Article R412-2 du Code du tourisme

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Article R412-2 du Code du tourisme

Article R412-2 du Code du tourisme
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L’agrément ne peut être délivré qu’aux organismes dont le statut garantit des règles de fonctionnement démocratique et assure une gestion désintéressée.

Dans les équipements classés  » tourisme  » ou  » maison familiale de vacances  » qu’ils gèrent, ces organismes doivent mettre en oeuvre une politique d’accueil favorisant la mixité sociale et comportant :

1° L’accueil prioritaire pendant les vacances scolaires, hormis dans les établissements spécialisés dans le séjour des enfants et des jeunes, des familles avec des enfants scolarisés ;

2° L’accueil de personnes bénéficiaires d’aides sociales ou de chèques-vacances ;

3° Un accueil adapté aux familles en difficulté et aux personnes en situation d’exclusion ;

4° L’accueil des personnes handicapées par la mise à disposition d’équipements et de services particuliers.

Ils doivent proposer des tarifs adaptés à ces objectifs.

Sont également prises en compte pour la délivrance de l’agrément, l’animation sportive, culturelle ou ludique éventuellement proposée, notamment aux enfants, et la contribution de l’organisme par ses activités au développement du tourisme local.

Article R412-2 du Code du tourisme, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article R412-2 du Code du Tourisme : Un Cadre pour l’Agrément des Organismes

L’article R412-2 du Code du tourisme établit des critères précis pour l’obtention de l’agrément des organismes gérant des équipements classés « tourisme » ou « maison familiale de vacances ». Cet agrément est essentiel pour garantir un fonctionnement démocratique et une gestion désintéressée.

Conditions d’Agrément : Règles de Fonctionnement Démocratique

Pour qu’un organisme puisse obtenir cet agrément, il doit démontrer que son statut assure des règles de fonctionnement démocratique. Cela implique une transparence dans la gestion et une implication des membres dans les décisions. Par exemple, un organisme pourrait organiser des assemblées générales régulières pour permettre aux membres de s’exprimer sur les orientations à prendre.

Politique d’Accueil : Favoriser la Mixité Sociale

L’article stipule que les organismes doivent mettre en œuvre une politique d’accueil qui favorise la mixité sociale. Cela se traduit par plusieurs engagements :

1° Accueil Prioritaire des Familles

Les organismes doivent prioriser l’accueil des familles avec enfants scolarisés pendant les vacances scolaires. Cela peut se traduire par des offres spéciales ou des programmes d’activités adaptés à cette tranche d’âge.

2° Accueil des Bénéficiaires d’Aides Sociales

Il est également crucial d’accueillir les personnes bénéficiant d’aides sociales ou de chèques-vacances. Par exemple, un organisme pourrait proposer des réductions sur les tarifs pour ces familles, rendant ainsi le tourisme plus accessible.

3° Accueil des Familles en Difficulté

Les organismes doivent également s’engager à accueillir des familles en difficulté et des personnes en situation d’exclusion. Cela peut inclure des partenariats avec des associations locales pour identifier les besoins spécifiques et adapter les services en conséquence.

4° Accueil des Personnes Handicapées

L’accueil des personnes handicapées est une autre exigence. Les organismes doivent mettre à disposition des équipements adaptés, comme des chambres accessibles ou des services d’accompagnement. Par exemple, un organisme pourrait offrir des formations à son personnel pour mieux répondre aux besoins des personnes handicapées.

Tarifs Adaptés : Une Accessibilité Renforcée

Les organismes doivent proposer des tarifs adaptés à ces objectifs d’accueil. Cela peut inclure des tarifs dégressifs pour les séjours prolongés ou des offres spéciales pendant les périodes creuses. L’objectif est de rendre le tourisme accessible à tous, indépendamment de leur situation financière.

Animation et Contribution au Tourisme Local

Pour l’obtention de l’agrément, l’animation sportive, culturelle ou ludique est également prise en compte. Les organismes doivent proposer des activités qui enrichissent l’expérience des visiteurs, notamment pour les enfants. Par exemple, des ateliers de découverte de la nature ou des cours de cuisine locale peuvent être des atouts.

Questions Fréquemment Posées

Quelles sont les conséquences de ne pas respecter ces critères ?

Le non-respect des critères d’agrément peut entraîner la non-délivrance de l’agrément, ce qui limite la capacité de l’organisme à attirer des clients et à bénéficier de subventions.

Comment prouver la gestion désintéressée d’un organisme ?

La gestion désintéressée peut être prouvée par des documents financiers transparents, des rapports d’activités et des témoignages de membres sur l’implication de l’organisme dans des actions sociales.

Quels types d’activités peuvent être proposées pour répondre aux exigences d’animation ?

Les activités peuvent inclure des randonnées, des visites culturelles, des ateliers artistiques, ou des événements sportifs, visant à engager les visiteurs et à promouvoir le patrimoine local.

Conclusion

L’article R412-2 du Code du tourisme définit des normes essentielles pour les organismes souhaitant obtenir un agrément. En respectant ces critères, ils contribuent à un tourisme plus inclusif et accessible.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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