Article 2515 du Code civil

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Article 2515 du Code civil

Article 2515 du Code civil
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L’action tendant à la revendication d’un droit sur l’immeuble non révélé au cours de la procédure d’immatriculation est irrecevable.

Section 2 : De l’immatriculation des immeubles et de ses effets

Article 2515 du Code civil, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article 2515 du Code Civil : Comprendre l’Irrecevabilité de l’Action en Revendication

L’article 2515 du Code civil français aborde un aspect fondamental du droit immobilier, en précisant que l’action tendant à la revendication d’un droit sur un immeuble non révélé au cours de la procédure d’immatriculation est irrecevable. Cette disposition légale a des implications significatives pour les propriétaires, les acheteurs et les professionnels de l’immobilier.

Qu’est-ce que l’immatriculation des immeubles ?

L’immatriculation des immeubles est un processus juridique qui permet de rendre public le droit de propriété sur un bien immobilier. Ce processus est essentiel pour garantir la sécurité des transactions immobilières. En France, l’immatriculation se fait généralement au sein du service de la publicité foncière, où les droits de propriété sont enregistrés et peuvent être consultés par toute personne intéressée.

Les effets de l’immatriculation

L’immatriculation d’un bien immobilier confère plusieurs effets juridiques :

1. Opposabilité : Une fois immatriculé, le droit de propriété est opposable aux tiers. Cela signifie que toute personne qui acquiert un droit sur le bien doit respecter les droits déjà enregistrés.

2. Sécurité juridique : L’immatriculation permet de sécuriser les transactions en fournissant une preuve formelle de la propriété.

3. Protection des droits : En cas de litige, l’immatriculation sert de référence pour déterminer les droits des parties impliquées.

Irrecevabilité de l’action en revendication

L’article 2515 stipule que si un droit sur un immeuble n’a pas été révélé lors de la procédure d’immatriculation, toute action en revendication de ce droit est irrecevable. Cela signifie que les personnes qui n’ont pas fait valoir leurs droits au moment opportun ne peuvent plus les revendiquer ultérieurement.

Exemples pratiques

Imaginons un scénario où un héritier possède un droit sur un bien immobilier, mais ne le déclare pas lors de la procédure d’immatriculation. Si ce bien est ensuite vendu à un tiers, l’héritier ne pourra pas revendiquer son droit sur ce bien, car il ne l’a pas révélé au moment de l’immatriculation.

Un autre exemple pourrait être celui d’un créancier qui a un droit de gage sur un immeuble. Si ce créancier ne fait pas enregistrer son droit avant l’immatriculation, il ne pourra pas revendiquer ce droit par la suite.

Conseils pour les propriétaires et acheteurs

1. Vérifiez l’immatriculation : Avant d’acheter un bien immobilier, il est crucial de vérifier son statut d’immatriculation et de s’assurer qu’aucun droit non révélé n’existe.

2. Consultez un notaire : Faire appel à un notaire peut vous aider à naviguer dans le processus d’immatriculation et à garantir que tous les droits sont correctement déclarés.

3. Agissez rapidement : Si vous pensez avoir un droit sur un bien immobilier, il est essentiel de le revendiquer dès que possible, idéalement avant l’immatriculation.

Questions fréquentes sur l’article 2515

Qu’est-ce qu’une action en revendication ?

Une action en revendication est une procédure judiciaire par laquelle une personne cherche à faire reconnaître son droit de propriété sur un bien immobilier.

Pourquoi l’immatriculation est-elle si importante ?

L’immatriculation est cruciale car elle assure la sécurité juridique des transactions immobilières et protège les droits des propriétaires contre les revendications ultérieures.

Que se passe-t-il si un droit n’est pas révélé lors de l’immatriculation ?

Si un droit n’est pas révélé lors de l’immatriculation, toute action en revendication de ce droit sera déclarée irrecevable, ce qui signifie que le titulaire du droit ne pourra pas le faire valoir.

Comment prouver un droit sur un bien immobilier ?

Pour prouver un droit sur un bien immobilier, il est nécessaire de fournir des documents légaux tels que des actes de propriété, des contrats de vente ou des décisions judiciaires.

Conclusion sur l’importance de l’article 2515

L’article 2515 du Code civil joue un rôle essentiel dans la régulation des droits de propriété immobilière en France. En comprenant ses implications, les propriétaires et les acheteurs peuvent mieux naviguer dans le monde complexe de l’immobilier et protéger leurs droits.

👉 Cliquez-ici pour visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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