Cour d’appel de Toulouse, 12 mars 2025, RG n° 24/02091
Cour d’appel de Toulouse, 12 mars 2025, RG n° 24/02091

Type de juridiction : Cour d’appel

Juridiction : Cour d’appel de Toulouse

Thématique : Radiation de l’appel pour non-exécution des obligations financières

Résumé

Contexte de la Promesse de Vente

La société civile de construction vente (Sccv) Opus a consenti, par acte notarié en date du 11 avril 2022, une promesse de vente à un bénéficiaire, portant sur des lots situés à une adresse précise, pour un montant total de 397 200 euros TTC. Cet acte stipulait des conditions résolutoires et suspensives, notamment l’obtention d’un prêt par le bénéficiaire, et prévoyait une indemnisation en cas de non-levée de l’option.

Non-Levée de l’Option et Mise en Demeure

L’option de vente devait être levée au plus tard le 20 juin 2022. En l’absence de levée de l’option, le promettant a mis en demeure le bénéficiaire, par courrier du 22 août 2022, de verser une indemnité d’immobilisation de 16 550 euros, en raison de la caducité de la promesse de vente.

Assignation en Justice

Le 16 octobre 2022, la Sccv Opus a assigné le bénéficiaire en paiement de l’indemnité d’immobilisation. Le tribunal judiciaire de Toulouse a rendu son jugement le 26 avril 2024, condamnant le bénéficiaire à verser la somme de 16 550 euros, ainsi que des intérêts et des dépens.

Appel de la Décision

Le 20 juin 2024, le bénéficiaire a interjeté appel de cette décision, contestant l’ensemble des dispositions du jugement. En réponse, la Sccv Opus a demandé la radiation de l’affaire en raison de l’absence d’exécution provisoire par l’appelant.

Radiation de l’Affaire

Lors de l’audience d’incident du 9 janvier 2025, il a été constaté que l’appelant n’avait pas justifié avoir exécuté la décision ou procédé à une consignation. En conséquence, la demande de radiation de l’affaire a été accueillie, et le bénéficiaire a été condamné aux dépens de l’incident ainsi qu’à verser 1 000 euros à la Sccv Opus sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile.

Conclusion

La radiation de l’appel interjeté par le bénéficiaire a été ordonnée, avec la possibilité de réinscription de l’affaire après justification de l’exécution intégrale de la décision initiale. Le bénéficiaire a ainsi supporté les frais liés à l’incident, et la Sccv Opus a obtenu une indemnisation pour les frais non compris dans les dépens.

12/03/2025

ORDONNANCE N° 47/25

N° RG 24/02091

N° Portalis DBVI-V-B7I-QJUO

Décision déférée du 26 Avril 2024

TJ [Localité 6] 22/04255

Grosse délivrée le 12/03/2025

à

Me Laurent DUCHARLET

Me Mathilde SOLIGNAC

REPUBLIQUE FRANCAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS

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COUR D’APPEL DE TOULOUSE

1ere Chambre Section 1

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ORDONNANCE DU DOUZE MARS DEUX MILLE VINGT CINQ

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Nous, M. DEFIX, magistrat chargé de la mise en état, assisté de M. POZZOBON, greffière, avons rendu l’ordonnance suivante, dans la procédure suivie entre :

APPELANT

Monsieur [W] [X]

[Adresse 1]

[Localité 2]

Représenté par Me Laurent DUCHARLET de la SELARL LAURENT DUCHARLET, avocat au barreau de TOULOUSE

INTIMEE

SCCV OPUS

[Adresse 5]

[Localité 3]

Représentée par Me Mathilde SOLIGNAC de l’AARPI QUATORZE, avocat au barreau de TOULOUSE

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FAITS-PROC’DURE-PRÉTENTIONS :

Par acte notarié du 11 avril 2022, la Sccv Opus a consenti à M. [W] [X] une promesse de vente portant sur des lots situés [Adresse 4] (31) au prix de 397 200 euros TTC.

L’acte prévoyait un certain nombre de conditions résolutoires et suspensives, notamment l’obtention d’un prêt par le bénéficiaire.

L’option pouvait être levée jusqu’au 20 juin 2022 et il était prévu l’indemnisation du promettant à hauteur de 16 550 euros en l’absence de levée d’option, ainsi qu’un dépôt de garantie de ladite somme.

Par courrier du 22 août 2022, le promettant, qui avait accepté une prorogation du délai au 29 juillet 2022, a mis en demeure le bénéficiaire de lui verser l’indemnité d’immobilisation stipulée du fait de l’absence de levée de l’option dans le délai prévu et de la caducité subséquente de la promesse de vente.

Par acte du 16 octobre 2022, la Sccv Opus a fait assigner M. [W] [X] en paiement de ladite indemnité.

Par jugement rendu le 26 avril 2024, le tribunal judiciaire de Toulouse a :

– condamné M. [W] [X] à payer à la société civile de construction vente Opus la somme de 16 550 euros au titre de l’indemnité d’immobilisation, avec intérêts au taux légal à compter de la mise en demeure du 22 août 2022 ;

– condamné M. [W] [X] aux dépens ;

– débouté M. [W] [X] de sa demande au titre de l’article 700 du code de procédure civile ;

– condamné M. [W] [X] à payer à la société civile de construction vente Opus la somme de 3 000 euros au titre de l’article 700 du code de procédure civile.

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Par déclaration du 20 juin 2024, M. [W] [X] a interjeté appel de cette décision en en critiquant l’ensemble des dispositions.

Le 3 octobre 2024, la société civile de construction vente Opus a déposé des conclusions devant le conseiller de la mise en état aux fins de voir prononcer la radiation du rôle de l’affaire sur le fondement de l’article 524 du code de procédure civile en l’absence d’exécution provisoire par l’appelant des condamnations prononcées à son encontre par le jugement frappé d’appel. Elle a sollicité la condamnation de l’appelant aux dépens de l’incident ainsi qu’à lui verser la somme de 1 000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile.

M. [W] [X], appelant, n’a pas conclu sur l’incident.

L’affaire a été appelée à l’audience d’incident du 9 janvier 2025, date à laquelle elle a été retenue.

PAR CES MOTIFS :

Ordonnons la radiation du rôle de l’appel interjeté le 20 juin 2024 par M. [W] [X] à l’encontre du jugement rendu le 26 avril 2024 par le tribunal judiciaire de Toulouse.

Disons que, sauf péremption de l’instance, l’affaire pourra être réinscrite après que M. [W] [X] aura justifié avoir intégralement exécuté la décision du 26 avril 2024.

Condamnons M. [W] [X] aux dépens de l’incident.

Condamnons M. [W] [X] à payer à la Sccv Opus la somme de 1 000 euros sur le fondement de l’article 700 du code de procédure civile.

La greffière Le magistrat chargé de la mise en état

M. POZZOBON M. DEFIX

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