Article L221-1 du Code de l’action sociale et des familles
Article L221-1 du Code de l’action sociale et des familles

Article L221-1 du Code de l’action sociale et des familles
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L221-1

Le service de l’aide sociale à l’enfance est un service non personnalisé du département chargé des missions suivantes :

1° Apporter un soutien matériel, éducatif et psychologique tant aux mineurs et à leur famille ou à tout détenteur de l’autorité parentale, confrontés à des difficultés risquant de mettre en danger la santé, la sécurité, la moralité de ces mineurs ou de compromettre gravement leur éducation ou leur développement physique, affectif, intellectuel et social, qu’aux mineurs émancipés et majeurs de moins de vingt et un ans confrontés à des difficultés familiales, sociales et éducatives susceptibles de compromettre gravement leur équilibre ;

2° Organiser, dans les lieux où se manifestent des risques d’inadaptation sociale, des actions collectives visant à prévenir la marginalisation et à faciliter l’insertion ou la promotion sociale des jeunes et des familles, notamment des actions de prévention spécialisée visées au 2° de l’article L. 121-2 ;

3° Mener en urgence des actions de protection en faveur des mineurs mentionnés au 1° du présent article ;

4° Pourvoir à l’ensemble des besoins des mineurs confiés au service et veiller à leur orientation, en collaboration avec leur famille ou leur représentant légal ;

5° Mener, notamment à l’occasion de l’ensemble de ces interventions, des actions de prévention des situations de danger à l’égard des mineurs et, sans préjudice des compétences de l’autorité judiciaire, organiser le recueil et la transmission, dans les conditions prévues à l’article L. 226-3, des informations préoccupantes relatives aux mineurs dont la santé, la sécurité, la moralité sont en danger ou risquent de l’être ou dont l’éducation ou le développement sont compromis ou risquent de l’être, et participer à leur protection ;

5° bis Veiller au repérage et à l’orientation des mineurs victimes ou menacés de violences sexuelles, notamment des mineures victimes de mutilations sexuelles ;

5° ter A Apporter un soutien matériel, éducatif et psychologique au mineur qui se livre à la prostitution, même occasionnellement, réputé en danger ;

5° ter Veiller au repérage et à l’orientation des mineurs condamnés pour maltraitance animale ou dont les responsables ont été condamnés pour maltraitance animale ;

6° Veiller à ce que les liens d’attachement noués par l’enfant avec d’autres personnes que ses parents soient maintenus, voire développés, dans son intérêt supérieur ;

7° Veiller à la stabilité du parcours de l’enfant confié et à l’adaptation de son statut sur le long terme ;

8° Veiller à ce que les liens d’attachement noués par l’enfant avec ses frères et sœurs soient maintenus, dans l’intérêt de l’enfant.

Pour l’accomplissement de ses missions, et sans préjudice de ses responsabilités vis-à-vis des enfants qui lui sont confiés, le service de l’aide sociale à l’enfance peut faire appel à des organismes publics ou privés habilités dans les conditions prévues aux articles L. 313-8, L. 313-8-1 et L. 313-9 ou à des personnes physiques.

Le service contrôle les personnes physiques ou morales à qui il a confié des mineurs, en vue de s’assurer des conditions matérielles et morales de leur placement.

Article L221-1 du Code de l’action sociale et des familles, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article L221-1 du Code de l’action sociale et des familles : Présentation générale

L’article L221-1 du Code de l’action sociale et des familles définit les missions essentielles du service de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Ce service, qui opère au niveau départemental, a pour objectif principal de protéger les mineurs et de soutenir les familles en difficulté. Les missions de l’ASE sont variées et visent à garantir la sécurité, la santé et le développement des enfants.

Les missions de l’aide sociale à l’enfance

L’article L221-1 énumère plusieurs missions spécifiques que l’ASE doit accomplir. Voici un aperçu détaillé de ces missions :

1. Soutien aux mineurs et à leurs familles

Le premier point de l’article stipule que l’ASE doit apporter un soutien matériel, éducatif et psychologique aux mineurs et à leurs familles. Ce soutien est crucial pour les familles confrontées à des difficultés qui pourraient mettre en danger la santé ou l’éducation des enfants. Par exemple, une famille en situation de précarité financière peut bénéficier d’une aide pour accéder à des ressources éducatives ou psychologiques.

2. Actions collectives de prévention

L’ASE est également responsable de l’organisation d’actions collectives dans les zones à risque d’inadaptation sociale. Ces actions visent à prévenir la marginalisation des jeunes et à favoriser leur insertion sociale. Par exemple, des ateliers de sensibilisation sur les dangers de la drogue ou des programmes de mentorat peuvent être mis en place pour aider les jeunes à s’intégrer dans la société.

3. Actions de protection d’urgence

En cas de danger immédiat pour un mineur, l’ASE doit intervenir rapidement pour protéger l’enfant. Cela peut inclure des mesures telles que le placement temporaire de l’enfant dans un foyer ou chez un membre de la famille. Ces interventions sont cruciales pour garantir la sécurité des mineurs en situation de crise.

4. Prise en charge des mineurs confiés

L’ASE est responsable de la prise en charge des mineurs qui lui sont confiés. Cela inclut la satisfaction de leurs besoins fondamentaux et l’orientation vers des services adaptés. Par exemple, un mineur placé en foyer peut bénéficier d’un suivi éducatif et psychologique pour l’aider à surmonter ses difficultés.

5. Prévention des situations de danger

L’ASE doit également mener des actions de prévention pour éviter que des situations dangereuses ne se produisent. Cela inclut le recueil d’informations préoccupantes concernant des mineurs en danger. Par exemple, si un enseignant remarque des signes de maltraitance chez un élève, il peut alerter l’ASE pour qu’une enquête soit menée.

6. Maintien des liens d’attachement

L’article souligne l’importance de maintenir les liens d’attachement entre l’enfant et d’autres personnes significatives, y compris les membres de la famille. Cela est essentiel pour le bien-être émotionnel de l’enfant. Par exemple, un enfant placé en foyer doit avoir la possibilité de maintenir des contacts réguliers avec ses parents et ses frères et sœurs.

7. Stabilité du parcours de l’enfant

L’ASE doit veiller à la stabilité du parcours de l’enfant confié, en s’assurant que son statut soit adapté à ses besoins sur le long terme. Cela peut inclure des évaluations régulières pour déterminer si le placement est toujours dans l’intérêt de l’enfant.

8. Liens entre frères et sœurs

Enfin, l’article insiste sur l’importance de maintenir les liens entre frères et sœurs. Les enfants placés doivent pouvoir se voir et interagir, car ces relations sont souvent essentielles pour leur développement.

Questions fréquentes sur l’aide sociale à l’enfance

Quelles sont les conditions pour bénéficier de l’aide sociale à l’enfance ?

Les familles peuvent bénéficier de l’aide sociale à l’enfance si elles rencontrent des difficultés qui mettent en danger la santé ou le développement de leurs enfants. Cela peut inclure des problèmes financiers, des problèmes de santé mentale ou des situations de violence domestique.

Comment l’ASE intervient-elle en cas de maltraitance ?

En cas de maltraitance, l’ASE peut mener une enquête pour évaluer la situation de l’enfant. Si nécessaire, des mesures de protection peuvent être prises, y compris le placement de l’enfant dans un environnement sûr.

Quels types de soutien l’ASE offre-t-elle aux jeunes majeurs ?

L’ASE offre un soutien aux jeunes majeurs de moins de 21 ans qui rencontrent des difficultés. Cela peut inclure un accompagnement éducatif, des conseils pour l’insertion professionnelle ou un soutien psychologique.

Conclusion sur l’importance de l’ASE

L’article L221-1 du Code de l’action sociale et des familles souligne l’importance des missions de l’aide sociale à l’enfance. Ces missions sont essentielles pour garantir la protection et le bien-être des mineurs en difficulté, tout en soutenant leurs familles.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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