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Quel a été le motif principal du licenciement de Mme [V] ?Le licenciement de Mme [V] a été justifié par des retards répétés et un abandon de poste. En janvier 2017, elle a été en retard à son service à huit reprises sur neuf jours travaillés, ce qui a suscité des doléances de la part du magasin Printemps où elle exerçait ses fonctions. Ces retards, bien que considérés comme minimes par Mme [V], ont été jugés suffisamment graves pour compromettre le bon fonctionnement du point de vente. De plus, son absence non justifiée le 12 janvier 2017 a été qualifiée d’abandon de poste, ce qui a aggravé la situation. La réitération de ces manquements a conduit l’employeur à considérer qu’il ne pouvait plus maintenir le contrat de travail, justifiant ainsi le licenciement pour cause réelle et sérieuse. Quelles ont été les conséquences du licenciement pour Mme [V] ?Suite à son licenciement, Mme [V] a contesté la décision devant le conseil de prud’hommes, arguant que son licenciement était nul et sans cause réelle et sérieuse. Le jugement du 2 octobre 2018 a confirmé que son licenciement était fondé sur une cause réelle et sérieuse, et a condamné la SASU Kidiliz Group à lui verser des indemnités. Ces indemnités comprenaient un complément d’indemnité de licenciement, un complément sur préavis, et des congés payés afférents. Cependant, Mme [V] a continué à contester ce jugement en appel, demandant des dommages et intérêts pour licenciement nul et sans cause réelle et sérieuse, ainsi que pour l’absence de visite médicale de reprise. Le jugement de la cour d’appel a confirmé la décision initiale, déboutant Mme [V] de ses demandes et la condamnant aux dépens, ce qui a eu pour effet de maintenir la décision de licenciement et de réduire ses chances de recevoir des compensations financières supplémentaires. Quels arguments Mme [V] a-t-elle avancés pour contester son licenciement ?Mme [V] a avancé plusieurs arguments pour contester son licenciement. Elle a soutenu que son licenciement était intervenu pendant une période de suspension de son contrat de travail, en raison d’un arrêt maladie. Elle a également affirmé qu’elle n’avait pas bénéficié d’une visite médicale de reprise, ce qui, selon elle, rendait le licenciement nul. Elle a également mis en avant que ses retards étaient dus à des circonstances personnelles et qu’elle avait informé sa hiérarchie de ses absences. De plus, elle a évoqué une pression morale importante de la part de sa supérieure, qui aurait contribué à son état de santé dégradé. Enfin, elle a contesté la qualification de ses retards comme étant suffisamment graves pour justifier un licenciement, arguant que ces retards étaient minimes et qu’ils n’avaient pas causé de préjudice significatif à l’entreprise. Comment la cour a-t-elle évalué la situation de Mme [V] ?La cour a évalué la situation de Mme [V] en tenant compte des éléments de preuve fournis par les deux parties. Elle a constaté que les retards de Mme [V] étaient récurrents et qu’ils avaient été signalés à plusieurs reprises par sa hiérarchie. La cour a également noté que, malgré les avertissements antérieurs, Mme [V] n’avait pas amélioré son comportement. En ce qui concerne l’absence de visite médicale de reprise, la cour a jugé que cela ne suffisait pas à annuler le licenciement, car les fautes reprochées à Mme [V] étaient antérieures à son arrêt maladie. De plus, la cour a souligné que le contrat de travail de Mme [V] n’était pas suspendu au moment de son licenciement, car les dispositions légales concernant la suspension du contrat ne s’appliquaient pas dans son cas. En conséquence, la cour a confirmé le jugement du conseil de prud’hommes, considérant que le licenciement était justifié. Quelles indemnités Mme [V] a-t-elle reçues suite à son licenciement ?Suite à son licenciement, Mme [V] a été condamnée à recevoir plusieurs indemnités par la SASU Kidiliz Group. Le jugement du conseil de prud’hommes du 2 octobre 2018 a stipulé qu’elle devait recevoir : – 784,25 euros à titre de complément d’indemnité de licenciement. Ces indemnités ont été accordées en reconnaissance des droits de Mme [V] en tant que salariée, malgré la confirmation de la légitimité de son licenciement. Cependant, elle a continué à contester le jugement en appel, cherchant à obtenir des dommages et intérêts supplémentaires pour licenciement nul et sans cause réelle et sérieuse. |
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