Article L1225-25 du Code du travail

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Article L1225-25 du Code du travail

Article L1225-25 du Code du travail
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A l’issue du congé de maternité, la salariée retrouve son précédent emploi ou un emploi similaire assorti d’une rémunération au moins équivalente.

Article L1225-25 du Code du travail, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article L1225-25 du Code du travail : Récupération de l’emploi après le congé de maternité

L’article L1225-25 du Code du travail français stipule que, à l’issue du congé de maternité, la salariée a le droit de retrouver son précédent emploi ou un emploi similaire avec une rémunération au moins équivalente. Cette disposition vise à protéger les droits des femmes en matière d’emploi et à garantir leur réintégration dans le monde du travail après une période d’absence liée à la maternité.

Les droits de la salariée après le congé de maternité

À la fin de son congé de maternité, la salariée doit être en mesure de reprendre son poste sans subir de discrimination ou de perte de statut. Cela signifie qu’elle doit retrouver :

– Son emploi précédent : La salariée doit pouvoir revenir à son poste initial, avec les mêmes responsabilités et conditions de travail.
– Un emploi similaire : Si son ancien poste n’est plus disponible, l’employeur doit lui proposer un emploi équivalent, c’est-à-dire un poste avec des fonctions similaires et une rémunération comparable.

Exemples pratiques de réintégration

Prenons l’exemple d’une salariée qui travaillait comme assistante de direction avant son congé de maternité. À son retour, si son poste a été occupé par un autre employé, l’entreprise doit lui proposer un poste d’assistante de direction dans un autre service ou un poste de niveau équivalent, comme celui de coordinatrice de projet, avec une rémunération similaire.

Un autre exemple pourrait être une salariée qui occupait un poste de vendeuse dans un magasin. Si, à son retour, le magasin a fermé, l’employeur doit lui offrir un poste de vendeuse dans un autre magasin du même groupe, avec des conditions de travail et une rémunération équivalentes.

Conseils pour les salariées en congé de maternité

1. Communiquer avec l’employeur : Il est conseillé de rester en contact avec son employeur pendant le congé de maternité pour être informée des changements au sein de l’entreprise.
2. Connaître ses droits : Familiarisez-vous avec les dispositions du Code du travail concernant le congé de maternité et la réintégration.
3. Préparer son retour : Avant la fin du congé, envisagez de discuter avec votre supérieur des modalités de votre retour et des éventuels changements dans l’entreprise.

Questions fréquentes sur l’article L1225-25

Que faire si l’employeur ne respecte pas l’article L1225-25 ?
Si l’employeur ne permet pas à la salariée de retrouver son emploi ou un emploi similaire, elle peut saisir le conseil de prud’hommes pour faire valoir ses droits.

Est-ce que la salariée peut demander un aménagement de son poste à son retour ?
Oui, la salariée peut demander des aménagements de son poste pour concilier vie professionnelle et vie familiale, mais cela doit être discuté et accepté par l’employeur.

Quelles sont les conséquences pour l’employeur en cas de non-respect de cet article ?
L’employeur peut faire face à des sanctions, y compris des dommages-intérêts pour préjudice moral et financier, si la salariée prouve qu’elle a été discriminée ou que ses droits n’ont pas été respectés.

Conclusion sur l’importance de l’article L1225-25

L’article L1225-25 du Code du travail est essentiel pour garantir la protection des droits des femmes en matière d’emploi après un congé de maternité. Il assure une réintégration équitable et sans discrimination, contribuant ainsi à l’égalité professionnelle entre les sexes.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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