Article R412-14-1 du Code du tourisme

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Article R412-14-1 du Code du tourisme

Article R412-14-1 du Code du tourisme
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Les personnes responsables de l’organisation du séjour sur le lieu de vacances sont tenues d’informer sans délai le préfet du département du lieu de séjour de tout accident grave ainsi que de toute situation présentant ou ayant présenté des risques graves pour la santé, l’intégrité ou le bien-être physique et moral des personnes handicapées majeures.

Le préfet de région qui a délivré l’agrément est informé de cette transmission.

Article R412-14-1 du Code du tourisme, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article R412-14-1 du Code du Tourisme : Responsabilités des Organisateurs de Séjours

L’article R412-14-1 du Code du tourisme impose des obligations claires aux personnes responsables de l’organisation de séjours, notamment en ce qui concerne la sécurité et le bien-être des personnes handicapées majeures. Cet article est essentiel pour garantir la protection des vacanciers et la réactivité en cas d’incidents.

Obligation d’Informer le Préfet

Selon cet article, les organisateurs de séjours doivent informer sans délai le préfet du département où se déroule le séjour de tout accident grave. Cette obligation vise à assurer une réponse rapide et appropriée aux situations d’urgence. Par exemple, si un vacancier subit un accident nécessitant une intervention médicale, l’organisateur doit immédiatement notifier les autorités compétentes.

Situations à Risques

L’article stipule également que toute situation présentant ou ayant présenté des risques graves pour la santé, l’intégrité ou le bien-être physique et moral des personnes handicapées majeures doit être signalée. Cela inclut des incidents tels que des conditions météorologiques extrêmes, des problèmes d’accessibilité ou des comportements inappropriés de la part d’autres vacanciers.

Procédure de Notification

La notification au préfet doit être effectuée sans délai. Cela signifie que les organisateurs doivent être préparés et disposer des moyens nécessaires pour communiquer rapidement. Il est conseillé de mettre en place un protocole de communication clair, incluant les coordonnées du préfet et les informations à transmettre.

Information au Préfet de Région

L’article précise également que le préfet de région qui a délivré l’agrément doit être informé de cette transmission. Cela souligne l’importance de la coordination entre les différents niveaux de l’administration pour assurer la sécurité des vacanciers.

Exemples Pratiques

Prenons l’exemple d’un séjour en montagne. Si un vacancier se blesse lors d’une randonnée, l’organisateur doit immédiatement contacter le préfet du département pour signaler l’accident. De même, si une alerte météo est émise pour des conditions dangereuses, l’organisateur doit informer les autorités pour protéger les participants.

Conseils pour les Organisateurs

1. Établir un Plan d’Urgence : Créer un plan d’urgence détaillant les étapes à suivre en cas d’accident ou de situation à risque.
2. Former le Personnel : Assurer que tout le personnel est formé aux procédures de sécurité et de notification.
3. Tenir à Jour les Coordonnées : Avoir à disposition les coordonnées des autorités locales et des services d’urgence.

Questions Fréquemment Posées

Q : Que faire en cas d’accident grave ?
R : Informez immédiatement le préfet du département et suivez le protocole d’urgence établi.

Q : Quelles situations doivent être signalées ?
R : Tout accident grave ou situation présentant des risques pour la santé ou le bien-être des personnes handicapées majeures.

Q : Qui doit être informé en plus du préfet ?
R : Le préfet de région qui a délivré l’agrément doit également être informé de la situation.

Q : Quels sont les délais pour informer les autorités ?
R : L’information doit être faite sans délai, ce qui implique une réaction rapide de la part de l’organisateur.

Q : Comment s’assurer que le personnel est préparé ?
R : Organisez des sessions de formation régulières sur les procédures de sécurité et de notification.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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