Article R4412-93-3 du Code du travail

·

·

,
Article R4412-93-3 du Code du travail

Article R4412-93-3 du Code du travail
____________________________________________________________
L’employeur communique la liste mentionnée à l’article R. 4412-93-1, ainsi que ses actualisations, aux services de prévention et de santé au travail mentionnés à l’article L. 4622-1 du présent code et aux services de santé au travail en agriculture mentionnés à l’article L. 717-2 du code rural et de la pêche maritime. Les informations qu’elles contiennent sont versées dans le dossier médical en santé au travail prévu à l’article L. 4624-8. Cette liste est conservée par ces services pendant une période d’au moins quarante ans.

Article R4412-93-3 du Code du travail, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article R4412-93-3 du Code du travail : Présentation et enjeux

L’article R4412-93-3 du Code du travail impose à l’employeur de communiquer une liste spécifique aux services de prévention et de santé au travail. Cette obligation vise à garantir la sécurité et la santé des travailleurs en assurant un suivi rigoureux des informations médicales.

Qui est concerné par l’article R4412-93-3 ?

Cet article concerne principalement les employeurs, les services de prévention et de santé au travail, ainsi que les services de santé au travail en agriculture. Les employeurs doivent être conscients de leur responsabilité en matière de santé au travail et de la nécessité de transmettre des informations précises et à jour.

Les informations à communiquer

L’employeur doit transmettre la liste mentionnée à l’article R. 4412-93-1, qui comprend des données essentielles sur les risques professionnels et les mesures de prévention mises en place. Ces informations doivent être actualisées régulièrement pour refléter les changements dans l’environnement de travail.

La conservation des données

Les services de prévention et de santé au travail sont tenus de conserver ces informations pendant une période d’au moins quarante ans. Cette durée de conservation est cruciale pour assurer un suivi à long terme de la santé des travailleurs et pour répondre à d’éventuelles demandes d’informations futures.

Exemples pratiques de mise en œuvre

Un employeur dans le secteur de la construction doit régulièrement mettre à jour la liste des risques liés à l’utilisation de machines lourdes. En cas d’accident, ces informations seront essentielles pour évaluer les causes et mettre en place des mesures correctives.

Conseils pour les employeurs

1. Mise à jour régulière : Assurez-vous que la liste des risques est mise à jour chaque fois qu’il y a un changement dans les conditions de travail.
2. Formation des employés : Informez vos employés sur l’importance de la santé au travail et des risques associés à leur poste.
3. Collaboration avec les services de santé : Établissez une communication régulière avec les services de prévention pour garantir que toutes les informations sont correctement partagées.

Questions fréquentes

Quelle est la durée de conservation des informations ?
Les informations doivent être conservées pendant au moins quarante ans par les services de prévention et de santé au travail.

Que faire en cas de non-respect de cette obligation ?
Le non-respect de cette obligation peut entraîner des sanctions pour l’employeur, y compris des amendes et des poursuites judiciaires.

Comment s’assurer que la liste est à jour ?
Il est recommandé de mettre en place un calendrier de révision régulière et de désigner une personne responsable de la mise à jour des informations.

Quels types d’informations doivent être inclus dans la liste ?
La liste doit inclure des informations sur les risques professionnels, les mesures de prévention, et tout changement dans l’organisation du travail qui pourrait affecter la santé des employés.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


Votre avis sur ce point juridique ? Une actualité ? Une recommandation ?

Merci pour votre retour ! Partagez votre point de vue, une info ou une ressource utile.

Chat Icon