Type de juridiction : Cour d’appel
Juridiction : Cour d’appel d’Aix-en-Provence
Thématique : Contrefaçon de montres Victorinox
→ RésuméL’importation de montres de luxe, même non commercialisées, constitue un acte de contrefaçon, comme l’a souligné la juridiction suite à une saisie par les Douanes de Nice-Aéroport. Selon l’article L. 716-5 du Code de la propriété intellectuelle, le propriétaire de la marque et les licenciés peuvent agir en contrefaçon. Ainsi, Victorinox, en tant que licencié, a pu revendiquer ses droits. La contrefaçon a engendré un préjudice économique pour le propriétaire de la marque, ainsi qu’une perte de marge pour Victorinox, qui n’a pas pu vendre les montres en raison de l’interdiction de commercialisation des contrefaçons.
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L’action en contrefaçon peut être engagée par le propriétaire de la marque mais aussi toute partie à un contrat de licence qui est recevable à intervenir dans l’instance en contrefaçon engagée par une autre partie.
Montres non commercialisées
A propos d’une saisie de montres Victorinox par les Douanes de Nice-Aéroport, la juridiction a rappelé que l’importation de montres de luxe en France, caractérise un acte de contrefaçon même si celles-ci ne sont pas commercialisées.
Selon l’article L. 716-5 du Code de la propriété intellectuelle, l’action en contrefaçon est engagée par le propriétaire de la marque et toute partie à un contrat de licence est recevable à intervenir dans l’instance en contrefaçon engagée par une autre partie. L’application combinée de ces deux textes a permis à la société Victorinox, licenciée de la marque, d’agir en contrefaçon.
Préjudice spécifique du concédant de la marque
Le propriétaire de la marque a subi du fait de la contrefaçon un préjudice comportant les conséquences économiques de cet acte, ainsi que les économies d’investissements intellectuels, matériels et promotionnels effectuées par le contrefacteur ; de son côté la société Victorinox licenciée pour cette marque a été privée de sa marge sur les montres qu’elle n’aurait pas vendues si la Douane n’avait pas empêché la commercialisation des contrefaçons. Téléchargez la décision
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