Article Annexe 4-3 du Code de l’action sociale et des familles
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CHARTE DES DROITS ET LIBERTÉS DE LA PERSONNE MAJEURE PROTÉGÉE

Par la loi du 5 mars 2007 portant réforme de la protection juridique des majeurs, le législateur a souhaité garantir à tout citoyen le droit d’être protégé pour le cas où il ne pourrait plus s’occuper seul de ses intérêts. Cette loi renforce la protection de la personne du majeur protégé et de ses biens.

La protection juridique qui lui est garantie s’exerce en vertu des principes énoncés dans la présente charte.

Article Annexe 4-3 du Code de l’action sociale et des familles, le commentaire de LegalPlanet.pro

Introduction à la Charte des Droits et Libertés de la Personne Majeure Protégée

La Charte des Droits et Libertés de la Personne Majeure Protégée, issue de la loi du 5 mars 2007, constitue un cadre juridique essentiel pour la protection des majeurs. Cette charte vise à garantir que chaque individu, lorsqu’il ne peut plus gérer ses propres affaires, bénéficie d’une protection adéquate tout en respectant ses droits fondamentaux.

Les Principes Fondamentaux de la Protection Juridique

La protection juridique des majeurs repose sur plusieurs principes fondamentaux. Ces principes sont conçus pour assurer que les droits des personnes protégées soient respectés et que leur dignité soit préservée.

Le Droit à la Protection

Chaque personne majeure a le droit d’être protégée lorsque sa capacité à gérer ses affaires est altérée. Ce droit est essentiel pour garantir que les individus vulnérables ne soient pas laissés sans soutien. Par exemple, une personne souffrant de troubles cognitifs peut nécessiter une protection juridique pour gérer ses finances et ses décisions médicales.

Le Respect de la Personne

La charte souligne l’importance du respect de la personne protégée. Cela signifie que toute décision prise en son nom doit tenir compte de ses souhaits et de ses préférences. Par exemple, si un majeur protégé exprime une préférence pour un type de soin particulier, cette préférence doit être prise en compte dans le cadre de la prise de décision.

La Participation à la Vie Sociale

Un autre aspect fondamental est le droit à la participation à la vie sociale. Les majeurs protégés doivent avoir la possibilité de participer à des activités sociales, culturelles et récréatives. Cela peut inclure des sorties, des loisirs ou des activités communautaires, favorisant ainsi leur intégration dans la société.

Exemples Pratiques de Mise en Œuvre de la Charte

Pour illustrer l’application de la Charte, prenons l’exemple d’une personne âgée vivant en maison de retraite. Cette personne a le droit de participer aux activités organisées par l’établissement, de recevoir des visites de ses proches et de prendre part aux décisions concernant son traitement médical.

Conseils pour les Proches et les Professionnels

Il est crucial que les proches et les professionnels impliqués dans la vie d’un majeur protégé soient bien informés de ses droits. Voici quelques conseils pratiques :

– Écoute Active : Toujours écouter les souhaits de la personne protégée et les prendre en compte dans les décisions.
– Information : Informer la personne protégée de ses droits et des procédures en place pour les protéger.
– Soutien Émotionnel : Offrir un soutien émotionnel et psychologique pour aider la personne à faire face à sa situation.

Questions Fréquemment Posées

Quels sont les types de protection juridique disponibles ?

Il existe plusieurs types de protection juridique, notamment la sauvegarde de justice, la curatelle et la tutelle. Chacune de ces mesures offre un niveau de protection différent en fonction des besoins de la personne.

Comment est déterminée la capacité d’une personne à gérer ses affaires ?

La capacité d’une personne est généralement évaluée par un médecin ou un expert en santé mentale, qui examine ses compétences cognitives et sa capacité à prendre des décisions éclairées.

Qui peut demander une protection juridique pour un majeur ?

La demande de protection juridique peut être faite par un membre de la famille, un proche ou un professionnel de santé, et doit être soumise au juge des tutelles.

Conclusion sur l’Importance de la Charte

La Charte des Droits et Libertés de la Personne Majeure Protégée est un outil essentiel pour garantir la dignité et les droits des personnes vulnérables. En comprenant et en appliquant ces principes, nous pouvons contribuer à une société plus inclusive et respectueuse des droits de chacun.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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