Il existe actuellement un doute sur la date du caractère exécutoire des décisions rendues par la commission arbitrale des journalistes. La chambre sociale de la Cour de cassation vient de renvoyer une affaire, pour avis, à la deuxième chambre civile: « Selon l’article D. 7112-3 du code du travail dans sa rédaction antérieure à celle issue du décret n° 2019-966 du 18 septembre 2019, la minute de la décision de la commission arbitrale est déposée par l’un des arbitres ou par le président de la commission au greffe du tribunal de grande instance dans le ressort duquel la décision a été rendue. Ce dépôt est accompli dans les vingt-quatre heures et rend la décision exécutoire. En application de ce texte, la décision de la commission arbitrale des journalistes devient-elle exécutoire par le dépôt de la minute de la décision devant le tribunal compétent par l’une des personnes désignées par le code du travail ou suffit-il, pour que la décision devienne exécutoire, que la minute de la décision soit déposée au greffe du tribunal compétent ? » ; Affaire à suivre …
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Quelles sont les difficultés économiques rencontrées par Sud Radio et Fiducial Médias ?Les difficultés économiques de Sud Radio et du groupe Fiducial Médias sont bien documentées. Les résultats d’exploitation de ces sociétés sont déficitaires, ce qui signifie qu’elles ne génèrent pas suffisamment de revenus pour couvrir leurs coûts. Cette situation est aggravée par une dégradation continue des résultats courants avant impôts, qui est un indicateur clé de la rentabilité économique. En effet, Sud Radio a bénéficié d’un abandon de créances de l’actionnaire majoritaire, ce qui souligne la gravité de sa situation financière. Les pertes d’exploitation et la dégradation de la trésorerie sont des éléments qui justifient des licenciements économiques, car ils mettent en péril la viabilité de l’entreprise.Qu’est-ce qu’un licenciement pour motif économique ?Un licenciement pour motif économique, selon l’article L 1233-3 du code du travail, est un licenciement effectué pour des raisons qui ne sont pas liées à la personne du salarié. Il peut résulter d’une suppression ou transformation d’emploi, ou d’une modification d’un élément essentiel du contrat de travail, refusée par le salarié. Les motifs peuvent inclure des difficultés économiques, des mutations technologiques, une réorganisation nécessaire à la sauvegarde de la compétitivité, ou la cessation d’activité de l’entreprise. Ces critères sont essentiels pour justifier la légitimité d’un licenciement dans le cadre d’une restructuration d’entreprise.Comment est définie une baisse significative des commandes ou du chiffre d’affaires ?La baisse significative des commandes ou du chiffre d’affaires est définie par la durée de cette baisse par rapport à la même période de l’année précédente. Pour les entreprises de moins de onze salariés, une baisse d’un trimestre est suffisante. Pour celles ayant entre onze et cinquante salariés, deux trimestres consécutifs sont requis. Pour les entreprises de cinquante à trois cents salariés, trois trimestres consécutifs sont nécessaires, et pour celles de plus de trois cents salariés, quatre trimestres consécutifs. Cette définition permet de quantifier les difficultés économiques et de justifier des mesures telles que des licenciements.Quels sont les critères d’évaluation des difficultés économiques ?Les difficultés économiques peuvent être évaluées à travers plusieurs indicateurs, notamment la baisse des commandes, la diminution du chiffre d’affaires, les pertes d’exploitation, et la dégradation de la trésorerie. Ces éléments doivent être significatifs et mesurables pour justifier un licenciement pour motif économique. Par exemple, une entreprise peut démontrer des difficultés économiques en montrant une baisse continue de son chiffre d’affaires sur plusieurs trimestres, ou en présentant des pertes d’exploitation croissantes. La matérialité de ces difficultés est appréciée au niveau de l’entreprise, et non seulement au niveau du groupe.Quelles sont les obligations de l’employeur en matière de reclassement ?L’employeur a l’obligation de rechercher des solutions de reclassement pour le salarié avant de procéder à un licenciement pour motif économique. Cela implique de proposer des postes disponibles au sein de l’entreprise ou dans d’autres entreprises du groupe, en tenant compte des compétences et de la qualification du salarié. Les offres de reclassement doivent être écrites et précises, et le reclassement doit se faire sur un emploi de même catégorie ou équivalent, sauf accord exprès du salarié pour un emploi de catégorie inférieure. Cette obligation vise à minimiser l’impact du licenciement sur le salarié et à préserver son emploi autant que possible.Quels ont été les résultats du jugement concernant le licenciement de M. [H] ?Le jugement du conseil de prud’hommes a initialement requalifié le licenciement de M. [H] pour motif économique en licenciement sans cause réelle et sérieuse. Il a condamné la société Sud Radio à verser des indemnités à M. [H], y compris une indemnité de préavis et des dommages et intérêts. Cependant, la cour d’appel a infirmé ce jugement, considérant que les difficultés économiques de Sud Radio et du groupe Fiducial Médias étaient avérées. La cour a également conclu que l’employeur avait respecté ses obligations en matière de reclassement, et a débouté M. [H] de l’ensemble de ses demandes. Cette décision souligne l’importance de la démonstration des difficultés économiques et du respect des procédures de reclassement dans le cadre des licenciements économiques. |
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