter d’autre.

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Publicité sur les trottoirs : où en est-on ? Questions / Réponses juridiques, ne pas répondre aux questions, ne pas commenter, ne rien ajouter d’autre.

L’expérimentation de marquages publicitaires sur les trottoirs, instaurée par le décret n° 2017-1743, a suscité des controverses. Initialement prévue dans plusieurs agglomérations, elle a été suspendue à Bordeaux et Nantes en raison de l’opposition des municipalités. Le Premier ministre Édouard Philippe a reconnu un manque de concertation préalable. Les marquages devaient respecter des normes environnementales et de sécurité, mais leur compatibilité avec les règlements locaux de publicité a été remise en question, notamment à Bordeaux, où un règlement intercommunal visait à limiter les publicités. L’expérimentation devait également faire l’objet d’une évaluation approfondie.. Consulter la source documentaire.

Quel décret a mis en place l’expérimentation de marquages publicitaires sur les trottoirs ?

Le décret n° 2017-1743, daté du 22 décembre 2017, a été le texte fondateur de l’expérimentation de marquages publicitaires sur les trottoirs dans certaines villes françaises.

Cette initiative visait à tester la possibilité d’utiliser les trottoirs comme supports publicitaires, mais elle a rapidement suscité des controverses.

En raison de l’opposition croissante de certaines municipalités, notamment Bordeaux et Nantes, l’arrêté du 8 janvier 2018 a suspendu ces expérimentations dans ces agglomérations.

Le Premier ministre de l’époque, Édouard Philippe, a reconnu que le décret avait été adopté sans une concertation adéquate avec les villes concernées.

Quelles étaient les conditions de l’expérimentation selon le décret ?

L’expérimentation de marquages publicitaires sur les trottoirs devait respecter plusieurs conditions strictes.

Tout d’abord, les marquages devaient être réalisés directement au sol, en utilisant des techniques comme la projection ou l’application à travers un pochoir.

Les matériaux utilisés devaient être des peintures biodégradables à base aqueuse ou de la craie, et il était impératif que ces marquages ne compromettent pas l’adhérence du trottoir.

De plus, la durée de persistance de chaque marquage ne pouvait excéder dix jours, et la surface unitaire de la publicité ne devait pas dépasser 2,50 m².

Quels étaient les objectifs de l’évaluation finale de l’expérimentation ?

L’expérimentation devait aboutir à un rapport final d’évaluation qui visait à analyser plusieurs aspects cruciaux.

Parmi les objectifs, il y avait la mesure d’un éventuel lien entre les accidents de la route et la présence des marquages sur les trottoirs.

Il était également prévu d’évaluer si ces marquages avaient un impact sur le nombre de chutes sur les trottoirs.

L’opinion des riverains sur l’impact de ces marquages sur leur cadre de vie et l’utilité des informations qu’ils contenaient était également un point d’évaluation important.

Comment le décret était-il perçu par les autorités locales ?

La perception du décret par les autorités locales était largement négative, en particulier à Bordeaux.

La sénatrice Nathalie Delattre a exprimé son mécontentement, soulignant que le décret avait été publié juste après l’adoption d’un règlement local de publicité intercommunal (RLPi) à Bordeaux.

Ce règlement visait à encadrer les nouvelles technologies publicitaires et à protéger le patrimoine classé de la ville, ce qui rendait le décret incompatible avec les objectifs locaux.

Les municipalités, comme Bordeaux et Nantes, ont clairement indiqué qu’elles ne souhaitaient pas participer à cette expérimentation, ce qui a conduit à sa suspension.

Quelles restrictions étaient imposées concernant l’emplacement des marquages publicitaires ?

Le décret imposait plusieurs restrictions concernant l’emplacement des marquages publicitaires sur les trottoirs.

Tout d’abord, il était stipulé que la publicité ne pouvait pas être apposée à moins de 80 mètres d’une autre publicité par marquage au sol.

De plus, certaines zones étaient strictement interdites pour l’apposition de ces marquages, notamment aux abords des monuments historiques et dans les parcs nationaux.

Ces restrictions visaient à protéger des espaces sensibles et à garantir la sécurité des piétons tout en préservant l’esthétique des lieux publics.


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