Madame [U] [M] a engagé la SARL BATICLEM pour des travaux de rénovation en août 2018. Suite à la liquidation judiciaire de la société en mai 2019, elle a saisi le juge des référés à plusieurs reprises, signalant l’abandon du chantier. En octobre 2019, elle a assigné monsieur [F] et le liquidateur pour faire reconnaître sa créance. En avril 2021, un sursis à statuer a été ordonné, en attendant un rapport d’expertise déposé en août 2022. En décembre 2024, le juge a constaté la péremption de l’instance, déboutant monsieur [F] de ses demandes et condamnant madame [M] aux dépens.. Consulter la source documentaire.
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Quelle est la nature de la péremption de l’instance selon le Code de procédure civile ?La péremption de l’instance est régie par les articles 386 et 388 du Code de procédure civile. L’article 386 stipule que : « L’instance est périmée lorsque aucune des parties n’accomplit de diligences pendant deux ans. » Cet article établit donc un délai de deux ans sans aucune action de la part des parties pour que l’instance soit considérée comme périmée. L’article 388 précise que : « Le juge peut constater d’office la péremption de l’instance après avoir invité les parties à présenter leurs observations. » Dans le cas présent, le juge a constaté la péremption de l’instance engagée par madame [M] le 1er octobre 2019, car aucune diligence n’a été effectuée depuis le dépôt du rapport d’expertise le 4 août 2022. Ainsi, la péremption a été constatée conformément aux dispositions des articles précités. Quelles sont les conditions pour demander des dommages et intérêts selon le Code civil ?Les demandes de dommages et intérêts sont principalement régies par l’article 1240 du Code civil, qui dispose que : « Tout fait quelconque de l’homme, qui cause à autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arrivé à le réparer. » Pour qu’une demande de dommages et intérêts soit recevable, il faut prouver l’existence d’une faute, d’un dommage et d’un lien de causalité entre les deux. Dans le cas présent, monsieur [F] a demandé des dommages et intérêts en raison de ce qu’il considère comme un abus de droit de la part de madame [M]. Cependant, le juge de la mise en état a constaté que les demandes de dommages et intérêts excédaient ses pouvoirs, car celles-ci ne relèvent pas de sa compétence selon les articles 780 et suivants du Code de procédure civile. Ainsi, la demande de monsieur [F] n’a pas été accueillie. Quelles sont les conditions pour condamner une partie à une amende civile ?L’article 32-1 du Code de procédure civile prévoit que : « Celui qui agit en justice de manière dilatoire ou abusive peut être condamné à une amende civile d’un maximum de 10 000 euros, sans préjudice des dommages-intérêts qui seraient réclamés. » Pour qu’une amende civile soit prononcée, il faut établir que la partie a agi de manière dilatoire ou abusive. Dans cette affaire, le juge a estimé que monsieur [F] ne prouvait pas l’intention abusive de madame [M], qui avait agi pour faire valoir ses droits dans le cadre de plusieurs instances. Ainsi, la demande d’amende civile a été rejetée, car il n’a pas été démontré que madame [M] avait abusé de son droit d’agir. Comment sont déterminés les dépens et les frais irrépétibles dans le cadre d’une instance ?Les dépens sont régis par l’article 696 du Code de procédure civile, qui stipule que : « La partie perdante est condamnée aux dépens, à moins que le juge, par décision motivée, n’en mette la totalité ou une fraction à la charge d’une autre partie. » En ce qui concerne les frais irrépétibles, l’article 700 du même code précise que : « Le juge condamne la partie tenue aux dépens ou qui perd son procès à payer à l’autre partie la somme qu’il détermine au titre des frais exposés et non compris dans les dépens. » Dans cette affaire, madame [M] a été condamnée à payer les dépens de l’instance périmée, ainsi qu’une somme de 1.500 euros à monsieur [F] au titre des frais irrépétibles, car il serait inéquitable de laisser ces frais à sa charge. Ces décisions ont été prises en conformité avec les articles mentionnés. |
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