Article R283 C-5 du Livre des procédures fiscales
Article R283 C-5 du Livre des procédures fiscales

Article R283 C-5 du Livre des procédures fiscales
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L’autorité requérante et l’autorité requise s’informent mutuellement de toute mesure qui, conformément au XII de l’article L. 283 C, interrompt, suspend ou prolonge le délai de prescription de la créance pour laquelle le recouvrement ou les mesures conservatoires ont été demandées ou qui est susceptible de produire un tel effet.

Article R283 C-5 du Livre des procédures fiscales, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article R283 C-5 du Livre des procédures fiscales

L’article R283 C-5 du Livre des procédures fiscales traite des interactions entre l’autorité requérante et l’autorité requise concernant les délais de prescription des créances. Cet article est essentiel pour comprendre comment les mesures peuvent affecter le recouvrement des créances fiscales.

Définition des termes clés

Il est important de définir certains termes pour mieux comprendre l’article R283 C-5.

– Autorité requérante : Il s’agit de l’entité qui demande le recouvrement d’une créance.
– Autorité requise : C’est l’entité qui reçoit la demande de recouvrement.
– Délai de prescription : C’est la période au-delà de laquelle une créance ne peut plus être légalement réclamée.

Mesures interrompt, suspend ou prolonge le délai de prescription

Selon le XII de l’article L. 283 C, certaines mesures peuvent avoir un impact direct sur le délai de prescription. Ces mesures peuvent inclure :

– Interruption : Cela signifie que le délai de prescription est stoppé et recommencera à courir à partir d’un nouvel événement.
– Suspension : Dans ce cas, le délai de prescription est temporairement mis en pause.
– Prolongation : Cela implique que le délai de prescription est étendu au-delà de sa durée initiale.

Exemples pratiques

Prenons un exemple pour illustrer ces concepts. Supposons qu’une entreprise a une créance fiscale de 100 000 euros. Si l’autorité requérante demande des mesures conservatoires, cela peut entraîner une interruption du délai de prescription. Ainsi, au lieu de voir le délai expirer après trois ans, celui-ci sera prolongé jusqu’à ce que la situation soit résolue.

Conseils pour les autorités

Les autorités doivent être vigilantes et s’informer mutuellement de toute mesure qui pourrait affecter le délai de prescription. Voici quelques conseils :

1. Communication régulière : Établir un canal de communication efficace entre l’autorité requérante et l’autorité requise.
2. Documentation : Tenir un registre des mesures prises et de leur impact sur le délai de prescription.
3. Formation : Assurer que le personnel est formé sur les implications des mesures sur le recouvrement des créances.

Questions fréquentes

Quelles sont les conséquences d’une interruption du délai de prescription ?
L’interruption du délai de prescription signifie que le délai recommence à zéro après l’événement qui a causé l’interruption.

Comment savoir si une mesure a été prise ?
Les autorités doivent se notifier mutuellement de toute mesure prise, ce qui peut être fait par écrit ou par voie électronique.

Quelles sont les mesures qui peuvent prolonger le délai de prescription ?
Les mesures peuvent inclure des actions judiciaires, des demandes de renseignements supplémentaires ou des négociations de paiement.

Que faire si le délai de prescription est sur le point d’expirer ?
Il est crucial d’agir rapidement pour demander des mesures conservatoires ou d’autres actions qui pourraient interrompre ou prolonger le délai.

Conclusion sur l’importance de l’article R283 C-5

L’article R283 C-5 est un élément fondamental du cadre juridique entourant le recouvrement des créances fiscales. Sa compréhension est essentielle pour les autorités fiscales afin d’assurer une gestion efficace des créances et de respecter les délais de prescription.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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