Article L215-4 du Code de l’action sociale et des familles
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L215-4
Les personnes appelées à exercer ou exerçant une mesure de protection juridique en application de l’article 449 du code civil bénéficient, à leur demande, d’une information qui leur est dispensée dans des conditions fixées par décret en Conseil d’Etat. Partie législative |
Article L215-4 du Code de l’action sociale et des familles, le commentaire de LegalPlanet.pro
Article L215-4 du Code de l’action sociale et des familles : Un aperçuL’article L215-4 du Code de l’action sociale et des familles est un texte fondamental qui régit les droits des personnes exerçant une mesure de protection juridique. Cet article stipule que ces personnes ont le droit de recevoir des informations pertinentes à leur demande, dans des conditions établies par décret en Conseil d’État. Cette disposition vise à garantir la transparence et l’accès à l’information pour ceux qui sont impliqués dans des mesures de protection. Les mesures de protection juridique : Qu’est-ce que c’est ?Les mesures de protection juridique sont des dispositifs légaux destinés à protéger les personnes qui ne peuvent pas, temporairement ou durablement, gérer leurs affaires personnelles en raison d’une incapacité. Ces mesures peuvent inclure la tutelle, la curatelle ou encore la sauvegarde de justice. Elles sont mises en place pour garantir le bien-être et la sécurité des individus vulnérables. Qui peut demander une information selon l’article L215-4 ?Selon l’article L215-4, les personnes qui exercent une mesure de protection juridique, en vertu de l’article 449 du Code civil, peuvent demander des informations. Cela inclut les tuteurs, les curateurs et les personnes sous sauvegarde de justice. Ces acteurs jouent un rôle crucial dans la protection des droits et des intérêts des personnes protégées. Conditions d’accès à l’informationLes conditions d’accès à l’information sont définies par un décret en Conseil d’État. Ce décret précise les modalités selon lesquelles les personnes concernées peuvent obtenir les informations nécessaires. Il est essentiel de se référer à ce décret pour comprendre les procédures exactes à suivre. Exemples pratiques d’application de l’article L215-4Prenons l’exemple d’un tuteur qui s’occupe d’une personne âgée souffrant de troubles cognitifs. Ce tuteur peut demander des informations sur les droits de la personne protégée, les ressources financières disponibles ou encore les services d’aide sociale auxquels elle peut avoir accès. Grâce à l’article L215-4, le tuteur est en mesure de mieux défendre les intérêts de la personne qu’il protège. Questions fréquentes sur l’article L215-4Quelles informations peuvent être demandées ?Les informations pouvant être demandées incluent des détails sur les droits des personnes protégées, les ressources disponibles, ainsi que des informations sur les services d’aide sociale. Comment faire une demande d’information ?La demande d’information doit être formulée par écrit, en précisant les informations recherchées. Il est conseillé de se référer au décret en Conseil d’État pour connaître les modalités précises de cette demande. Qui est responsable de la mise en œuvre de cet article ?La mise en œuvre de l’article L215-4 est sous la responsabilité des autorités compétentes, qui doivent veiller à ce que les personnes concernées puissent accéder aux informations nécessaires. Conseils pour les tuteurs et curateurs1. Se tenir informé : Il est crucial pour les tuteurs et curateurs de se tenir au courant des évolutions législatives et des décrets qui peuvent affecter leurs droits et obligations. 2. Utiliser les ressources disponibles : De nombreuses associations et organismes offrent des ressources et des formations pour aider les tuteurs et curateurs à mieux comprendre leurs rôles. 3. Établir un dialogue : Maintenir une communication ouverte avec les personnes protégées et leur entourage peut faciliter l’accès à l’information et améliorer la qualité de la protection. Conclusion sur l’importance de l’article L215-4L’article L215-4 du Code de l’action sociale et des familles joue un rôle essentiel dans la protection des droits des personnes sous mesure de protection juridique. En garantissant l’accès à l’information, cet article contribue à une meilleure gestion des affaires des personnes vulnérables et à la promotion de leur bien-être. |
Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civilSelon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée. Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres). A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure. Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur. Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale). Conditions d’application d’un texte non encore publiéDes mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau). De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei). Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiateEn cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT). Entrée en vigueur différée et mesures transitoiresUne norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013. Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle. Cas d’annulation ou de vide juridiqueLe Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière). Non-rétroactivité des normes juridiquesLe principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore). Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière. En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse. Exceptions à la non-rétroactivitéSanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981). Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999). Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse. Rétroactivité législative : conditions constitutionnellesLe législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC). Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle. Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.
Quelle version s’applique en droit des contrats ?En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire. |
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