Article L215-3 du Code de l’action sociale et des familles
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L215-3
L’âge limite d’admission dans les corps des administrations de l’Etat ou dans les cadres des collectivités locales, des établissements publics, des entreprises publiques et des services concédés est, à moins de dispositions contraires motivées par les nécessités spéciales de certains services, reculé d’un an par enfant à charge ou par personne à charge ouvrant droit aux allocations prévues pour les handicapés. Tout candidat à un emploi dans les corps ou cadres mentionnés à l’alinéa précédent bénéficie, par enfant élevé dans les conditions prévues au 2° de l’article L. 342-4 du code de la sécurité sociale, d’un recul de la limite d’âge d’admission égal à une année. Un même enfant ne peut ouvrir droit qu’au bénéfice de l’un ou de l’autre des alinéas ci-dessus. |
Article L215-3 du Code de l’action sociale et des familles, le commentaire de LegalPlanet.pro
Article L215-3 du Code de l’action sociale et des familles : Présentation généraleL’article L215-3 du Code de l’action sociale et des familles est une disposition législative qui vise à adapter les conditions d’admission dans les corps des administrations de l’État et des collectivités locales. Cet article est particulièrement pertinent pour les candidats à un emploi qui ont des enfants à charge ou des personnes à charge ouvrant droit aux allocations pour les handicapés. Les dispositions de l’article L215-3Selon cet article, l’âge limite d’admission dans les corps des administrations de l’État, ainsi que dans les cadres des collectivités locales, des établissements publics, des entreprises publiques et des services concédés, peut être reculé d’un an pour chaque enfant à charge. Cela signifie que les candidats peuvent bénéficier d’une extension de la limite d’âge, ce qui leur permet d’avoir plus de temps pour postuler à des emplois publics. Conditions d’applicationPour bénéficier de ce recul de la limite d’âge, certaines conditions doivent être remplies. Tout d’abord, il est nécessaire que l’enfant soit à charge et qu’il ouvre droit aux allocations prévues pour les personnes handicapées. De plus, le recul de la limite d’âge est également applicable pour chaque enfant élevé dans les conditions stipulées à l’article L. 342-4 du Code de la sécurité sociale. Exemples pratiques d’applicationPrenons un exemple concret : un candidat de 29 ans souhaite postuler à un emploi dans une collectivité locale. Il a deux enfants à charge. Grâce à l’article L215-3, il peut bénéficier d’un recul de la limite d’âge de deux ans, ce qui lui permet de postuler jusqu’à 31 ans au lieu de 30 ans. Un autre exemple pourrait concerner un candidat qui a un enfant handicapé. Dans ce cas, il peut également bénéficier d’un recul d’un an, ce qui lui donne une plus grande flexibilité pour entrer dans la fonction publique. Questions fréquentes sur l’article L215-3Qui peut bénéficier du recul de la limite d’âge ?Tout candidat à un emploi dans les corps ou cadres des administrations de l’État et des collectivités locales peut bénéficier de ce recul, à condition d’avoir des enfants à charge ou des personnes à charge ouvrant droit aux allocations pour les handicapés. Un même enfant peut-il ouvrir droit à plusieurs reculs ?Non, un même enfant ne peut ouvrir droit qu’au bénéfice de l’un ou l’autre des alinéas de l’article L215-3. Cela signifie qu’un enfant ne peut pas être pris en compte pour plusieurs reculs de limite d’âge. Quelles sont les démarches à suivre pour bénéficier de ce recul ?Les candidats doivent fournir des justificatifs prouvant qu’ils ont des enfants à charge ou des personnes à charge ouvrant droit aux allocations pour les handicapés lors de leur candidature. Ces documents peuvent inclure des certificats de scolarité, des attestations de droits aux allocations, etc. Conseils pour les candidatsPour maximiser les chances de bénéficier du recul de la limite d’âge, il est conseillé aux candidats de bien se renseigner sur les conditions d’admission spécifiques aux postes pour lesquels ils postulent. Il est également recommandé de préparer tous les documents nécessaires à l’appui de leur demande, afin de faciliter le processus de candidature. Conclusion sur l’importance de l’article L215-3L’article L215-3 du Code de l’action sociale et des familles constitue un outil précieux pour les candidats à un emploi dans la fonction publique. En permettant un recul de la limite d’âge en fonction des responsabilités familiales, il favorise l’égalité des chances et l’accès à l’emploi pour les parents. |
Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civilSelon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée. Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres). A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure. Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur. Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale). Conditions d’application d’un texte non encore publiéDes mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau). De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei). Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiateEn cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT). Entrée en vigueur différée et mesures transitoiresUne norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013. Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle. Cas d’annulation ou de vide juridiqueLe Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière). Non-rétroactivité des normes juridiquesLe principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore). Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière. En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse. Exceptions à la non-rétroactivitéSanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981). Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999). Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse. Rétroactivité législative : conditions constitutionnellesLe législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC). Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle. Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.
Quelle version s’applique en droit des contrats ?En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire. |
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