Délits de presse : l’exception de nullité d’une assignation

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Délits de presse : l’exception de nullité d’une assignation

Si vous êtes poursuivi pour dénigrement, il n’est pas possible de soulever pour la première fois en appel, la nullité de l’assignation introductive d’instance au motif qu’elle ne respecterait pas les dispositions de l’article 53 de la loi 29 juillet 1881 (assignation nulle).

En effet, conformément à l’article 74 du code de procédure civile, les exceptions doivent, à peine d’irrecevabilité, être soulevées simultanément et avant toute défense au fond ou fin de non-recevoir.

Il en est ainsi alors même que les règles invoquées au soutien de l’exception seraient d’ordre public et que la partie à laquelle elle est opposée n’invoquerait pas sa tardiveté. Il s’ensuit que le moyen tiré de la nullité de l’assignation et de l’ordonnance subséquente est irrecevable. Cette exception de nullité tardivement soulevée étant irrecevable ne peut avoir d’effet sur la recevabilité de l’action en référé elle-même, laquelle était fondée sur les articles 872 et 873 du code de procédure civile et non sur l’article 9 du code civil.

Questions / Réponses juridiques

Quelles sont les conséquences de soulever une exception de nullité en appel ?

Il n’est pas possible de soulever pour la première fois en appel une exception de nullité concernant l’assignation introductive d’instance, notamment pour dénigrement. Cette impossibilité est fondée sur le principe selon lequel les exceptions doivent être soulevées simultanément et avant toute défense au fond, conformément à l’article 74 du code de procédure civile. Cela signifie que si une partie ne soulève pas cette exception dès le début de la procédure, elle ne pourra pas le faire plus tard, même si les règles invoquées sont d’ordre public.

Quelles sont les règles concernant les exceptions en procédure civile ?

Les règles relatives aux exceptions en procédure civile stipulent qu’elles doivent être soulevées avant toute défense au fond ou fin de non-recevoir. Cela implique que toute exception, y compris celles qui pourraient être considérées comme d’ordre public, doit être présentée dès le début de la procédure. Si une partie ne respecte pas cette exigence, l’exception sera déclarée irrecevable, ce qui signifie qu’elle ne pourra pas être examinée par le tribunal.

Quel est l’impact d’une exception de nullité tardivement soulevée sur l’action en référé ?

Une exception de nullité soulevée tardivement n’a pas d’effet sur la recevabilité de l’action en référé elle-même. Dans le cas mentionné, l’action en référé était fondée sur les articles 872 et 873 du code de procédure civile, et non sur l’article 9 du code civil. Cela signifie que même si l’exception de nullité est déclarée irrecevable, cela ne remet pas en cause la validité de l’action en référé, qui peut donc se poursuivre.

Quels articles du code de procédure civile sont mentionnés dans ce contexte ?

Les articles du code de procédure civile mentionnés dans ce contexte sont les articles 74, 872 et 873. L’article 74 précise que les exceptions doivent être soulevées avant toute défense au fond, tandis que les articles 872 et 873 concernent les procédures de référé. Ces articles établissent les règles et les procédures à suivre pour garantir que les actions en justice soient menées de manière ordonnée et conforme à la loi.

Quelles sont les implications de l’article 53 de la loi du 29 juillet 1881 ?

L’article 53 de la loi du 29 juillet 1881 traite des conditions de validité des assignations en matière de dénigrement. Il stipule que si une assignation ne respecte pas ces conditions, elle peut être déclarée nulle. Cependant, cette nullité doit être soulevée dans les délais impartis. Si elle est soulevée tardivement, comme mentionné précédemment, elle sera déclarée irrecevable, ce qui ne remet pas en cause la recevabilité de l’action en référé.

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