Respect de la dignité humaineLa diffusion de l’image du corps de l’enfant syrien retrouvé mort sur une plage de Bodrum en Turquie (Aylan Kurdi) n’a pas été considérée comme une violation du respect de la dignité humaine par l’ARCOM. l’ARCOM a constaté que les images diffusées avaient été correctement contextualisées et que les commentaires des journalistes et de leurs invités n’ont revêtu aucun caractère complaisant. Dans ces conditions, il n’a pas relevé de manquement des chaînes à leurs obligations en matière de dignité de la personne humaine. Mise en garde préalablel’ARCOM a toutefois observé, dans différentes émissions d’information sur BFMTV et TF1, que si les journalistes avaient évoqué la nature bouleversante de cette photo, le public n’avait pas été systématiquement et explicitement averti du caractère difficilement soutenable des images auxquelles il allait être confronté. Cette pratique est en contradiction avec l’article 1er de la délibération du 7 juin 2005 relative à la signalétique jeunesse et à la classification des programmes, l’article 2-4-1 de la convention de BFMTV, et l’article 15 de la convention de TF1, qui prévoient que les chaînes doivent prendre « les précautions nécessaires lorsque des images difficilement soutenables ou des témoignages relatifs à des événements particulièrement dramatiques sont diffusés dans les journaux, les émissions d’information ou les autres émissions du programme. Le public doit en être averti préalablement ». |
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Pourquoi la diffusion de l’image d’Aylan Kurdi n’a-t-elle pas été considérée comme une violation de la dignité humaine par l’ARCOM ?La diffusion de l’image du corps d’Aylan Kurdi n’a pas été considérée comme une violation de la dignité humaine par l’ARCOM car les images ont été correctement contextualisées. l’ARCOM a noté que les journalistes et leurs invités avaient abordé le sujet avec un respect approprié, sans faire preuve de complaisance. Cela signifie que les chaînes de télévision ont respecté leurs obligations en matière de dignité de la personne humaine, en présentant les faits de manière informative et respectueuse. Quelles mises en garde l’ARCOM a-t-il formulées concernant la diffusion d’images bouleversantes ?l’ARCOM a formulé des mises en garde concernant la diffusion d’images bouleversantes, en soulignant que le public n’avait pas toujours été averti de manière systématique et explicite. Dans certaines émissions d’information sur BFMTV et TF1, bien que la nature bouleversante des images ait été évoquée, il manquait un avertissement clair sur le caractère difficilement soutenable des images. Cette absence de mise en garde est en contradiction avec plusieurs articles de délibérations et conventions qui stipulent que les chaînes doivent prendre des précautions nécessaires lors de la diffusion de tels contenus. Quels articles réglementaires l’ARCOM a-t-il cités pour justifier ses recommandations ?l’ARCOM a cité plusieurs articles réglementaires pour justifier ses recommandations. Il a mentionné l’article 1er de la délibération du 7 juin 2005, qui concerne la signalétique jeunesse et la classification des programmes. Cet article stipule que les chaînes doivent avertir le public avant de diffuser des images difficilement soutenables ou des témoignages relatifs à des événements dramatiques. De plus, l’ARCOM a fait référence à l’article 2-4-1 de la convention de BFMTV et à l’article 15 de la convention de TF1, qui prévoient également des précautions similaires pour protéger le public. |
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