Article R*281-3-1 du Livre des procédures fiscales
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La demande prévue à l’article R. * 281-1 doit, sous peine d’irrecevabilité, être présentée dans un délai de deux mois à partir de la notification :
a) De l’acte de poursuite dont la régularité en la forme est contestée ; b) A l’exclusion des amendes et condamnations pécuniaires, de tout acte de poursuite si le motif invoqué porte sur l’obligation au paiement ou sur le montant de la dette ; c) A l’exclusion des amendes et condamnations pécuniaires, du premier acte de poursuite permettant de contester l’exigibilité de la somme réclamée. |
Article R*281-3-1 du Livre des procédures fiscales, le commentaire de LegalPlanet.pro
Comprendre l’Article R*281-3-1 du Livre des procédures fiscalesL’article R*281-3-1 du Livre des procédures fiscales est un texte fondamental qui régit les délais de contestation des actes de poursuite. Cet article précise les conditions dans lesquelles une demande doit être formulée pour être recevable. Délai de deux mois pour la demandeSelon cet article, toute demande prévue à l’article R. * 281-1 doit être présentée dans un délai de deux mois à partir de la notification de l’acte de poursuite. Ce délai est crucial, car toute demande faite après cette période sera déclarée irrecevable. Actes de poursuite concernésL’article précise que la demande peut concerner plusieurs types d’actes de poursuite : 1. Contestation de la régularité en la formeLa première situation concerne la contestation de la régularité en la forme de l’acte de poursuite. Par exemple, si un contribuable reçoit un avis de saisie qui ne respecte pas les normes légales, il peut contester cet acte dans les deux mois suivant sa notification. 2. Obligation au paiement et montant de la detteLa deuxième situation exclut les amendes et condamnations pécuniaires. Si un contribuable conteste un acte de poursuite en raison d’une obligation de paiement ou du montant de la dette, il doit également agir dans le même délai de deux mois. Par exemple, si un contribuable reçoit une notification de recouvrement d’une somme qu’il estime incorrecte, il doit faire sa demande de contestation dans les deux mois. 3. Premier acte de poursuite pour contester l’exigibilitéEnfin, le troisième cas concerne le premier acte de poursuite permettant de contester l’exigibilité de la somme réclamée. Cela signifie que si un contribuable reçoit un premier avis de recouvrement et qu’il estime que la somme n’est pas exigible, il doit également faire sa demande dans le délai imparti. Exemples pratiques de contestationPour illustrer ces points, prenons quelques exemples pratiques : – Exemple 1 : Un contribuable reçoit un avis de saisie sur son compte bancaire. Il constate que l’avis ne mentionne pas les informations requises. Il a deux mois pour contester cet avis en se basant sur la régularité en la forme. – Exemple 2 : Un contribuable reçoit une notification de recouvrement d’une dette qu’il estime erronée. Il doit soumettre sa contestation dans les deux mois suivant la réception de cette notification. – Exemple 3 : Un contribuable reçoit un premier acte de poursuite pour une somme qu’il considère comme non exigible. Il doit agir rapidement pour contester cet acte dans le délai de deux mois. Conseils pour une contestation efficacePour maximiser les chances de succès lors d’une contestation, voici quelques conseils pratiques : – Agir rapidement : Ne pas attendre la fin du délai de deux mois pour soumettre une demande. Plus tôt la contestation est faite, mieux c’est. – Rassembler les preuves : Collecter tous les documents et preuves nécessaires pour étayer la contestation. Cela peut inclure des courriers, des avis, ou tout autre document pertinent. – Consulter un professionnel : En cas de doute, il peut être judicieux de consulter un avocat ou un expert en fiscalité pour obtenir des conseils adaptés à la situation. Questions fréquentes sur l’Article R*281-3-1Quelle est la conséquence d’une demande irrecevable ?Une demande irrecevable ne sera pas examinée par l’administration fiscale, ce qui signifie que le contribuable perdra son droit de contester l’acte de poursuite. Que faire si le délai de deux mois est dépassé ?Si le délai de deux mois est dépassé, il est généralement difficile de contester l’acte de poursuite. Cependant, il peut exister des recours spécifiques selon les circonstances, et il est conseillé de consulter un professionnel. Les amendes et condamnations pécuniaires sont-elles toujours exclues ?Oui, l’article R*281-3-1 précise que les amendes et condamnations pécuniaires sont exclues des actes de poursuite pouvant faire l’objet d’une contestation dans le cadre de cet article. ConclusionL’article R*281-3-1 du Livre des procédures fiscales est essentiel pour comprendre les délais et les conditions de contestation des actes de poursuite. En respectant ces règles, les contribuables peuvent défendre leurs droits de manière efficace. |
👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civilSelon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée. Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres). A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure. Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur. Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale). Conditions d’application d’un texte non encore publiéDes mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau). De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei). Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiateEn cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT). Entrée en vigueur différée et mesures transitoiresUne norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013. Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle. Cas d’annulation ou de vide juridiqueLe Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière). Non-rétroactivité des normes juridiquesLe principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore). Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière. En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse. Exceptions à la non-rétroactivitéSanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981). Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999). Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse. Rétroactivité législative : conditions constitutionnellesLe législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC). Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle. Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes. 👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur. Quelle version s’applique en droit des contrats ?En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire. |
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