Article L221-6 du Code de l’action sociale et des familles
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L221-6
Toute personne participant aux missions du service de l’aide sociale à l’enfance est tenue au secret professionnel sous les peines et dans les conditions prévues par les articles 226-13 et 226-14 du code pénal. Elle est tenue de transmettre sans délai au président du conseil départemental ou au responsable désigné par lui toute information nécessaire pour déterminer les mesures dont les mineurs et leur famille peuvent bénéficier, et notamment toute information sur les situations de mineurs susceptibles de relever du chapitre VI du présent titre. L’article 226-13 du code pénal n’est pas applicable aux personnes qui transmettent des informations dans les conditions prévues par l’alinéa précédent ou dans les conditions prévues par l’article L. 221-3 du présent code. |
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Article L221-6 du Code de l’action sociale et des familles : Un aperçu détailléL’article L221-6 du Code de l’action sociale et des familles est un texte fondamental qui régit les obligations de secret professionnel des personnes impliquées dans le service de l’aide sociale à l’enfance. Cet article souligne l’importance de la confidentialité dans le cadre des interventions auprès des mineurs et de leurs familles. Le secret professionnel : une obligation essentielleLe secret professionnel est une obligation légale qui s’applique à toute personne participant aux missions du service de l’aide sociale à l’enfance. Cela inclut les travailleurs sociaux, les éducateurs, les psychologues et d’autres professionnels. Cette obligation vise à protéger la vie privée des mineurs et de leurs familles, garantissant ainsi un environnement de confiance. Les conséquences du non-respect du secret professionnelLes personnes qui ne respectent pas cette obligation peuvent faire face à des sanctions pénales, conformément aux articles 226-13 et 226-14 du Code pénal. Ces articles stipulent que la violation du secret professionnel peut entraîner des peines d’emprisonnement et des amendes. Il est donc crucial pour les professionnels de bien comprendre les implications de cette obligation. Transmission d’informations : un impératif légalL’article L221-6 impose également aux professionnels de transmettre sans délai au président du conseil départemental ou à un responsable désigné toute information nécessaire pour déterminer les mesures d’aide dont peuvent bénéficier les mineurs et leur famille. Cette transmission d’informations est essentielle pour assurer une prise en charge adéquate et rapide des situations préoccupantes. Exemples pratiques de transmission d’informationsPrenons l’exemple d’un éducateur spécialisé qui observe des signes de maltraitance chez un mineur. Selon l’article L221-6, cet éducateur doit immédiatement informer le président du conseil départemental. Cela peut se faire par le biais d’un rapport écrit ou d’un appel téléphonique, selon l’urgence de la situation. Un autre exemple pourrait être celui d’un psychologue qui, lors d’une séance, apprend qu’un enfant est en danger. Il doit également transmettre cette information sans délai, en respectant les procédures établies par son établissement. Questions fréquentes sur l’article L221-6Qui est concerné par l’article L221-6 ?Toute personne impliquée dans le service de l’aide sociale à l’enfance, y compris les travailleurs sociaux, les éducateurs, et les psychologues. Quelles sont les sanctions en cas de non-respect du secret professionnel ?Les sanctions peuvent inclure des peines d’emprisonnement et des amendes, conformément aux articles 226-13 et 226-14 du Code pénal. Comment transmettre une information en cas de suspicion de danger pour un mineur ?Il est impératif de transmettre l’information sans délai au président du conseil départemental ou à un responsable désigné, en utilisant les canaux de communication appropriés. Les exceptions au secret professionnelIl est important de noter que l’article 226-13 du Code pénal ne s’applique pas aux personnes qui transmettent des informations dans le cadre des dispositions de l’article L221-6. Cela signifie que les professionnels peuvent partager des informations nécessaires à la protection des mineurs sans craindre de violer le secret professionnel. Conclusion sur l’importance de l’article L221-6L’article L221-6 du Code de l’action sociale et des familles est un texte clé qui encadre les obligations des professionnels de l’aide sociale à l’enfance. En garantissant le secret professionnel tout en imposant la transmission d’informations cruciales, cet article vise à protéger les mineurs et à assurer leur bien-être. |
Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civilSelon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée. Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres). A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure. Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur. Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale). Conditions d’application d’un texte non encore publiéDes mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau). De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei). Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiateEn cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT). Entrée en vigueur différée et mesures transitoiresUne norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013. Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle. Cas d’annulation ou de vide juridiqueLe Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière). Non-rétroactivité des normes juridiquesLe principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore). Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière. En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse. Exceptions à la non-rétroactivitéSanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981). Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999). Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse. Rétroactivité législative : conditions constitutionnellesLe législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC). Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle. Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.
Quelle version s’applique en droit des contrats ?En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire. |
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