Article L14 B du Livre des procédures fiscales
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I. – Le contrôle prévu à l’article L. 14 A ne peut être engagé sans que l’organisme bénéficiaire des dons et versements en ait été informé par l’envoi d’un avis l’informant du contrôle.
Cet avis précise les années soumises au contrôle et mentionne expressément, sous peine de nullité de la procédure, que l’organisme a la faculté de se faire assister par un conseil de son choix. II. – Le contrôle prévu à l’article L. 14 A ne peut s’étendre sur une durée supérieure à six mois à compter de la présentation de l’ensemble des documents et pièces de toute nature mentionnés à l’article L. 102 E, sous peine de nullité de la procédure. Dans ce même délai, l’administration fiscale informe l’organisme bénéficiaire des dons et versements, par un document motivé de manière à lui permettre de formuler ses observations, des résultats du contrôle prévu à l’article L. 14 A et, le cas échéant, de sa proposition d’appliquer la sanction prévue à l’article 1740 A du code général des impôts. En cas de désaccord, l’organisme bénéficiaire des dons et versements peut présenter un recours hiérarchique dans un délai de trente jours à compter de la notification du document motivé mentionné au premier alinéa du présent II. La sanction prévue au même article 1740 A ne peut être prononcée avant l’expiration d’un délai de trente jours à compter de la notification de ce même document. III. – Lorsque le contrôle prévu à l’article L. 14 A du présent livre, pour une période déterminée, est achevé, l’administration ne peut pas procéder à ce même contrôle pour la même période. Section II : Dispositions particulières à certains impôts I : Dispositions particulières aux impôts directs |
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Article L14 B du Livre des procédures fiscales : Un aperçu détailléL’article L14 B du Livre des procédures fiscales encadre le contrôle des organismes bénéficiaires de dons et versements. Cet article est essentiel pour garantir la transparence et la légalité des opérations fiscales. Dans cet article, nous allons explorer les différentes dispositions de l’article L14 B, en fournissant des exemples pratiques et des conseils pour mieux comprendre son application. Notification préalable au contrôleSelon le premier paragraphe de l’article L14 B, le contrôle prévu à l’article L14 A ne peut être engagé sans que l’organisme concerné ait été informé. Cette notification est déterminante car elle permet à l’organisme de se préparer et de rassembler les documents nécessaires. Exemple pratique : Si une association caritative reçoit un avis de contrôle, elle doit s’assurer de disposer de tous les documents relatifs aux années mentionnées dans l’avis. Cela inclut les relevés bancaires, les rapports financiers et les justificatifs de dons. Conseil : Il est recommandé aux organismes de conserver une documentation rigoureuse et à jour pour faciliter le processus de contrôle. Assistance par un conseilL’avis de contrôle doit également mentionner que l’organisme a la faculté de se faire assister par un conseil de son choix. Cela signifie que les organismes peuvent faire appel à des experts-comptables ou à des avocats spécialisés en fiscalité pour les aider à naviguer dans le processus de contrôle. Question fréquente : Pourquoi est-il important de se faire assister par un conseil lors d’un contrôle fiscal ? Réponse : Un conseil expérimenté peut aider à interpréter les exigences fiscales, à préparer les documents nécessaires et à formuler des observations pertinentes en cas de désaccord avec l’administration fiscale. Durée du contrôle et nullité de la procédureL’article L14 B stipule que le contrôle ne peut excéder six mois à compter de la présentation des documents requis. Si ce délai est dépassé, la procédure est déclarée nulle. Cela protège les organismes contre des contrôles indéfinis et leur permet de planifier leurs activités en toute sérénité. Exemple pratique : Si un organisme soumet tous ses documents le 1er janvier, l’administration fiscale doit conclure le contrôle au plus tard le 30 juin de la même année. Résultats du contrôle et observationsDans le même délai de six mois, l’administration fiscale doit informer l’organisme des résultats du contrôle par un document motivé. Ce document doit permettre à l’organisme de formuler ses observations. Cela garantit que l’organisme a la possibilité de défendre sa position avant qu’une sanction ne soit appliquée. Conseil : Lors de la réception du document motivé, il est déterminant de l’examiner attentivement et de préparer une réponse argumentée si des désaccords sont identifiés. Recours hiérarchique en cas de désaccordSi l’organisme n’est pas d’accord avec les résultats du contrôle, il peut présenter un recours hiérarchique dans un délai de trente jours. Ce recours est une étape importante pour contester les décisions de l’administration fiscale. Question fréquente : Quel est le processus pour déposer un recours hiérarchique ? Réponse : L’organisme doit rédiger une lettre de recours, en précisant les points de désaccord et en fournissant des éléments de preuve à l’appui de sa position. Cette lettre doit être envoyée à l’autorité compétente dans le délai imparti. Sanctions et délaisL’article L14 B précise que la sanction prévue à l’article 1740 A ne peut être prononcée qu’après un délai de trente jours suivant la notification du document motivé. Cela donne à l’organisme le temps nécessaire pour préparer sa défense. Exemple pratique : Si un organisme reçoit un document motivé le 1er juillet, il doit être conscient qu’aucune sanction ne pourra être appliquée avant le 31 juillet. Interdiction de double contrôleEnfin, l’article L14 B stipule qu’une fois le contrôle achevé pour une période déterminée, l’administration ne peut pas procéder à un nouveau contrôle pour la même période. Cela évite les abus et assure une certaine stabilité pour les organismes. Conseil : Les organismes doivent garder une trace des périodes contrôlées pour éviter toute confusion ou double contrôle à l’avenir. Dispositions particulières aux impôts directsL’article L14 B fait également référence à des dispositions particulières concernant certains impôts, notamment les impôts directs. Ces dispositions peuvent varier en fonction de la nature de l’impôt et des spécificités de chaque organisme. Question fréquente : Quelles sont les implications des dispositions particulières pour les organismes ? Réponse : Les organismes doivent se familiariser avec les règles spécifiques qui s’appliquent à leur situation fiscale, car elles peuvent influencer la manière dont les contrôles sont menés et les obligations qui leur incombent. Conclusion sur l’importance de l’article L14 BL’article L14 B du Livre des procédures fiscales joue un rôle fondamental dans la régulation des contrôles fiscaux des organismes bénéficiaires de dons et versements. En comprenant ses dispositions, les organismes peuvent mieux se préparer et naviguer dans le paysage fiscal avec confiance. |
👉 Cliquez ici pour choisir la version de cet article applicable selon une date / période déterminée Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres). Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur. Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale). Conditions d’application d’un texte non encore publiéDes mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau). De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei). Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civilSelon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée. Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiateEn cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT). Entrée en vigueur différée et mesures transitoiresUne norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013. Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle. Cas d’annulation ou de vide juridiqueLe Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière). Non-rétroactivité des normes juridiquesLe principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore). Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière. En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse. Exceptions à la non-rétroactivitéSanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981). Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999). Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse. Rétroactivité législative : conditions constitutionnellesLe législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC). Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle. Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes. 👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur. Quelle version s’applique en droit des contrats ?En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire. |
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