Article L221-2-2 du Code de l’action sociale et des familles
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L221-2-2
Pour permettre l’application du troisième alinéa de l’article 375-5 du code civil, le président du conseil départemental transmet au ministre de la justice les informations dont il dispose sur le nombre de mineurs et de majeurs de moins de vingt et un ans privés temporairement ou définitivement de la protection de leur famille et pris en charge par l’aide sociale à l’enfance dans le département. Le ministre de la justice fixe les objectifs de répartition proportionnée des accueils de ces mineurs et de ces majeurs entre les départements, en fonction de critères démographiques, socio-économiques et d’éloignement géographique. Les modalités d’application du présent article, notamment la prise en compte de la situation particulière des collectivités relevant de l’article 73 de la Constitution, de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin et de Saint-Pierre-et-Miquelon, sont définies par décret en Conseil d’Etat. |
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Article L221-2-2 du Code de l’action sociale et des familles : Un aperçu détailléL’article L221-2-2 du Code de l’action sociale et des familles est un texte fondamental qui régit la prise en charge des mineurs et des jeunes majeurs en situation de vulnérabilité. Cet article établit des procédures précises pour assurer la protection de ces individus, en particulier ceux qui sont privés de la protection de leur famille. Les responsabilités du président du conseil départementalSelon cet article, le président du conseil départemental a pour mission de transmettre au ministre de la justice des informations cruciales concernant les mineurs et les majeurs de moins de vingt et un ans. Ces informations concernent spécifiquement ceux qui sont pris en charge par l’aide sociale à l’enfance, qu’ils soient temporairement ou définitivement privés de la protection familiale. Cette transmission d’informations est essentielle pour permettre une gestion efficace des ressources et des aides disponibles. Par exemple, si un département fait face à un nombre élevé de jeunes en difficulté, cela peut influencer les décisions politiques et budgétaires au niveau national. Les objectifs de répartition des accueilsLe ministre de la justice, en réponse aux données fournies par le président du conseil départemental, fixe des objectifs de répartition proportionnée des accueils. Cette répartition est déterminée en fonction de plusieurs critères : – Critères démographiques : La population totale et la structure démographique de chaque département. Ces critères permettent d’assurer une répartition équitable des mineurs et des jeunes majeurs entre les départements, afin de garantir que chaque individu reçoive le soutien nécessaire. Les modalités d’application de l’articleLes modalités d’application de l’article L221-2-2 sont définies par décret en Conseil d’État. Ce décret précise comment les informations doivent être collectées, traitées et transmises. Il prend également en compte des situations particulières, notamment celles des collectivités d’outre-mer comme Saint-Barthélemy, Saint-Martin et Saint-Pierre-et-Miquelon. Exemples pratiques d’applicationPrenons l’exemple d’un département qui constate une augmentation du nombre de mineurs en difficulté. Le président du conseil départemental doit alors compiler des données sur ces jeunes et les transmettre au ministre de la justice. En fonction des informations reçues, le ministre peut décider d’allouer des ressources supplémentaires à ce département ou de réorienter des jeunes vers d’autres départements où les conditions d’accueil sont plus favorables. Questions fréquentes sur l’article L221-2-2Quelles sont les conséquences d’une mauvaise transmission des informations ?Une mauvaise transmission des informations peut entraîner une répartition inéquitable des ressources, ce qui peut nuire à la prise en charge des mineurs et des jeunes majeurs en difficulté. Comment les départements peuvent-ils se préparer à ces exigences ?Les départements peuvent mettre en place des systèmes de collecte de données efficaces et former le personnel à la gestion des informations relatives à l’aide sociale à l’enfance. Quels sont les critères spécifiques pris en compte pour les collectivités d’outre-mer ?Les critères spécifiques pour les collectivités d’outre-mer peuvent inclure des considérations géographiques, culturelles et économiques qui diffèrent de celles des départements métropolitains. Conclusion sur l’importance de l’article L221-2-2L’article L221-2-2 du Code de l’action sociale et des familles joue un rôle crucial dans la protection des mineurs et des jeunes majeurs en France. En établissant des procédures claires pour la transmission d’informations et la répartition des ressources, cet article contribue à garantir que chaque individu en situation de vulnérabilité reçoive le soutien dont il a besoin. |
👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civilSelon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée. Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres). A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure. Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur. Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale). Conditions d’application d’un texte non encore publiéDes mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau). De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei). Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiateEn cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT). Entrée en vigueur différée et mesures transitoiresUne norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013. Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle. Cas d’annulation ou de vide juridiqueLe Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière). Non-rétroactivité des normes juridiquesLe principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore). Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière. En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse. Exceptions à la non-rétroactivitéSanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981). Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999). Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse. Rétroactivité législative : conditions constitutionnellesLe législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC). Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle. Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes. 👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur. Quelle version s’applique en droit des contrats ?En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire. |
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