Article R*283-1 du Livre des procédures fiscales
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La demande en revendication d’objet saisis prévue par l’article L. 283 est adressée, suivant le cas, au directeur départemental ou régional des finances publiques du département dans lequel a été prise la décision de pratiquer la saisie ou au responsable du service à compétence nationale, ou au directeur interrégional des douanes et droits indirects, au responsable du service des douanes à compétence nationale ou, en Guadeloupe, en Guyane, à La Réunion et à Mayotte, au directeur régional des douanes et droits indirects, pour les poursuites émises dans leur ressort territorial. Elle doit, sous peine d’irrecevabilité, être présentée dans un délai de deux mois à partir de la date à laquelle la personne qui revendique les objets a eu connaissance de la saisie.
La demande reçoit une suite dans les conditions prévues aux articles R 281-4 et R 281-5. Le dépôt d’une demande en revendication d’objets saisis suspend de plein droit les poursuites sur les biens saisis dont la propriété est discutée. Demande en revendication d’objets saisis Partie réglementaire – Décrets en Conseil d’Etat Deuxième partie : Partie réglementaire, décrets Titre IV : Le recouvrement de l’impôt Chapitre IV : Assistance au recouvrement au sein de l’Union européenne |
Article R*283-1 du Livre des procédures fiscales, le commentaire de LegalPlanet.pro
Introduction à l’article R*283-1 du Livre des procédures fiscalesL’article R*283-1 du Livre des procédures fiscales encadre la procédure de demande en revendication d’objets saisis. Cette disposition est essentielle pour les contribuables qui souhaitent contester la saisie de leurs biens. Qui peut adresser une demande en revendication ?La demande en revendication doit être adressée à des autorités spécifiques selon le contexte de la saisie. Cela inclut : – Le directeur départemental ou régional des finances publiques. Délai de présentation de la demandeIl est crucial de respecter le délai de deux mois pour présenter la demande. Ce délai commence à courir à partir de la date à laquelle la personne revendiquant les objets a eu connaissance de la saisie. Passé ce délai, la demande devient irrecevable. Conséquences de la demande en revendicationLe dépôt d’une demande en revendication d’objets saisis a pour effet de suspendre de plein droit les poursuites sur les biens concernés. Cela signifie que tant que la demande est en cours d’examen, aucune action supplémentaire ne peut être entreprise sur les biens dont la propriété est contestée. Procédure de traitement de la demandeLa suite donnée à la demande en revendication est régie par les articles R 281-4 et R 281-5. Ces articles précisent les modalités de traitement et les délais de réponse des autorités compétentes. Exemples pratiques de demande en revendicationImaginons un contribuable qui découvre que des objets de valeur, tels que des œuvres d’art ou des véhicules, ont été saisis par les autorités fiscales. Ce contribuable doit : 1. Identifier l’autorité compétente selon le lieu de la saisie. Questions fréquentes sur la demande en revendicationQuelle est la forme de la demande en revendication ?La demande doit être formulée par écrit et contenir toutes les informations nécessaires pour prouver la propriété des objets saisis. Que faire si le délai de deux mois est dépassé ?Si le délai est dépassé, la demande sera considérée comme irrecevable. Il est donc essentiel de rester vigilant et de respecter les délais. Quels documents sont nécessaires pour appuyer la demande ?Il est recommandé de fournir des documents tels que des factures, des certificats d’authenticité ou tout autre élément prouvant la propriété des objets. Conseils pour une demande en revendication réussie– Agir rapidement : Ne pas attendre la fin du délai de deux mois pour soumettre la demande. Conclusion sur l’importance de l’article R*283-1L’article R*283-1 est un outil juridique crucial pour les contribuables confrontés à des saisies. En comprenant bien les procédures et en respectant les délais, il est possible de contester efficacement une saisie et de protéger ses biens. |
Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civilSelon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée. Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres). A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure. Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur. Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale). Conditions d’application d’un texte non encore publiéDes mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau). De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei). Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiateEn cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT). Entrée en vigueur différée et mesures transitoiresUne norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013. Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle. Cas d’annulation ou de vide juridiqueLe Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière). Non-rétroactivité des normes juridiquesLe principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore). Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière. En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse. Exceptions à la non-rétroactivitéSanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981). Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999). Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse. Rétroactivité législative : conditions constitutionnellesLe législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC). Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle. Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.
Quelle version s’applique en droit des contrats ?En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire. |
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