Créances impayées sur prêts immobiliers : Questions / Réponses juridiques

·

·

Créances impayées sur prêts immobiliers : Questions / Réponses juridiques

La société CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL a accordé à M. [W] [G] deux prêts immobiliers en 2019. En mars 2024, la CAISSE a mis en demeure M. [W] [G] pour des échéances impayées, puis l’a assigné en justice en juin 2024. Le tribunal a constaté que M. [W] [G] était en défaut de paiement depuis septembre 2023 et a jugé que la CAISSE pouvait exiger le remboursement immédiat des prêts. M. [W] [G] a été condamné à rembourser 68 752,54 euros et 17 294,11 euros, ainsi qu’à payer les dépens et des frais irrépétibles.. Consulter la source documentaire.

Quelle est la portée de l’article 1103 du Code civil dans le cadre des contrats de prêt ?

L’article 1103 du Code civil stipule que « les contrats légalement formés tiennent lieu de loi à ceux qui les ont faits ». Cela signifie que les parties à un contrat sont tenues de respecter les engagements qu’elles ont pris,

et que ces engagements ont force obligatoire. Dans le cadre des prêts immobiliers, cet article souligne l’importance de la bonne foi et de l’exécution des obligations contractuelles.

En l’espèce, la CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL [Localité 4] 31 a consenti des prêts à M. [W] [G], qui a ensuite manqué à ses obligations de remboursement.

Cette défaillance permet à la CAISSE REGIONALE de se prévaloir de la déchéance du terme, conformément aux stipulations contractuelles, et d’exiger le remboursement immédiat des sommes dues.

Quelles sont les conséquences de la mise en demeure selon les conditions générales des prêts ?

Les conditions générales des prêts stipulent qu’en cas de défaillance dans le remboursement, le prêteur peut se prévaloir de l’exigibilité immédiate du prêt en capital, intérêts et accessoires,

sans qu’il soit besoin d’aucune formalité judiciaire après mise en demeure restée infructueuse pendant 15 jours. Cela signifie que la mise en demeure est une étape cruciale,

car elle permet au prêteur de déclencher la déchéance du terme. Dans le cas présent, la CAISSE REGIONALE a mis en demeure M. [W] [G] par courrier recommandé le 13 mars 2024,

et comme aucune régularisation n’a été effectuée dans le délai imparti, elle a pu exiger le remboursement immédiat des prêts.

Comment se justifie la demande de remboursement des prêts par la CAISSE REGIONALE ?

La CAISSE REGIONALE de CREDIT AGRICOLE MUTUEL [Localité 4] 31 a justifié sa demande de remboursement en se basant sur les articles 1103 du Code civil et les stipulations contractuelles.

Elle a démontré que M. [W] [G] était en défaut de paiement depuis le 5 septembre 2023 et qu’aucun paiement n’avait été effectué après la mise en demeure du 13 mars 2024.

Ainsi, elle a pu se prévaloir de la déchéance des termes des prêts à compter du 27 avril 2024, ce qui lui permet d’exiger le remboursement immédiat des sommes dues,

soit 68 752,54 euros pour le prêt n° 00001086132 et 17 294,11 euros pour le prêt n° 00001086133, avec les intérêts contractuels applicables.

Quelles sont les implications de l’article 696 du Code de procédure civile concernant les dépens ?

L’article 696 du Code de procédure civile dispose que « la partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge d’une autre partie ».

Dans cette affaire, M. [W] [G], en tant que partie perdante, a été condamné aux dépens de l’instance. Cela signifie qu’il devra supporter les frais liés à la procédure,

ce qui est une pratique courante dans le cadre des litiges civils. Cette disposition vise à garantir que la partie qui succombe dans ses prétentions contribue aux frais de justice,

ce qui est essentiel pour le bon fonctionnement du système judiciaire.

Comment l’article 700 du Code de procédure civile s’applique-t-il aux frais irrépétibles ?

L’article 700 du Code de procédure civile stipule que « dans toutes les instances, le juge condamne la partie tenue aux dépens ou, à défaut, la partie perdante à payer à l’autre partie,

la somme qu’il détermine, au titre des frais exposés et non compris dans les dépens en tenant compte de l’équité, de la situation économique de la partie condamnée ».

Dans cette affaire, le tribunal a condamné M. [W] [G] à verser 800 euros à la CAISSE REGIONALE DE CREDIT AGRICOLE MUTUEL [Localité 4] 31 au titre des frais irrépétibles.

Cette somme est destinée à compenser les frais engagés par la partie gagnante qui ne sont pas couverts par les dépens, et elle est déterminée en tenant compte de l’équité et de la situation financière de la partie perdante.


Votre avis sur ce point juridique ? Une actualité ? Une recommandation ?

Merci pour votre retour ! Partagez votre point de vue, une info ou une ressource utile.

Chat Icon