Article L113-1-1 du Code de l’action sociale et des familles
Article L113-1-1 du Code de l’action sociale et des familles

Article L113-1-1 du Code de l’action sociale et des familles
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L113-1-1

Dans les conditions définies au chapitre II du titre III du livre II, la personne âgée en perte d’autonomie a droit à des aides adaptées à ses besoins et à ses ressources, dans le respect de son projet de vie, pour répondre aux conséquences de sa perte d’autonomie, quels que soient la nature de sa déficience et son mode de vie.

Article L113-1-1 du Code de l’action sociale et des familles, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article L113-1-1 du Code de l’action sociale et des familles : Un droit fondamental pour les personnes âgées

L’article L113-1-1 du Code de l’action sociale et des familles est un texte essentiel qui garantit aux personnes âgées en perte d’autonomie un accès à des aides adaptées. Cet article souligne l’importance de respecter le projet de vie de chaque individu, tout en répondant aux conséquences de la perte d’autonomie.

Les conditions d’éligibilité aux aides

Selon cet article, les aides sont accessibles aux personnes âgées en perte d’autonomie, quel que soit le type de déficience dont elles souffrent. Cela inclut des déficiences physiques, sensorielles ou cognitives. Les conditions d’éligibilité sont définies dans le chapitre II du titre III du livre II du Code de l’action sociale et des familles.

Types d’aides disponibles

Les aides peuvent prendre plusieurs formes, notamment :

– Aides financières : Ces aides peuvent inclure des allocations spécifiques, comme l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA), qui est destinée à financer des services d’aide à domicile ou des séjours en établissement.

– Services d’accompagnement : Cela peut inclure des services d’aide à domicile, des soins infirmiers, ou encore des services de transport adaptés.

– Aménagement du logement : Des aides peuvent également être accordées pour adapter le logement de la personne âgée afin de faciliter son quotidien.

Le respect du projet de vie

L’article L113-1-1 insiste sur le respect du projet de vie de la personne âgée. Cela signifie que les aides doivent être personnalisées et adaptées aux besoins spécifiques de chaque individu. Par exemple, une personne âgée souhaitant rester à domicile pourra bénéficier d’une aide à domicile, tandis qu’une autre préférant un établissement spécialisé pourra recevoir des conseils pour choisir le bon lieu de vie.

Exemples pratiques d’application de l’article L113-1-1

Prenons l’exemple de Marie, 75 ans, qui souffre de problèmes de mobilité. Grâce à l’article L113-1-1, elle peut demander une évaluation de ses besoins. Suite à cette évaluation, elle pourrait recevoir une aide financière pour engager une aide à domicile qui l’assistera dans les tâches quotidiennes, tout en respectant son souhait de vivre chez elle.

Un autre exemple est celui de Paul, 80 ans, qui a des troubles cognitifs. Il peut bénéficier d’un accompagnement spécifique, incluant des activités adaptées à ses capacités, tout en étant soutenu dans son projet de vie qui inclut des interactions sociales régulières.

Questions fréquentes sur l’article L113-1-1

Qui peut bénéficier des aides prévues par l’article L113-1-1 ?

Toute personne âgée en perte d’autonomie, quel que soit son niveau de déficience, peut bénéficier de ces aides, sous réserve de respecter les conditions d’éligibilité.

Comment faire une demande d’aide ?

La demande d’aide peut être faite auprès des services sociaux de votre commune ou de votre département. Il est conseillé de préparer un dossier comprenant des documents médicaux et des informations sur vos ressources.

Les aides sont-elles suffisantes pour couvrir tous les besoins ?

Les aides visent à répondre aux besoins spécifiques de chaque personne, mais il est possible qu’elles ne couvrent pas l’intégralité des frais. Il est donc important d’évaluer ses ressources et de se renseigner sur d’autres aides disponibles.

Conclusion sur l’importance de l’article L113-1-1

L’article L113-1-1 du Code de l’action sociale et des familles est un pilier fondamental pour garantir le bien-être des personnes âgées en perte d’autonomie. En assurant un accès à des aides adaptées et en respectant le projet de vie de chaque individu, cet article contribue à améliorer la qualité de vie des personnes âgées.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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