La société Voodoo a tenté de prouver que le jeu Craft Island reprenait des éléments essentiels de son jeu Lumbercraft, entraînant une confusion chez les consommateurs. Cependant, le tribunal a jugé que les ressemblances entre les deux jeux n’étaient pas suffisantes pour établir un risque de confusion. Les mécaniques de jeu, bien que similaires dans l’utilisation du bois, diffèrent considérablement dans leur univers et leur finalité. De plus, le terme « Craft » est générique et largement utilisé dans l’industrie du jeu vidéo. En conséquence, la demande de Voodoo a été rejetée, et aucune mesure de suspension n’a été ordonnée.. Consulter la source documentaire.
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Quel est le risque de confusion allégué entre Lumbercraft et Craft Island ?Le risque de confusion allégué par la société Voodoo repose sur l’idée que le jeu Craft Island reprendrait les caractéristiques essentielles de son jeu Lumbercraft, entraînant une association entre les deux jeux dans l’esprit des consommateurs. Cependant, le tribunal a noté que les ressemblances entre les deux jeux ne sont pas suffisamment avérées, en dehors de la thématique commune de la découpe de bois et de la construction, qui ne peut être appropriée par un éditeur. Ainsi, le tribunal a conclu que le risque de confusion n’était pas établi avec l’évidence requise en référé, ce qui signifie que les éléments présentés par Voodoo n’étaient pas convaincants pour justifier une telle confusion. Quelles sont les mécaniques de jeu de Lumbercraft et Craft Island ?Lumbercraft permet aux utilisateurs de contrôler un bûcheron sur une carte, qui doit couper du bois, le transporter et l’utiliser pour construire un village tout en défendant cet univers contre des assaillants. En revanche, Craft Island se déroule sur une île paisible où le joueur construit des maisons et agrandit l’île en utilisant le bois qu’il coupe. Les mécaniques de jeu sont donc fondamentalement différentes, avec Lumbercraft intégrant des éléments de combat et de défense, tandis que Craft Island se concentre sur la construction dans un environnement calme. Comment se distingue le graphisme des deux jeux ?Le graphisme de Craft Island est décrit comme étant plus stylisé et cartoon, avec un personnage simple et sans détails, tandis que Lumbercraft présente un univers plus réaliste et détaillé, avec des personnages dotés de vêtements, de cheveux et d’accessoires variés. Cette distinction visuelle contribue à l’impression d’ensemble des jeux, renforçant l’idée qu’ils ne sont pas identiques. De plus, l’univers de Lumbercraft est plus dynamique, avec des phases de bataille, alors que Craft Island maintient un ton paisible, ce qui accentue encore plus leur différence. Quelle a été la perception des consommateurs concernant les deux jeux ?La perception des consommateurs a été examinée à travers une douzaine de commentaires signalant une confusion, mais ces retours semblent isolés par rapport aux 2 millions de téléchargements de Craft Island. Un sondage réalisé par Voodoo n’a pas ciblé spécifiquement les joueurs de jeux mobiles, ce qui a pu fausser les résultats. Les extraits présentés dans le sondage étaient trop courts pour permettre une évaluation adéquate des différences entre les jeux, ce qui a conduit le tribunal à conclure que le risque de confusion n’était pas évident. Quels antécédents existent entre les sociétés impliquées dans cette affaire ?Les sociétés Magpie Studios et Voodoo avaient un partenariat où Magpie devait fournir des prototypes de jeux à Voodoo, mais aucun prototype n’a été édité car ils ne répondaient pas aux critères de Voodoo. Ce partenariat a été résilié d’un commun accord en janvier 2021. Par la suite, la société Z Y a commercialisé Craft Island, ce qui a conduit Voodoo à alléguer des actes de parasitisme et de concurrence déloyale, affirmant que Z Y et X Y avaient repris des caractéristiques essentielles de Lumbercraft. Quelles conclusions a tirées la cour concernant la demande de Voodoo ?La cour a infirmé l’ordonnance de référé qui avait ordonné la suspension de Craft Island, concluant qu’il n’y avait pas de trouble manifestement illicite ni de dommage imminent justifiant une telle mesure. Voodoo n’a pas réussi à prouver l’existence d’un risque de confusion ou d’actes de parasitisme distincts. En conséquence, la cour a également rejeté les demandes reconventionnelles des sociétés Z Y et X Y, condamnant Voodoo aux dépens de l’instance et à verser des indemnités à ses concurrentes. |
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