Article 2521 du Code civil

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Article 2521 du Code civil

Article 2521 du Code civil
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Sans préjudice d’autres droits dont l’inscription est prévue par les dispositions du présent code, d’autres codes ou de la législation civile applicables à Mayotte, sont inscrits sur le livre foncier, aux fins d’opposabilité aux tiers :

1° Les droits réels immobiliers suivants :

a) La propriété immobilière ;

b) L’usufruit de la même propriété établi par la volonté de l’homme ;

c) L’usage et l’habitation ;

d) L’emphytéose, régie par les dispositions des articles L. 451-1 à L. 451-12 du code rural et de la pêche maritime ;

e) La superficie ;

f) Les servitudes ;

g) Le gage immobilier ;

h) Le droit réel résultant d’un titre d’occupation du domaine public de l’Etat ou de l’un de ses établissements publics délivré en application du code du domaine de l’Etat et des collectivités publiques applicable à Mayotte ;

i) Les privilèges et hypothèques ;

2° Les baux d’une durée supérieure à douze ans et, même pour un bail de moindre durée, les quittances ou cessions d’une durée équivalente à trois années de loyer ou fermage non échus ;

3° Les droits soumis à publicité en vertu des 1° et 2°, résultant des actes ou décisions constatant ou prononçant la résolution, la révocation, l’annulation ou la rescision d’une convention ou d’une disposition à cause de mort.

Toutefois, les servitudes qui dérivent de la situation naturelle des lieux ou qui sont établies par la loi sont dispensées de publicité.

Article 2521 du Code civil, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article 2521 du Code Civil : Les Droits Réels Immobiliers à Mayotte

L’article 2521 du Code civil français, en vigueur à Mayotte, établit les règles concernant l’inscription des droits réels immobiliers sur le livre foncier. Cette inscription est essentielle pour garantir l’opposabilité des droits aux tiers. Cet article précise les différents types de droits qui peuvent être inscrits, ainsi que les conditions spécifiques qui s’appliquent.

Les Droits Réels Immobiliers Inscrits

Selon l’article 2521, plusieurs droits réels immobiliers peuvent être inscrits sur le livre foncier. Ces droits incluent :

1. La Propriété Immobilière

La propriété immobilière est le droit le plus fondamental. Elle confère à son titulaire le droit d’utiliser, de louer ou de vendre le bien. Par exemple, un propriétaire d’une maison peut la vendre ou la louer à des tiers.

2. L’Usufruit

L’usufruit permet à une personne de jouir d’un bien dont elle n’est pas propriétaire. Par exemple, un parent peut donner à son enfant l’usufruit d’un appartement, permettant à l’enfant d’y vivre sans en être le propriétaire.

3. L’Usage et l’Habitation

Ces droits permettent à une personne d’utiliser un bien pour ses besoins personnels. Par exemple, une personne peut avoir le droit d’habiter dans une maison sans en être propriétaire.

4. L’Emphytéose

L’emphytéose est un droit réel qui permet à une personne d’utiliser un bien immobilier pour une longue durée, généralement entre 18 et 99 ans, moyennant le paiement d’un loyer. Ce droit est régi par les articles L. 451-1 à L. 451-12 du code rural et de la pêche maritime.

5. La Superficie

La superficie est un droit qui permet à une personne de construire sur le terrain d’autrui. Par exemple, un promoteur immobilier peut acquérir le droit de construire des appartements sur un terrain appartenant à une autre personne.

6. Les Servitudes

Les servitudes sont des droits qui permettent à une personne d’utiliser le terrain d’autrui pour un usage spécifique, comme le passage. Par exemple, un voisin peut avoir une servitude de passage pour accéder à sa propriété.

7. Le Gage Immobilier

Le gage immobilier est un droit de garantie sur un bien immobilier. Par exemple, une banque peut exiger un gage immobilier lors de l’octroi d’un prêt hypothécaire.

8. Le Droit Réel sur le Domaine Public

Ce droit concerne les titres d’occupation du domaine public de l’État ou de ses établissements publics. Par exemple, une entreprise peut obtenir un droit d’occupation pour exploiter un terrain public.

9. Les Privilèges et Hypothèques

Les privilèges et hypothèques sont des droits qui garantissent le paiement d’une dette par le biais d’un bien immobilier. Par exemple, un créancier peut inscrire une hypothèque sur un bien pour garantir le remboursement d’un prêt.

Les Baux et Leur Inscription

L’article 2521 stipule également que les baux d’une durée supérieure à douze ans doivent être inscrits. Cela inclut également les quittances ou cessions d’une durée équivalente à trois années de loyer ou fermage non échus.

Exemple Pratique de Bail

Un propriétaire qui loue un local commercial pour une durée de quinze ans doit faire inscrire ce bail sur le livre foncier. Cela protège ses droits en cas de litige avec un tiers.

Les Droits Soumis à Publicité

Les droits soumis à publicité en vertu des 1° et 2° résultent des actes ou décisions qui constatent ou prononcent la résolution, la révocation, l’annulation ou la rescision d’une convention. Cela signifie que toute modification de ces droits doit également être inscrite pour être opposable aux tiers.

Questions Fréquemment Posées

Qu’est-ce que l’opposabilité des droits immobiliers ?

L’opposabilité signifie que les droits inscrits sur le livre foncier sont reconnus et respectés par les tiers. Cela protège les propriétaires contre les revendications de personnes qui ne sont pas au courant de ces droits.

Pourquoi est-il important d’inscrire un bail de plus de douze ans ?

L’inscription d’un bail de plus de douze ans est cruciale car elle garantit la sécurité juridique du contrat. En cas de litige, l’inscription permet de prouver l’existence et la durée du bail.

Quelles sont les conséquences de l’absence d’inscription ?

Sans inscription, les droits peuvent ne pas être reconnus par les tiers, ce qui expose le titulaire à des risques juridiques. Par exemple, un créancier pourrait revendiquer un bien sans être informé des droits d’un autre titulaire.

Conclusion sur l’Article 2521

L’article 2521 du Code civil est fondamental pour la protection des droits réels immobiliers à Mayotte. Il établit un cadre juridique clair pour l’inscription des droits, garantissant ainsi leur opposabilité aux tiers.

👉 Cliquez-ici pour visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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