Article 2520 du Code civil
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S’il rejette la requête d’immatriculation ou estime ne pas pouvoir y donner suite, le conservateur la transmet au tribunal.
Il en est de même s’il existe des oppositions ou des demandes d’inscription dont la mainlevée en la forme authentique n’a pas été donnée ou auxquelles le requérant refuse d’acquiescer. Le tribunal peut ordonner l’immatriculation, totale ou partielle, des immeubles ainsi que l’inscription des droits réels et des charges dont il a reconnu l’existence. Il fait rectifier, s’il y a lieu, le bornage et le plan de l’immeuble. Le conservateur établit le titre de propriété conformément à la décision du tribunal commandant l’immatriculation, lorsqu’elle est devenue définitive, après rectification éventuelle du bornage et du plan de l’immeuble ou exécution des formalités prescrites. Section 3 : De l’inscription des droits sur l’immeuble |
Article 2520 du Code civil, le commentaire de LegalPlanet.pro
Article 2520 du Code Civil : Comprendre le Rôle du ConservateurL’article 2520 du Code civil français traite des procédures d’immatriculation des biens immobiliers et des droits qui y sont associés. Cet article est essentiel pour quiconque souhaite comprendre le fonctionnement de l’immatriculation foncière en France. Il établit les responsabilités du conservateur des hypothèques et les recours possibles en cas de refus d’immatriculation. Le Refus d’Immatriculation par le ConservateurSelon l’article 2520, si le conservateur rejette une requête d’immatriculation, il a l’obligation de transmettre cette demande au tribunal. Ce processus est crucial pour garantir que les droits des parties concernées soient respectés. Par exemple, si un propriétaire souhaite immatriculer son bien mais que le conservateur estime que la demande est incomplète ou non conforme, il doit faire appel au tribunal pour une décision. Oppositions et Demandes d’InscriptionL’article précise également que le conservateur doit transmettre la requête au tribunal en cas d’oppositions ou de demandes d’inscription dont la mainlevée n’a pas été accordée. Cela signifie que si des tiers contestent la demande d’immatriculation, le conservateur ne peut pas procéder sans une décision judiciaire. Par exemple, si un voisin conteste la propriété d’un terrain, le conservateur doit attendre que le tribunal tranche le litige avant de continuer le processus d’immatriculation. Le Rôle du Tribunal dans l’ImmatriculationLe tribunal a le pouvoir d’ordonner l’immatriculation, qu’elle soit totale ou partielle. Cela inclut également l’inscription des droits réels et des charges reconnues par le tribunal. Par exemple, si un propriétaire a un droit de passage sur un terrain voisin, le tribunal peut ordonner l’inscription de ce droit lors de l’immatriculation. De plus, le tribunal peut rectifier le bornage et le plan de l’immeuble, ce qui est essentiel pour éviter des conflits futurs entre propriétaires. Établissement du Titre de PropriétéUne fois que le tribunal a pris sa décision et que celle-ci est devenue définitive, le conservateur est chargé d’établir le titre de propriété. Ce titre doit être conforme à la décision du tribunal, ce qui inclut toute rectification nécessaire du bornage et du plan de l’immeuble. Par exemple, si le tribunal a ordonné une modification des limites d’un terrain, le conservateur doit s’assurer que le titre de propriété reflète ces changements. Questions Fréquemment PoséesQu’est-ce qu’une requête d’immatriculation ?Une requête d’immatriculation est une demande formelle faite par un propriétaire pour enregistrer son bien immobilier et ses droits associés dans le registre foncier. Que se passe-t-il si le conservateur rejette ma demande ?Si le conservateur rejette votre demande d’immatriculation, il doit la transmettre au tribunal, qui examinera le cas et prendra une décision. Quels types de droits peuvent être inscrits sur un bien immobilier ?Les droits réels, tels que les droits de propriété, les servitudes, et les hypothèques, peuvent être inscrits sur un bien immobilier. Comment se déroule le processus d’immatriculation ?Le processus d’immatriculation commence par la soumission d’une requête au conservateur, qui l’examine. En cas de refus ou d’opposition, le dossier est transmis au tribunal, qui rend une décision. Si la décision est favorable, le conservateur établit le titre de propriété. Conseils Pratiques pour l’Immatriculation1. Préparez votre dossier : Assurez-vous que tous les documents nécessaires sont complets et conformes avant de soumettre votre requête d’immatriculation. 2. Anticipez les oppositions : Si vous pensez qu’il pourrait y avoir des contestations, envisagez de régler ces questions avant de soumettre votre demande. 3. Consultez un professionnel : Faire appel à un notaire ou à un avocat spécialisé en droit immobilier peut faciliter le processus et éviter des erreurs coûteuses. 4. Suivez l’évolution de votre dossier : Restez en contact avec le conservateur et le tribunal pour être informé de l’état de votre demande. ConclusionL’article 2520 du Code civil est un élément fondamental du droit immobilier en France, régissant les procédures d’immatriculation et les recours possibles en cas de litige. En comprenant ces mécanismes, les propriétaires peuvent mieux naviguer dans le processus d’immatriculation et protéger leurs droits. |
Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civilSelon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée. Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres). A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure. Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur. Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale). Conditions d’application d’un texte non encore publiéDes mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau). De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei). Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiateEn cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT). Entrée en vigueur différée et mesures transitoiresUne norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013. Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle. Cas d’annulation ou de vide juridiqueLe Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière). Non-rétroactivité des normes juridiquesLe principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore). Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière. En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse. Exceptions à la non-rétroactivitéSanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981). Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999). Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse. Rétroactivité législative : conditions constitutionnellesLe législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC). Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle. Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.
Quelle version s’applique en droit des contrats ?En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire. |
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