Article L461-1 du Code de la sécurité sociale
Article L461-1 du Code de la sécurité sociale

Article L461-1 du Code de la sécurité sociale
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L461-1

Les dispositions du présent livre sont applicables aux maladies d’origine professionnelle sous réserve des dispositions du présent titre. En ce qui concerne les maladies professionnelles, est assimilée à la date de l’accident :

1° La date de la première constatation médicale de la maladie ;

2° Lorsqu’elle est postérieure, la date qui précède de deux années la déclaration de maladie professionnelle mentionnée au premier alinéa de l’article L. 461-5 ;

3° Pour l’application des règles de prescription de l’article L. 431-2, la date à laquelle la victime est informée par un certificat médical du lien possible entre sa maladie et une activité professionnelle.

Est présumée d’origine professionnelle toute maladie désignée dans un tableau de maladies professionnelles et contractée dans les conditions mentionnées à ce tableau.

Si une ou plusieurs conditions tenant au délai de prise en charge, à la durée d’exposition ou à la liste limitative des travaux ne sont pas remplies, la maladie telle qu’elle est désignée dans un tableau de maladies professionnelles peut être reconnue d’origine professionnelle lorsqu’il est établi qu’elle est directement causée par le travail habituel de la victime.

Peut être également reconnue d’origine professionnelle une maladie caractérisée non désignée dans un tableau de maladies professionnelles lorsqu’il est établi qu’elle est essentiellement et directement causée par le travail habituel de la victime et qu’elle entraîne le décès de celle-ci ou une incapacité permanente d’un taux évalué dans les conditions mentionnées à l’article L. 434-2 et au moins égal à un pourcentage déterminé.

Dans les cas mentionnés aux deux alinéas précédents, la caisse primaire reconnaît l’origine professionnelle de la maladie après avis motivé d’un comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles. La composition, le fonctionnement et le ressort territorial de ce comité ainsi que les éléments du dossier au vu duquel il rend son avis sont fixés par décret. L’avis du comité s’impose à la caisse dans les mêmes conditions que celles fixées à l’article L. 315-1.

Les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d’origine professionnelle, dans les conditions prévues aux septième et avant-dernier alinéas du présent article. Les modalités spécifiques de traitement de ces dossiers sont fixées par voie réglementaire.

Article L461-1 du Code de la sécurité sociale, le commentaire de LegalPlanet.pro

Introduction à l’Article L461-1 du Code de la Sécurité Sociale

L’Article L461-1 du Code de la sécurité sociale traite des maladies d’origine professionnelle, établissant des critères précis pour leur reconnaissance et leur prise en charge. Cet article est essentiel pour les travailleurs qui souhaitent faire valoir leurs droits en cas de maladie liée à leur activité professionnelle.

Définition des Maladies Professionnelles

Les maladies professionnelles sont des affections contractées en raison de l’exposition à des risques spécifiques liés à un travail. L’article précise que toute maladie inscrite dans un tableau de maladies professionnelles est présumée d’origine professionnelle si elle est contractée dans les conditions stipulées.

Conditions de Reconnaissance des Maladies Professionnelles

Pour qu’une maladie soit reconnue d’origine professionnelle, plusieurs conditions doivent être remplies :

1. Date de constatation médicale : La date de la première constatation médicale de la maladie est considérée comme la date de l’accident.

2. Délai de déclaration : Si la constatation est postérieure, la date prise en compte est celle qui précède de deux ans la déclaration de la maladie professionnelle.

3. Information sur le lien avec le travail : La date à laquelle la victime est informée par un certificat médical du lien entre sa maladie et son activité professionnelle est également prise en compte pour les règles de prescription.

Exemples Pratiques de Reconnaissance

Prenons l’exemple d’un ouvrier du bâtiment qui développe une maladie respiratoire après plusieurs années d’exposition à la poussière de silice. Si cette maladie est inscrite dans le tableau des maladies professionnelles, elle sera automatiquement reconnue comme d’origine professionnelle. En revanche, si un salarié développe une pathologie non désignée dans le tableau, il devra prouver que sa maladie est directement causée par son travail habituel.

Procédure de Reconnaissance

La reconnaissance d’une maladie d’origine professionnelle nécessite l’avis d’un comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles. Ce comité évalue les dossiers et rend un avis qui s’impose à la caisse primaire. Les modalités de fonctionnement de ce comité sont définies par décret.

Pathologies Psychiques et Maladies Professionnelles

L’article L461-1 mentionne également que les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d’origine professionnelle. Les modalités spécifiques de traitement de ces dossiers sont fixées par voie réglementaire, ce qui souligne l’importance croissante de la santé mentale au travail.

Questions Fréquemment Posées

Quelles sont les maladies couvertes par le tableau des maladies professionnelles ?
Les maladies couvertes sont celles qui répondent à des critères spécifiques établis par la législation. Il est important de consulter le tableau pour vérifier si une maladie est incluse.

Comment faire une déclaration de maladie professionnelle ?
La déclaration doit être faite auprès de la caisse primaire d’assurance maladie, accompagnée des documents médicaux nécessaires.

Que faire si ma maladie n’est pas reconnue ?
Il est possible de contester la décision en fournissant des preuves supplémentaires et en sollicitant l’avis du comité régional.

Quels sont les délais pour déclarer une maladie professionnelle ?
La déclaration doit être faite dans un délai de deux ans à partir de la première constatation médicale ou de l’information sur le lien avec le travail.

Conclusion sur l’Article L461-1

L’Article L461-1 du Code de la sécurité sociale est un texte fondamental pour la protection des travailleurs face aux maladies d’origine professionnelle. Il établit des critères clairs pour la reconnaissance et la prise en charge des maladies, tout en prévoyant des procédures spécifiques pour les pathologies psychiques.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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