Couverture d’ouvrage : la rémunération au forfait

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Couverture d’ouvrage : la rémunération au forfait

L’éditeur est en droit de rémunérer au forfait le photographe au titre de la réalisation d’une couverture d’ouvrage littéraire.

Modalités de la cession des droits d’auteur

L’article L131-4 du code de la propriété intellectuelle prévoit que : «La cession par l’auteur de ses droits sur son oeuvre peut être totale ou partielle. Elle doit comporter au profit de l’auteur la participation proportionnelle aux recettes provenant de la vente ou de l’exploitation. Toutefois, la rémunération de l’auteur peut être évaluée forfaitairement dans les cas suivants : 1°  La base de calcul de la participation proportionnelle ne peut être pratiquement déterminée, 2° Les moyens de contrôler l’application de la participation font défaut ; 3° Les frais des opérations de calcul et de contrôle seraient hors de proportion avec les résultats à atteindre ; 4° La nature ou les conditions de l’exploitation rendent impossible l’application de la règle de la rémunération proportionnelle, soit que la contribution de l’auteur ne constitue pas l’un des éléments essentiels de la création intellectuelle de l’oeuvre, soit que l’utilisation de l’oeuvre ne présente qu’un caractère accessoire par rapport à l’objet exploité ; 5° En cas de cession des droits portant sur un logiciel, 6° Dans les autres cas prévus au présent code. Est également licite la conversion entre les parties, à la demande de l’auteur, des droits provenant des contrats en vigueur en annuités forfaitaires pour des durées à déterminer entre les parties».

En  l’espèce, avait été conclue la clause suivante : « En rémunération de la cession de ses droits, L’EDITEUR versera au PHOTOGRAPHE des droits forfaitaires et définitifs de 400 euros (quatre cents euros) nets ; cette somme sera réglée à la signature des présentes. Cette rémunération forfaitaire a été convenue par application de 1 ‘article L131-4 alinéa 2 et suivants du code de la propriété intellectuelle ».

La photographie en question ne présentant par rapport à l’œuvre exploitée, qu’un caractère accessoire au sens de l’article L131-4, 4ème, la rémunération au forfait était possible. De plus, il n’apparaissait pas possible de déterminer la part des recettes provenant de l’exploitation du livre qui correspondrait à la part d’exploitation de la photographie.

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Questions / Réponses juridiques

Quelles sont les modalités de la cession des droits d’auteur selon le code de la propriété intellectuelle ?

La cession des droits d’auteur est régie par l’article L131-4 du code de la propriété intellectuelle. Cet article stipule que la cession peut être totale ou partielle et doit garantir à l’auteur une participation proportionnelle aux recettes générées par l’exploitation de son œuvre.

Cependant, la rémunération peut être forfaitaire dans plusieurs cas, notamment lorsque la base de calcul de la participation est difficile à déterminer, ou lorsque les frais de calcul et de contrôle sont disproportionnés par rapport aux résultats.

De plus, si la contribution de l’auteur n’est pas essentielle à la création de l’œuvre, ou si l’utilisation de l’œuvre est accessoire, la rémunération forfaitaire est également permise.

Comment la rémunération forfaitaire a-t-elle été appliquée dans le cas du photographe ?

Dans le cas spécifique du photographe, une clause a été établie stipulant que l’éditeur verserait une somme forfaitaire de 400 euros pour la cession des droits sur la photographie. Cette rémunération a été convenue en référence à l’article L131-4 du code de la propriété intellectuelle.

La photographie était considérée comme ayant un caractère accessoire par rapport à l’œuvre exploitée, ce qui a permis d’appliquer la rémunération forfaitaire.

Il a également été noté qu’il était impossible de déterminer la part des recettes du livre qui correspondrait à l’exploitation de la photographie, renforçant ainsi la légitimité de la rémunération forfaitaire.

Quels sont les critères qui permettent d’évaluer si une rémunération forfaitaire est justifiée ?

Les critères pour justifier une rémunération forfaitaire incluent plusieurs éléments. Premièrement, si la base de calcul de la participation proportionnelle ne peut pas être pratiquement déterminée, cela peut justifier une rémunération forfaitaire.

Deuxièmement, si les moyens de contrôler l’application de la participation font défaut, cela peut également être un motif.

Troisièmement, si les frais liés aux opérations de calcul et de contrôle sont disproportionnés par rapport aux résultats, cela peut justifier une rémunération forfaitaire.

Enfin, si la contribution de l’auteur n’est pas essentielle à l’œuvre ou si l’utilisation de l’œuvre est accessoire, cela peut également permettre d’opter pour une rémunération forfaitaire.

Quelle est l’importance de la clause de rémunération dans le contrat entre l’éditeur et le photographe ?

La clause de rémunération est cruciale dans le contrat entre l’éditeur et le photographe, car elle définit clairement les modalités de la cession des droits d’auteur.

Elle établit le montant que l’éditeur s’engage à verser au photographe, ainsi que les conditions de ce paiement. Dans ce cas, la somme de 400 euros a été convenue comme étant forfaitaire et définitive, ce qui signifie qu’aucune autre rémunération ne sera due pour l’exploitation de la photographie.

Cette clause protège également les droits du photographe en garantissant qu’il sera rémunéré pour son travail, tout en clarifiant les attentes des deux parties concernant l’utilisation de l’œuvre.

Quels sont les enjeux juridiques liés à la cession des droits d’auteur ?

Les enjeux juridiques liés à la cession des droits d’auteur sont multiples. D’une part, il est essentiel de respecter les dispositions du code de la propriété intellectuelle pour éviter des litiges futurs.

La cession des droits doit être clairement définie pour éviter toute ambiguïté sur les droits et obligations des parties.

D’autre part, la question de la rémunération est également cruciale. Une rémunération équitable doit être convenue pour protéger les intérêts de l’auteur tout en permettant à l’éditeur d’exploiter l’œuvre.

Enfin, la nature de l’œuvre et son exploitation peuvent également soulever des questions juridiques, notamment en ce qui concerne la protection des droits moraux de l’auteur.


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