Article 2527 du Code civil
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Le conservateur de la propriété immobilière ou le tribunal lorsqu’il est saisi, vérifie si le droit visé dans la requête est susceptible d’être inscrit, si les actes produits à l’appui de la requête répondent à la forme prescrite, et si l’auteur du droit est lui-même inscrit conformément aux dispositions de l’article 2523.
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Article 2527 du Code civil, le commentaire de LegalPlanet.pro
Article 2527 du Code civil : Vérification des droits immobiliersL’article 2527 du Code civil français traite des procédures de vérification des droits immobiliers par le conservateur de la propriété immobilière ou par le tribunal. Cet article est essentiel pour garantir la sécurité juridique des transactions immobilières et la protection des droits des propriétaires. Les rôles du conservateur de la propriété immobilièreLe conservateur de la propriété immobilière joue un rôle crucial dans la validation des droits immobiliers. Lorsqu’une requête est soumise, il doit s’assurer que le droit visé est susceptible d’être inscrit. Cela signifie qu’il doit vérifier la nature du droit (propriété, usufruit, servitude, etc.) et s’assurer qu’il est conforme aux dispositions légales en vigueur. Conditions de forme des actes produitsUn autre aspect fondamental de l’article 2527 est la vérification de la forme des actes produits à l’appui de la requête. Les actes doivent respecter des normes précises, telles que : – L’authenticité : Les actes doivent être signés par un notaire ou un officier public. Inscription de l’auteur du droitL’article 2527 stipule également que l’auteur du droit doit être inscrit conformément aux dispositions de l’article 2523. Cela implique que toute personne souhaitant faire valoir un droit immobilier doit être enregistrée dans le registre foncier. Cette inscription est essentielle pour garantir la transparence et la sécurité des transactions. Exemples pratiques d’application de l’article 2527Prenons l’exemple d’une vente immobilière. Lorsqu’un acheteur souhaite acquérir un bien, le notaire doit s’assurer que le vendeur est bien inscrit comme propriétaire dans le registre foncier. Si le vendeur n’est pas inscrit, la vente ne pourra pas être validée, et l’acheteur risque de perdre son investissement. Un autre exemple pourrait concerner la création d’une servitude. Si un propriétaire souhaite établir une servitude de passage sur le terrain d’un voisin, il doit produire un acte notarié qui respecte les conditions de forme. Le conservateur vérifiera alors que cet acte est conforme avant de procéder à l’inscription. Questions fréquentes sur l’article 2527Quelles sont les conséquences d’une inscription non conforme ?Une inscription non conforme peut entraîner l’annulation de la transaction. Les parties impliquées peuvent se retrouver dans une situation juridique complexe, où leurs droits ne sont pas reconnus. Comment s’assurer que les actes sont conformes ?Il est recommandé de faire appel à un notaire pour rédiger les actes. Ce professionnel du droit connaît les exigences légales et peut garantir que tous les documents sont en règle. Que faire si l’auteur du droit n’est pas inscrit ?Dans ce cas, il est nécessaire de régulariser la situation avant de procéder à toute transaction. Cela peut impliquer des démarches administratives pour obtenir l’inscription au registre foncier. Conseils pour une inscription réussie1. Consulter un notaire : Avant de soumettre une requête, il est conseillé de consulter un notaire pour s’assurer que tous les documents sont en ordre. Conclusion sur l’importance de l’article 2527L’article 2527 du Code civil est un élément fondamental pour assurer la sécurité des transactions immobilières en France. En garantissant que les droits sont vérifiés et correctement inscrits, il contribue à la protection des propriétaires et à la stabilité du marché immobilier. |
Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civilSelon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée. Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres). A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure. Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur. Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale). Conditions d’application d’un texte non encore publiéDes mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau). De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei). Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiateEn cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT). Entrée en vigueur différée et mesures transitoiresUne norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013. Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle. Cas d’annulation ou de vide juridiqueLe Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière). Non-rétroactivité des normes juridiquesLe principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore). Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière. En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse. Exceptions à la non-rétroactivitéSanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981). Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999). Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse. Rétroactivité législative : conditions constitutionnellesLe législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC). Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle. Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.
Quelle version s’applique en droit des contrats ?En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire. |
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