Droits des journalistes : paiement des articles non publiés

·

·

Droits des journalistes : paiement des articles non publiés

Il résulte de l’article L. 761-3 du Code du travail, que tout travail accepté par une entreprise de journal ou périodique et non publié doit être payé.

Mots clés : journaliste professionnel,pigiste,paiement,commande,contrat de commande,article non publié,silence,acceptation

Thème : Droits des journalistes

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour de cassation, ch. soc. | 25 octobre 1995 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quel est le principe de paiement pour un travail non publié selon l’article L. 761-3 du Code du travail ?

Selon l’article L. 761-3 du Code du travail, tout travail accepté par une entreprise de journal ou périodique, même s’il n’est pas publié, doit être rémunéré. Cela signifie que les journalistes, y compris les pigistes, ont le droit d’être payés pour leur travail, indépendamment de la décision de l’éditeur de publier ou non l’article.

Cette disposition vise à protéger les droits des journalistes en garantissant qu’ils reçoivent une compensation pour leur travail, ce qui est essentiel pour la viabilité de leur profession.

Qu’est-ce que l’acceptation tacite d’un travail par un éditeur ?

L’acceptation tacite d’un travail par un éditeur se produit lorsque celui-ci reçoit un reportage de presse sans émettre de remarques ou de critiques à son sujet. Dans ce cas, il est présumé que l’éditeur a accepté le travail, même s’il n’y a pas eu de confirmation explicite.

Cette notion est particulièrement importante pour les pigistes qui collaborent régulièrement avec un éditeur. Si le travail est reçu sans objections, cela constitue une acceptation implicite, engageant ainsi l’éditeur à rémunérer le journaliste pour son travail.

Quels sont les droits des journalistes pigistes en matière de paiement ?

Les journalistes pigistes ont des droits spécifiques en matière de paiement, notamment le droit d’être rémunérés pour tout travail accepté, même s’il n’est pas publié. Cela leur permet de garantir une certaine sécurité financière, essentielle dans un secteur où les revenus peuvent être instables.

En cas de non-paiement, les pigistes peuvent revendiquer leurs droits en se basant sur les dispositions du Code du travail, qui protègent leur statut professionnel et leur travail.

Quelle est l’importance de cette jurisprudence pour les journalistes en France ?

Cette jurisprudence, rendue par la Cour de cassation le 25 octobre 1995, est cruciale pour les journalistes en France car elle établit un précédent en matière de droits des pigistes. Elle renforce l’idée que le travail journalistique doit être rémunéré, indépendamment de sa publication.

Cela contribue à la reconnaissance de la valeur du travail des journalistes et à la protection de leurs droits, ce qui est essentiel pour maintenir une presse libre et indépendante.

Comment cette décision influence-t-elle les relations entre pigistes et éditeurs ?

Cette décision influence les relations entre pigistes et éditeurs en établissant des attentes claires concernant le paiement pour le travail fourni. Les éditeurs sont désormais plus conscients de leur obligation de rémunérer les pigistes, même si le contenu n’est pas publié.

Cela peut également encourager une communication plus ouverte entre les deux parties, car les pigistes peuvent se sentir plus en confiance pour revendiquer leurs droits, sachant qu’ils sont protégés par la loi.


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Chat Icon