Accès à la boucle locale cuivre : où en est-on ?L’accès à la boucle locale cuivre est un sujet crucial dans le paysage des télécommunications en France. Les opérateurs de détail, qui fournissent des services aux consommateurs finaux, peuvent accéder aux réseaux haut et très haut débit fixes, que ce soit en cuivre, en fibre optique ou en câblé. Cela se fait principalement à travers des offres de dégroupage de la boucle locale de cuivre, des offres d’accès passif à la fibre optique, et des offres d’accès passif ou activé aux réseaux câblés. Cet article se penche sur l’état actuel de ces accès et les différentes offres disponibles. Dégroupage de la boucle locale de cuivreLa boucle locale de cuivre est définie par le 4° ter de l’article L. 32 du Code des Postes et des Communications Électroniques (CPCE) comme l’installation reliant le point de terminaison du réseau dans les locaux de l’abonné au répartiteur principal. Dans le cadre du réseau téléphonique commuté, cette boucle est généralement constituée d’une paire de cuivre torsadée. Le dégroupage de la boucle locale permet aux opérateurs tiers d’accéder à cette infrastructure, leur offrant ainsi la possibilité de proposer des services de télécommunications. Le réseau de la boucle locale de cuivre est structuré en plusieurs segments : le segment de transport entre le NRA (Nœud de Raccordement d’Abonnés) et le sous-répartiteur, le segment de distribution entre le sous-répartiteur et le boîtier de branchement, et le segment de branchement entre le boîtier et l’abonné. Les technologies DSL peuvent être injectées à différents niveaux, notamment au NRA, au sous-répartiteur, ou en aval du point de concentration, permettant ainsi une flexibilité dans l’offre de services. Accès à la boucle et à la sous-boucleL’accès à la boucle locale permet à un opérateur tiers d’accéder directement à la boucle locale au niveau du NRA, tandis que l’accès à la sous-boucle permet un accès direct au sous-répartiteur. Cette distinction est importante car l’accès à la sous-boucle réduit la distance entre le point d’injection des signaux DSL et l’abonné, ce qui peut améliorer les débits et la qualité des services offerts. Actuellement, l’accès à la sous-boucle de cuivre en dégroupage est proposé en mono-injection ou en bi-injection, offrant ainsi des options variées aux opérateurs. Accès avec une qualité de service standard ou renforcéeLes opérateurs qui commercialisent des offres de détail haut et très haut débit s’appuient souvent sur la boucle locale cuivre d’Orange, qui propose différentes options en matière de qualité de service. Les accès standard peuvent suffire pour de nombreux utilisateurs, mais pour ceux qui nécessitent une continuité de service et une sécurité accrues, Orange offre des options de qualité de service renforcée. Cela inclut des processus de commande adaptés et un service après-vente prioritaire, garantissant ainsi une meilleure expérience client. Accès passif à la fibre optiqueL’accès passif à la fibre optique est une autre dimension importante de l’accès aux réseaux de télécommunications. Il s’agit de la mise à disposition passive de fibre optique jusqu’à l’utilisateur final, permettant ainsi de remplacer ou de compléter la boucle locale en cuivre. Les offres d’accès passif peuvent varier en fonction de la technologie choisie par l’opérateur. Deux technologies principales sont utilisées : la technologie point-à-point, qui est souvent privilégiée pour les entreprises, et la technologie point-à-multipoints de type PON, qui est plus adaptée au marché de masse. Les opérateurs d’infrastructure sont tenus de répondre aux demandes d’accès raisonnables à leurs lignes en fibre optique, conformément aux dispositions du CPCE. Cela permet aux opérateurs de détail de bénéficier d’une ligne continue en fibre optique, facilitant ainsi l’accès à des services à très haut débit. Accès passif ou activé aux réseaux câblésLes réseaux câblés, qui combinent un cœur de réseau en fibre optique et une terminaison en câble coaxial, ont évolué pour offrir des services de téléphonie et d’accès à Internet. La modernisation de ces réseaux vise à rapprocher la fibre optique des abonnés, permettant ainsi d’atteindre des débits descendants théoriques pouvant atteindre 1 Gbit/s. Les technologies d’accès utilisées reposent sur la norme DOCSIS, qui permet le multiplexage temporel des accès de chaque abonné. Il existe deux situations pour les réseaux câblés : les réseaux FttLA, où la fibre arrive au pied de l’immeuble, et les réseaux HFC, qui sont moins rénovés et offrent des débits descendants plus faibles. Les offres d’accès passif à la boucle locale sur les réseaux câblés sont encore rares, mais les opérateurs continuent d’explorer des solutions pour améliorer l’accès à ces infrastructures. Offres de gros d’accès centralLes offres de gros d’accès central fournies par Orange sont principalement des accès activés livrés au niveau infranational, permettant aux opérateurs de proposer des offres de détail haut et très haut débit. L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a constaté une diminution continue du volume d’accès central haut débit livré au niveau national par Orange, ce qui reflète une tendance vers des solutions plus régionales. Les opérateurs alternatifs, tels qu’Altice et ceux des Réseaux d’Initiative Publique (RIP), proposent également des offres de gros d’accès central haut et très haut débit en DSL, basées sur le dégroupage. De plus, plusieurs opérateurs ayant déployé des lignes à très haut débit en fibre optique offrent des solutions d’accès central, permettant ainsi une concurrence accrue sur le marché des télécommunications. |
Pour en savoir plus cliquez-ici
|
Q/R juridiques soulevées :
Quel est l’état actuel de l’accès à la boucle locale cuivre en France ?L’accès à la boucle locale cuivre est un sujet important dans le paysage des télécommunications en France. Les opérateurs de détail peuvent accéder aux réseaux haut et très haut débit fixes, que ce soit en cuivre, en fibre optique ou en câblé. Cela se fait principalement à travers des offres de dégroupage de la boucle locale de cuivre, des offres d’accès passif à la fibre optique, et des offres d’accès passif ou activé aux réseaux câblés. Cet article examine l’état actuel de ces accès et les différentes offres disponibles. Qu’est-ce que le dégroupage de la boucle locale de cuivre ?La boucle locale de cuivre est définie par le 4° ter de l’article L. 32 du Code des Postes et des Communications Électroniques (CPCE) comme l’installation reliant le point de terminaison du réseau dans les locaux de l’abonné au répartiteur principal. Le dégroupage de la boucle locale permet aux opérateurs tiers d’accéder à cette infrastructure, leur offrant ainsi la possibilité de proposer des services de télécommunications. Le réseau de la boucle locale de cuivre est structuré en plusieurs segments, permettant une flexibilité dans l’offre de services. Quelle est la différence entre l’accès à la boucle et à la sous-boucle ?L’accès à la boucle locale permet à un opérateur tiers d’accéder directement à la boucle locale au niveau du NRA, tandis que l’accès à la sous-boucle permet un accès direct au sous-répartiteur. Cette distinction est importante car l’accès à la sous-boucle réduit la distance entre le point d’injection des signaux DSL et l’abonné, ce qui peut améliorer les débits et la qualité des services offerts. Actuellement, l’accès à la sous-boucle de cuivre en dégroupage est proposé en mono-injection ou en bi-injection. Quelles options de qualité de service sont disponibles pour l’accès à la boucle locale cuivre ?Les opérateurs qui commercialisent des offres de détail haut et très haut débit s’appuient souvent sur la boucle locale cuivre d’Orange, qui propose différentes options en matière de qualité de service. Les accès standard peuvent suffire pour de nombreux utilisateurs, mais pour ceux qui nécessitent une continuité de service et une sécurité accrues, Orange offre des options de qualité de service renforcée. Cela inclut des processus de commande adaptés et un service après-vente prioritaire. Qu’est-ce que l’accès passif à la fibre optique ?L’accès passif à la fibre optique est une autre dimension importante de l’accès aux réseaux de télécommunications. Il s’agit de la mise à disposition passive de fibre optique jusqu’à l’utilisateur final, permettant ainsi de remplacer ou de compléter la boucle locale en cuivre. Les offres d’accès passif peuvent varier en fonction de la technologie choisie par l’opérateur. Deux technologies principales sont utilisées : la technologie point-à-point, souvent privilégiée pour les entreprises, et la technologie point-à-multipoints de type PON, plus adaptée au marché de masse. Comment fonctionnent les réseaux câblés et quels sont leurs avantages ?Les réseaux câblés, qui combinent un cœur de réseau en fibre optique et une terminaison en câble coaxial, ont évolué pour offrir des services de téléphonie et d’accès à Internet. La modernisation de ces réseaux vise à rapprocher la fibre optique des abonnés, permettant ainsi d’atteindre des débits descendants théoriques pouvant atteindre 1 Gbit/s. Les technologies d’accès utilisées reposent sur la norme DOCSIS, qui permet le multiplexage temporel des accès de chaque abonné. Quelles sont les offres de gros d’accès central disponibles ?Les offres de gros d’accès central fournies par Orange sont principalement des accès activés livrés au niveau infranational, permettant aux opérateurs de proposer des offres de détail haut et très haut débit. L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a constaté une diminution continue du volume d’accès central haut débit livré au niveau national par Orange, ce qui reflète une tendance vers des solutions plus régionales. Les opérateurs alternatifs, tels qu’Altice et ceux des Réseaux d’Initiative Publique (RIP), proposent également des offres de gros d’accès central haut et très haut débit en DSL, basées sur le dégroupage. |
Laisser un commentaire