Le logo, en tant qu’œuvre graphique, est souvent le fruit d’une collaboration entre un graphiste et les fondateurs d’une marque. Dans le cas du boulanger « Huré », la création du logotype a été jugée collective, les fondateurs ayant guidé le processus par leurs instructions et souhaits. Ainsi, le graphiste n’est pas considéré comme le créateur unique, mais comme un contributeur dans un cadre de prestation de service. Selon l’article L113-5 du code de la propriété intellectuelle, l’œuvre collective appartient à la personne qui en a eu l’initiative, consolidant ainsi les droits d’auteur au profit des fondateurs.. Consulter la source documentaire.
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Quel est le statut juridique du logo créé par un graphiste ?Le logo, lorsqu’il est réalisé par un graphiste ou une agence de communication, ne revient pas automatiquement au créateur. Dans le cas du logotype du boulanger « Huré », il a été établi que la création était le fruit d’une collaboration entre le graphiste et les fondateurs de la marque. Ces derniers ont joué un rôle actif en fournissant le texte du logo et en donnant des instructions sur les couleurs et la calligraphie. Cette interaction a limité la liberté créative du graphiste, le transformant en contributeur plutôt qu’en créateur unique. Ainsi, le graphiste a agi dans le cadre d’une prestation de service, conformément à l’article 1710 du code civil, ce qui signifie que les droits d’auteur ne lui sont pas attribués. Quelles sont les implications de la cession implicite des droits d’exploitation ?Une agence de communication ne peut pas contester l’existence d’une cession implicite des droits d’exploitation du logotype en se basant sur l’article L.131-3 du code de la propriété intellectuelle. Cet article stipule que la transmission des droits d’auteur doit être clairement mentionnée dans l’acte de cession, avec des détails sur l’étendue, la destination, le lieu et la durée des droits cédés. Ces exigences visent à protéger les intérêts des auteurs, mais elles ne s’appliquent pas aux conventions entre sociétés commerciales et leurs clients. Ainsi, des accords tacites peuvent exister, permettant une exploitation des droits sans mention explicite. Quelles sont les conséquences juridiques d’une œuvre collective ?Selon l’article L113-5 du code de la propriété intellectuelle, une œuvre collective est, sauf preuve du contraire, la propriété de la personne qui l’a divulguée. Cette personne, qu’elle soit physique ou morale, détient les droits d’auteur sur l’œuvre. Dans le cas du logotype, seul celui qui a initié la création graphique détient les droits d’auteur, excluant ainsi le prestataire. Les demandes de contrefaçon de ce dernier, tant pour le droit moral que pour les droits patrimoniaux, ont été jugées irrecevables. Pour qu’une œuvre soit considérée comme collective, il faut que les contributions des différents auteurs soient indissociables et que la création soit dirigée par une personne qui en a eu l’initiative. Cette personne doit avoir encadré la liberté de création des auteurs et diffusé l’œuvre sous son nom, ce qui renforce son statut de titulaire des droits d’auteur. |
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