Cour administrative d’appel de Bordeaux, 8 mars 2005
Cour administrative d’appel de Bordeaux, 8 mars 2005

Type de juridiction : Cour administrative d’appel

Juridiction : CAA de Bordeaux

Résumé

M. X, propriétaire d’un appartement loué meublé à des touristes en 1997 et 1998, a mis à disposition un récepteur de télévision portatif. L’administration lui a alors réclamé le paiement de la redevance pour droit d’usage. Sa demande de décharge a été rejetée par le Tribunal administratif de Toulouse et la Cour d’appel. Selon l’article 1er du décret du 30 mars 1992, M. X. est considéré comme détenteur d’un appareil récepteur de télévision, même si la location est saisonnière, car il est à la disposition d’usagers multiples.

M. X, propriétaire d’un appartement qu’il n’habite pas à titre principal, a loué meublé ledit appartement à des touristes à plusieurs reprises en 1997 et en 1998 pour des périodes d’une vingtaine de jours. A cette occasion, il a mis à disposition de ses locataires un récepteur de télévision portatif. A ce titre, l’administration lui a réclamé le paiement de la redevance pour droit d’usage. La demande de M. X. en décharge de paiement de la redevance a été rejetée tant par les juges du premier degré (Tribunal administratif de Toulouse, 8 février 2001) que par les juges d’appel. M. X. est, au sens de l’article 1er du décret du 30 mars 1992, le détenteur d’un appareil récepteur de télévision installé dans un établissement, où il est à la disposition du public ou d’usagers multiples ou successifs, peu importe que la location en cause présente un caractère saisonnier.

Cour administrative d’appel de Bordeaux, 8 mars 2005

Mots clés : redevance audiovisuelle,redevance télé,redeva

Thème : redevance audiovisuelle

A propos de cette jurisprudence : juridiction :  Cour administrative d’appel de Bordeaux | Date. : 8 mars 2005 | Pays : France

Questions / Réponses juridiques

Quel est le contexte de la location de l’appartement par M. X ?

M. X est propriétaire d’un appartement qu’il n’occupe pas en tant que résidence principale. Il a décidé de louer cet appartement meublé à des touristes à plusieurs reprises durant les années 1997 et 1998.

Ces locations étaient de courte durée, d’environ vingt jours chacune, ce qui indique que M. X a probablement cherché à tirer profit de son bien immobilier pendant les périodes touristiques.

A noter que, lors de ces locations, M. X a mis à disposition un récepteur de télévision portatif pour ses locataires, ce qui a conduit à des implications juridiques concernant la redevance audiovisuelle.

Quelle a été la réaction de l’administration concernant la redevance ?

L’administration a réclamé à M. X le paiement de la redevance pour droit d’usage, en raison de la mise à disposition d’un appareil récepteur de télévision dans son appartement loué.

Cette redevance est généralement due lorsque des appareils audiovisuels sont utilisés dans des établissements accueillant du public ou des usagers.

M. X a contesté cette demande en demandant une décharge de paiement, mais sa demande a été rejetée par les juges du premier degré, ainsi que par les juges d’appel, confirmant ainsi l’obligation de paiement de la redevance.

Quelles décisions judiciaires ont été prises concernant la demande de M. X ?

La demande de M. X pour être déchargé du paiement de la redevance a été rejetée par le Tribunal administratif de Toulouse le 8 février 2001.

Ce rejet a été confirmé par la suite par la Cour administrative d’appel de Bordeaux, qui a statué le 8 mars 2005.

Les juges ont considéré que M. X, en tant que détenteur d’un appareil récepteur de télévision installé dans un établissement, était soumis à l’obligation de payer la redevance, indépendamment du caractère saisonnier de la location.

Quelles sont les implications de cette jurisprudence pour les propriétaires d’appartements loués ?

Cette jurisprudence souligne que les propriétaires d’appartements qui mettent à disposition des appareils audiovisuels, comme un récepteur de télévision, doivent s’acquitter de la redevance audiovisuelle, même si la location est de courte durée.

Cela signifie que les propriétaires doivent être conscients de leurs obligations légales lorsqu’ils louent des biens meublés, en particulier dans le cadre de locations saisonnières.

Le fait que la location soit saisonnière ou non ne change pas la responsabilité de payer la redevance, ce qui peut avoir des implications financières pour les propriétaires.

Quels articles de loi sont pertinents dans ce cas ?

L’article 1er du décret du 30 mars 1992 est particulièrement pertinent dans ce cas, car il définit les conditions dans lesquelles un détenteur d’appareil récepteur de télévision est soumis à la redevance.

Cet article stipule que le détenteur d’un appareil installé dans un établissement, où il est à la disposition du public ou d’usagers multiples, doit payer la redevance, peu importe la nature de la location.

Cela établit un cadre légal clair pour les propriétaires d’appartements, les incitant à se conformer aux obligations de redevance audiovisuelle lorsqu’ils louent leurs biens.

 


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