Article R*256-10 du Livre des procédures fiscales
Article R*256-10 du Livre des procédures fiscales

Article R*256-10 du Livre des procédures fiscales
____________________________________________________________
Les titres de perception prévus aux articles L. 256 B, L. 256 D et L. 256 E indiquent le montant global de la taxe ainsi que, le cas échéant, celui de l’intérêt de retard prévu à l’article 1727 du code général des impôts et des pénalités autres que la majoration mentionnée au B du III de l’article 55 de la loi n° 2010-1658 du 29 décembre 2010 de finances rectificative pour 2010.

Sans préjudice des dispositions des articles R. * 247-8 et R. * 281-2, les articles 112 à 116, 122 et 124 du décret n° 2012-1246 du 7 novembre 2012 relatif à la gestion budgétaire et comptable publique sont applicables à ces titres.

Article R*256-10 du Livre des procédures fiscales, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article R*256-10 du Livre des procédures fiscales

L’article R*256-10 du Livre des procédures fiscales traite des titres de perception relatifs à certaines taxes. Cet article précise les informations que doivent contenir ces titres, notamment le montant global de la taxe, ainsi que les intérêts de retard et les pénalités applicables.

Montant global de la taxe

Les titres de perception doivent indiquer clairement le montant total de la taxe due par le contribuable. Cela inclut toutes les taxes concernées par les articles L. 256 B, L. 256 D et L. 256 E. Par exemple, si un contribuable doit une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et une taxe d’habitation, le titre de perception doit mentionner la somme de ces deux montants.

Intérêts de retard

En plus du montant de la taxe, le titre de perception doit également mentionner l’intérêt de retard prévu à l’article 1727 du code général des impôts. Cet intérêt s’applique lorsque le contribuable ne paie pas sa taxe dans les délais impartis. Par exemple, si un contribuable a un retard de paiement de 30 jours, il peut être soumis à un intérêt de retard qui sera ajouté au montant total dû.

Pénalités

Les pénalités autres que la majoration mentionnée au B du III de l’article 55 de la loi n° 2010-1658 du 29 décembre 2010 doivent également être indiquées sur le titre de perception. Ces pénalités peuvent varier en fonction de la nature de l’infraction fiscale. Par exemple, un contribuable qui omet de déclarer une taxe peut faire face à des pénalités spécifiques qui seront ajoutées au montant total.

Application des articles R*247-8 et R*281-2

L’article R*256-10 précise que les dispositions des articles R*247-8 et R*281-2 s’appliquent également aux titres de perception. Ces articles traitent de la gestion budgétaire et comptable publique, ce qui signifie que les titres de perception doivent respecter certaines normes comptables. Par exemple, les montants perçus doivent être correctement enregistrés dans les livres comptables de l’administration fiscale.

Décret n° 2012-1246 du 7 novembre 2012

Les articles 112 à 116, 122 et 124 du décret n° 2012-1246 du 7 novembre 2012 sont également applicables aux titres de perception. Ce décret établit des règles précises concernant la gestion des finances publiques. Par exemple, il peut stipuler comment les recettes fiscales doivent être affectées et comment les dépenses doivent être contrôlées.

Questions fréquentes

Qu’est-ce qu’un titre de perception ?

Un titre de perception est un document officiel émis par l’administration fiscale qui indique le montant d’une taxe due par un contribuable.

Comment sont calculés les intérêts de retard ?

Les intérêts de retard sont calculés sur le montant de la taxe due à partir de la date limite de paiement jusqu’à la date de régularisation.

Quelles sont les conséquences d’un non-paiement de la taxe ?

Le non-paiement d’une taxe peut entraîner des pénalités, des intérêts de retard et éventuellement des actions de recouvrement par l’administration fiscale.

Les titres de perception peuvent-ils être contestés ?

Oui, un contribuable peut contester un titre de perception en présentant des arguments valables à l’administration fiscale.

Quels documents sont nécessaires pour le paiement d’une taxe ?

Pour le paiement d’une taxe, il est généralement nécessaire de fournir le titre de perception et, le cas échéant, des justificatifs de paiement antérieurs.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


Votre avis sur ce point juridique ? Une actualité ? Une recommandation ?

Merci pour votre retour ! Partagez votre point de vue, une info ou une ressource utile.

Chat Icon