Suite aux déclarations d’Éric Zemmour dans l’émission « Face à l’info », la députée Danièle Obono a obtenu le droit d’exercer son droit de réponse sur CNews. Elle a dénoncé des propos mensongers qui portent atteinte à son honneur en tant que femme noire et députée. Obono a précisé qu’elle n’avait jamais refusé de dire « Vive la France » et qu’elle avait simplement questionné la raison de cette demande, soulignant les préjugés raciaux qui l’entourent. La juridiction a statué que ses accusations ne constituaient pas une atteinte à la réputation de Zemmour, et a ordonné la lecture de son communiqué à l’antenne.. Consulter la source documentaire.
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Quel est le contexte de la demande de droit de réponse de Danièle Obono ?Danièle Obono, députée, a demandé un droit de réponse suite à des propos tenus par Éric Zemmour lors de l’émission « Face à l’info » diffusée le 31 août 2020 sur CNews. Elle a affirmé que Zemmour avait porté atteinte à son honneur et à sa réputation en l’accusant de refuser de dire « Vive la France », d’organiser des réunions interdites aux blancs, et d’exprimer son amour pour Mohammed B. Obono a contesté ces accusations, affirmant qu’elles étaient fausses et qu’elles visaient à la discréditer en tant que femme noire et députée engagée dans la lutte contre le racisme. Quelles étaient les accusations portées par Éric Zemmour ?Éric Zemmour a accusé Danièle Obono de plusieurs choses lors de l’émission. Il a prétendu qu’elle avait refusé de dire « Vive la France », qu’elle avait organisé des réunions excluant les blancs, et qu’elle avait exprimé un amour pour Mohammed B. Ces accusations ont été perçues par Obono comme des attaques non seulement contre sa personne, mais aussi contre son identité en tant que femme noire. Elle a précisé qu’elle n’avait jamais refusé de dire « Vive la France », mais avait questionné la raison pour laquelle cette demande lui était spécifiquement adressée, insinuant une discrimination raciale. Quelle a été la décision de la juridiction concernant le droit de réponse ?La juridiction a décidé que le texte de Danièle Obono ne contenait aucune imputation susceptible d’être attentatoire à l’honneur ou à la réputation d’Éric Zemmour. Il a été jugé qu’il n’y avait pas de lien direct entre les propos d’Obono et une accusation de racisme à l’encontre de Zemmour. Ainsi, la demande de droit de réponse a été acceptée, permettant à Obono de s’exprimer sur les accusations portées contre elle. Quelles sont les implications de l’ordonnance d’insertion forcée ?L’ordonnance d’insertion forcée stipule que la lecture du communiqué de Danièle Obono à l’antenne ne devrait pas entraîner de conséquences manifestement excessives pour CNews. La chaîne a été informée qu’elle pourrait, si nécessaire, communiquer ultérieurement sur l’ordonnance, en cas d’infirmation de celle-ci. De plus, la lecture du communiqué n’était pas considérée comme longue et n’affecterait pas de manière significative le déroulement de l’émission. Comment le droit de réponse audiovisuel est-il encadré en France ?Le droit de réponse audiovisuel en France est régi par des lois spécifiques qui diffèrent de celles applicables à la presse écrite. Il est prévu par l’article 6 de la loi n° 82-652 du 29 juillet 1982, qui établit les conditions dans lesquelles une personne peut demander à répondre à des propos tenus à son encontre dans un média audiovisuel. Ce droit est distinct de celui prévu par la loi de 1881 sur la liberté de la presse, qui s’applique à la presse écrite. Le législateur a ainsi voulu adapter le cadre juridique aux spécificités de la communication audiovisuelle et électronique. |
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