Article A277-5 du Livre des procédures fiscales
Article A277-5 du Livre des procédures fiscales

Article A277-5 du Livre des procédures fiscales
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En cas de remboursement d’un des titres déposés, le contribuable peut être autorisé à disposer du montant du remboursement, à charge par lui de présenter une nouvelle garantie de valeur au moins égale à celle qui représentait le titre remboursé.

Article A277-5 du Livre des procédures fiscales, le commentaire de LegalPlanet.pro

Comprendre l’Article A277-5 du Livre des Procédures Fiscales

L’Article A277-5 du Livre des procédures fiscales traite des conditions de remboursement des titres déposés par les contribuables. Cet article est essentiel pour les contribuables qui souhaitent comprendre leurs droits et obligations en matière de remboursement de titres.

Qu’est-ce qu’un titre déposé ?

Un titre déposé fait référence à un actif ou à un instrument financier que le contribuable a mis en garantie pour une obligation fiscale. Ces titres peuvent inclure des actions, des obligations ou d’autres formes de valeurs mobilières. Lorsqu’un contribuable dépose un titre, il s’engage à respecter certaines conditions, notamment en ce qui concerne le remboursement.

Conditions de remboursement selon l’Article A277-5

Selon l’Article A277-5, en cas de remboursement d’un titre déposé, le contribuable peut être autorisé à disposer du montant du remboursement. Cependant, cette disposition est soumise à une condition importante : le contribuable doit présenter une nouvelle garantie de valeur au moins égale à celle qui représentait le titre remboursé.

Exemples pratiques de l’Article A277-5

Prenons un exemple concret pour illustrer cet article. Supposons qu’un contribuable a déposé des actions d’une valeur de 10 000 euros en garantie d’une obligation fiscale. Si ces actions sont remboursées, le contribuable peut recevoir les 10 000 euros. Toutefois, pour pouvoir utiliser ce montant, il doit fournir une nouvelle garantie d’une valeur d’au moins 10 000 euros, comme d’autres actions ou obligations.

Les implications pour les contribuables

Cette exigence de fournir une nouvelle garantie peut avoir plusieurs implications pour les contribuables. D’une part, cela leur permet de récupérer des liquidités tout en maintenant une sécurité pour l’administration fiscale. D’autre part, cela peut également représenter un défi pour ceux qui n’ont pas d’autres actifs à mettre en garantie.

Questions fréquentes sur l’Article A277-5

Quelles sont les types de garanties acceptées ?

Les garanties acceptées peuvent inclure des actions, des obligations, ou d’autres instruments financiers. Il est important de vérifier auprès de l’administration fiscale pour connaître les types spécifiques de garanties qui peuvent être présentées.

Que se passe-t-il si le contribuable ne peut pas fournir une nouvelle garantie ?

Si le contribuable ne peut pas fournir une nouvelle garantie, il ne pourra pas disposer du montant du remboursement. Cela signifie qu’il devra maintenir le titre déposé jusqu’à ce qu’il soit en mesure de fournir une garantie adéquate.

Comment évaluer la valeur des titres déposés ?

La valeur des titres déposés peut être évaluée en fonction de leur prix de marché au moment du remboursement. Il est conseillé de consulter un expert financier ou un conseiller fiscal pour obtenir une évaluation précise.

Conseils pour les contribuables

1. Anticiper les remboursements : Avant de déposer un titre, il est judicieux d’anticiper les éventuels remboursements et de préparer une stratégie pour fournir une nouvelle garantie.

2. Diversifier les actifs : Avoir une variété d’actifs peut faciliter la présentation d’une nouvelle garantie en cas de remboursement.

3. Consulter un professionnel : Travailler avec un conseiller fiscal peut aider à naviguer dans les complexités de l’Article A277-5 et à s’assurer que toutes les obligations sont respectées.

Conclusion sur l’Article A277-5

L’Article A277-5 du Livre des procédures fiscales est un élément clé pour les contribuables qui souhaitent comprendre les implications du remboursement de titres déposés. En respectant les conditions stipulées, les contribuables peuvent gérer efficacement leurs obligations fiscales tout en accédant à des liquidités.

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Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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