Cour d’appel de Versailles, 28 novembre 2019
Cour d’appel de Versailles, 28 novembre 2019

Type de juridiction : Cour d’appel

Juridiction : Cour d’appel de Versailles

Thématique : Disque dur personnel au travail : suspicieux et risqué

Résumé

Amener un disque dur personnel au travail sans en informer l’employeur peut entraîner des conséquences graves. Dans une affaire, un salarié a été condamné pour insubordination après avoir refusé de préciser l’utilisation de son disque dur. Les preuves ont montré qu’il avait connecté son disque dur à l’ordinateur professionnel et effectué des recherches non liées à son travail. L’employeur, n’ayant pas pu vérifier les enregistrements, a justifié l’avertissement pour insubordination. L’utilisation d’un matériel personnel sur un ordinateur professionnel nécessite l’autorisation préalable de l’employeur, même pendant les pauses.

Amener son disque dur personnel sur son lieu de travail et refuser de répondre à l’employeur qui interroge le salarié sur sa finalité expose à un avertissement pour insubordination. Un employeur n’ayant pu savoir exactement ce que son employeur (ingénieur SYNTEC) était réellement en train d’enregistrer faute d’avoir pu vérifier ces enregistrements, a obtenu la condamnation de son salarié.

Les éléments du dossier établissaient que le salarié avait  connecté un disque dur à son ordinateur professionnel et qu’il avait procédé à tout le moins à des recherches d’ordre non professionnel pendant son temps de travail. Le refus du salarié d’obtempérer à un ordre de son supérieur hiérarchique caractérise un comportement d’insubordination et justifie l’avertissement qui lui a été notifié.

Le salarié ne peut en aucun cas utiliser son disque dur personnel pour le brancher sur l’ordinateur appartenant à l’employeur, sans l’autorisation préalable de ce dernier, y compris pendant les pauses, dès lors que l’ordinateur est à usage exclusivement professionnel. Dans la mesure où le salarié utilisait le matériel informatique de l’entreprise pour ses convenances personnelles, il ne pouvait refuser à son employeur qu’il vérifie ce qu’il enregistrait sur son disque dur. Téléchargez la décision

 


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