Article R*256-6 du Livre des procédures fiscales
Article R*256-6 du Livre des procédures fiscales

Article R*256-6 du Livre des procédures fiscales
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L’avis de mise en recouvrement est notifié au redevable soit :

1° Par envoi postal, au lieu de son domicile, de sa résidence ou de son siège, ou à la dernière adresse qu’il a fait connaître au service compétent de la direction générale des finances publiques ou de la direction générale des douanes et droits indirects.

En cas d’envoi postal, le redevable ou son fondé de pouvoir peut demander, à tout moment et sans frais, que lui soit adressée une nouvelle ampliation de l’avis de mise en recouvrement ;

2° Par acte d’huissier, dans les conditions prévues par les dispositions du chapitre III du titre XVII du livre Ier du code de procédure civile ;

3° Lorsque l’avis de mise en recouvrement est adressé par un comptable de la direction générale des finances publiques, par sa mise à disposition, sous forme dématérialisée, dans le compte fiscal en ligne du redevable selon les modalités prévues aux articles R. 112-17 à R. 112-19 du code des relations entre le public et l’administration.

Article R*256-6 du Livre des procédures fiscales, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article R*256-6 du Livre des procédures fiscales : Notification de l’avis de mise en recouvrement

L’article R*256-6 du Livre des procédures fiscales précise les modalités de notification de l’avis de mise en recouvrement au redevable. Cette notification est essentielle pour garantir que le redevable soit informé de ses obligations fiscales.

Modalités de notification

Selon cet article, l’avis de mise en recouvrement peut être notifié de trois manières différentes :

1. Envoi postal

La première méthode de notification est l’envoi postal. L’avis est envoyé au domicile, à la résidence ou au siège du redevable, ou à la dernière adresse communiquée au service compétent. Cela signifie que le redevable doit s’assurer que ses coordonnées sont à jour auprès des autorités fiscales.

Exemple pratique

Si un entrepreneur a déménagé et n’a pas mis à jour son adresse auprès de la direction générale des finances publiques, il risque de ne pas recevoir son avis de mise en recouvrement. Il est donc conseillé de vérifier régulièrement ses informations fiscales.

Demande d’ampliation

En cas d’envoi postal, le redevable ou son fondé de pouvoir peut demander, à tout moment et sans frais, une nouvelle ampliation de l’avis de mise en recouvrement. Cela permet de s’assurer que le redevable a bien reçu l’information nécessaire pour s’acquitter de ses obligations.

2. Notification par acte d’huissier

La deuxième méthode de notification est par acte d’huissier. Cette procédure est encadrée par les dispositions du chapitre III du titre XVII du livre Ier du code de procédure civile. Cette méthode est souvent utilisée lorsque le redevable ne répond pas aux notifications précédentes.

3. Notification dématérialisée

La troisième méthode est la mise à disposition de l’avis de mise en recouvrement sous forme dématérialisée dans le compte fiscal en ligne du redevable. Cette option est particulièrement utile dans un contexte où de plus en plus de démarches administratives se font en ligne.

Questions fréquentes

Qu’est-ce qu’un avis de mise en recouvrement ?

L’avis de mise en recouvrement est un document officiel qui informe le redevable qu’il doit s’acquitter d’une somme due au fisc.

Comment mettre à jour mes coordonnées fiscales ?

Les coordonnées peuvent être mises à jour en contactant le service des impôts ou en utilisant le compte fiscal en ligne.

Que faire si je ne reçois pas l’avis de mise en recouvrement ?

Il est conseillé de vérifier que vos coordonnées sont à jour et de demander une nouvelle ampliation si nécessaire.

Conseils pratiques

– Vérifiez régulièrement vos informations fiscales pour éviter des complications.
– Utilisez le compte fiscal en ligne pour suivre vos obligations et recevoir des notifications.
– En cas de doute, n’hésitez pas à contacter un professionnel de la fiscalité pour obtenir des conseils adaptés à votre situation.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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