Article 169 du Code civil
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Le procureur de la République dans l’arrondissement duquel sera célébré le mariage peut dispenser, pour des causes graves, de la publication et de tout délai ou de l’affichage de la publication seulement.
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Article 169 du Code civil, le commentaire de LegalPlanet.pro
Article 169 du Code civil : Dispositions relatives à la célébration du mariageL’article 169 du Code civil français traite des conditions dans lesquelles le procureur de la République peut intervenir dans le processus de célébration d’un mariage. Cet article est essentiel pour comprendre les exceptions à la règle générale concernant la publication des bans, une étape cruciale avant la célébration d’un mariage. La publication des bans : un rappel nécessaireAvant d’explorer les dispositions de l’article 169, il est important de rappeler ce qu’implique la publication des bans. En France, la publication des bans est une formalité qui consiste à annoncer publiquement l’intention de deux personnes de se marier. Cette annonce est généralement affichée à la mairie pendant un délai de 10 jours. Elle permet à toute personne ayant connaissance d’un empêchement au mariage de le signaler. Les exceptions prévues par l’article 169L’article 169 du Code civil stipule que le procureur de la République peut dispenser, pour des causes graves, de la publication et de tout délai ou de l’affichage de la publication seulement. Cela signifie que, dans certaines situations exceptionnelles, le mariage peut être célébré sans respecter les délais habituels de publication. Quelles sont les causes graves ?Les causes graves qui peuvent justifier une dispense de publication des bans ne sont pas spécifiquement définies dans le Code civil. Cependant, elles peuvent inclure des situations telles que : – Urgence médicale : Par exemple, si l’un des futurs époux est gravement malade et que le mariage est nécessaire pour des raisons de droits ou de protection. Comment demander une dispense ?Pour obtenir une dispense de publication des bans, il est nécessaire de faire une demande auprès du procureur de la République. Voici les étapes à suivre : 1. Rassembler les documents nécessaires : Cela peut inclure des certificats médicaux, des attestations de témoins, ou tout autre document justifiant la demande. Exemples pratiques de dispense de publicationPour illustrer l’application de l’article 169, voici quelques exemples pratiques : – Exemple 1 : Un couple souhaite se marier rapidement car l’un des partenaires est hospitalisé et risque de ne pas survivre à une maladie. Le procureur peut alors accorder une dispense pour permettre la célébration du mariage dans les plus brefs délais. – Exemple 2 : Une femme victime de violences conjugales souhaite épouser son nouveau partenaire pour bénéficier de protections juridiques. Le procureur peut également intervenir pour faciliter cette union. Questions fréquentes sur l’article 169Quelles sont les conséquences d’une dispense de publication ?La principale conséquence d’une dispense de publication est que le mariage peut être célébré sans attendre le délai habituel de 10 jours. Cela permet de répondre à des situations d’urgence. Est-il possible de contester une dispense ?En général, la décision du procureur de la République est considérée comme définitive. Cependant, il est possible de demander des éclaircissements ou de soumettre des preuves supplémentaires si la demande initiale est refusée. Combien de temps faut-il pour obtenir une dispense ?Le délai pour obtenir une dispense peut varier en fonction de la complexité de la situation et de la charge de travail du procureur. Il est conseillé de faire la demande le plus tôt possible. Conclusion sur l’article 169 du Code civilL’article 169 du Code civil offre une flexibilité importante dans le cadre de la célébration des mariages en France. En permettant des dispenses de publication pour des causes graves, il répond à des situations d’urgence et protège les droits des individus dans des contextes délicats. |
Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civilSelon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée. Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres). A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure. Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur. Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale). Conditions d’application d’un texte non encore publiéDes mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau). De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei). Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiateEn cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT). Entrée en vigueur différée et mesures transitoiresUne norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013. Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle. Cas d’annulation ou de vide juridiqueLe Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière). Non-rétroactivité des normes juridiquesLe principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore). Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière. En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse. Exceptions à la non-rétroactivitéSanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981). Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999). Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse. Rétroactivité législative : conditions constitutionnellesLe législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC). Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle. Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.
Quelle version s’applique en droit des contrats ?En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire. |
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