L’article L. 1235-1 du Code du travail stipule que le juge doit apprécier le caractère réel et sérieux des motifs de licenciement fournis par l’employeur. En cas de doute, celui-ci doit profiter au salarié. La cour a constaté que les éléments fournis par l’employeur n’étaient pas suffisants pour établir la responsabilité de la salariée. Le doute a donc été interprété en faveur de la salariée, entraînant l’octroi de dommages et intérêts et le remboursement des indemnités de chômage.. Consulter la source documentaire.
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Quel est le caractère réel et sérieux des motifs invoqués par l’employeur pour le licenciement ?L’article L. 1235-1 du code du travail stipule que le juge doit apprécier le caractère réel et sérieux des motifs invoqués par l’employeur. Il doit former sa conviction au vu des éléments fournis par les parties et peut ordonner toutes les mesures d’instruction qu’il estime utiles. Si un doute subsiste, il profite au salarié. Dans cette affaire, l’employeur a produit des éléments prouvant que la salariée avait une connaissance des procédures à suivre. Cependant, la salariée a contesté l’authenticité de certains documents et a fourni des éléments qui remettent en cause les allégations de l’employeur. Ainsi, le doute a profité à la salariée, entraînant l’écartement du premier grief. Quel lien peut être établi entre la relance du client et la rupture des relations commerciales ?Il a été établi que les échanges entre la salariée et le client étaient cordiaux, ce qui ne permet pas de faire un lien direct entre la relance effectuée par la salariée et la rupture des relations commerciales. Cependant, il a été constaté que la salariée ne s’était pas assurée de la véracité des informations avant de relancer le client. Cela constitue un manquement, mais ne justifie pas le licenciement. Le juge a donc retenu que ce grief était établi, mais qu’il ne suffisait pas à justifier la rupture du contrat de travail. Quelles sont les conséquences de la négligence de la salariée dans le traitement des chèques ?Les circonstances entourant la remise des chèques à l’établissement bancaire n’ont pas été contestées. Il a été prouvé que la salariée avait relancé des clients sans avoir vérifié au préalable l’encaissement des chèques. Ce n’est qu’après plusieurs relances qu’elle a interrogé la banque sur l’encaissement, ce qui a conduit à des demandes d’annulation des chèques. La négligence dans le traitement de ces dossiers a été avérée, ce qui a contribué à établir un des griefs retenus par l’employeur. Quel impact a l’ancienneté de la salariée sur la décision de licenciement ?L’ancienneté de vingt-cinq ans de la salariée et son passé exempt de reproche ont été des éléments déterminants dans l’appréciation de la cause réelle et sérieuse du licenciement. Le conseil de prud’hommes a jugé que, malgré les manquements retenus, le licenciement était dépourvu de cause réelle et sérieuse. Cela a conduit à l’octroi de dommages et intérêts pour licenciement sans cause réelle et sérieuse, fixés à 35 000′ brut. Quel est le fondement de l’indemnisation sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile ?L’article 700 du code de procédure civile permet au juge de condamner la partie perdante à payer à l’autre partie une somme au titre des frais exposés. Dans cette affaire, la cour a confirmé le jugement en condamnant l’employeur à verser 2 500′ à la salariée sur ce fondement. Cette indemnisation vise à compenser les frais engagés par la salariée dans le cadre de la procédure judiciaire. |
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