Article R276-3 du Livre des procédures fiscales
Article R276-3 du Livre des procédures fiscales

Article R276-3 du Livre des procédures fiscales
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Par dérogation à l’article R. 276-1 du présent livre, les décisions relatives aux admissions en non-valeur des créances de toute nature recouvrées en application du code des douanes ou en matière de contributions indirectes sont prises par les directeurs interrégionaux des douanes et droits indirects ou, en Guadeloupe, en Guyane, à la Réunion et à Mayotte, par les directeurs régionaux des douanes et droits indirects.

Article R276-3 du Livre des procédures fiscales, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article R276-3 du Livre des procédures fiscales : Cadre juridique et implications

L’article R276-3 du Livre des procédures fiscales établit des dispositions spécifiques concernant les admissions en non-valeur des créances. Cet article constitue une dérogation à l’article R. 276-1, précisant que certaines décisions doivent être prises par des autorités spécifiques.

Qui prend les décisions d’admission en non-valeur ?

Selon l’article R276-3, les décisions relatives aux admissions en non-valeur des créances recouvrées en application du code des douanes ou en matière de contributions indirectes sont de la compétence des directeurs interrégionaux des douanes et droits indirects. Dans les départements d’outre-mer tels que la Guadeloupe, la Guyane, la Réunion et Mayotte, cette responsabilité revient aux directeurs régionaux des douanes et droits indirects.

Exemples pratiques d’admission en non-valeur

Prenons l’exemple d’une entreprise qui a des créances impayées dues à des droits de douane. Si ces créances sont jugées irrécouvrables, le directeur interrégional des douanes peut décider de les admettre en non-valeur. Cela permet à l’entreprise de ne pas être pénalisée par des créances qui ne pourront jamais être recouvrées.

Conseils pour les entreprises concernant les créances douanières

1. Documentation complète : Assurez-vous de conserver tous les documents relatifs aux créances, y compris les factures et les correspondances avec les clients.
2. Suivi régulier : Mettez en place un système de suivi des créances pour identifier rapidement celles qui pourraient devenir irrécouvrables.
3. Consultation des autorités : N’hésitez pas à consulter les directeurs des douanes pour obtenir des conseils sur la procédure d’admission en non-valeur.

Questions fréquentes sur l’article R276-3

Q : Quelles créances peuvent être admises en non-valeur ?
R : Les créances de toute nature recouvrées en application du code des douanes ou en matière de contributions indirectes peuvent être admises en non-valeur.

Q : Qui peut faire une demande d’admission en non-valeur ?
R : Les demandes doivent être formulées par les directeurs interrégionaux des douanes ou, dans certains départements, par les directeurs régionaux des douanes.

Q : Quel est le processus pour obtenir une admission en non-valeur ?
R : Le processus implique la soumission de documents justificatifs et une évaluation par les autorités douanières compétentes.

Impact de l’admission en non-valeur sur les finances des entreprises

L’admission en non-valeur peut avoir un impact significatif sur la santé financière d’une entreprise. En permettant d’éliminer des créances irrécouvrables, les entreprises peuvent améliorer leur bilan et se concentrer sur des créances plus viables. Cela peut également réduire les coûts administratifs liés à la gestion des créances.

Conclusion sur l’importance de l’article R276-3

L’article R276-3 joue un rôle crucial dans la gestion des créances douanières et des contributions indirectes. En clarifiant les responsabilités des directeurs des douanes, il facilite le processus d’admission en non-valeur, offrant ainsi un cadre juridique essentiel pour les entreprises confrontées à des créances irrécouvrables.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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