Article L111-3 du Code de l’action sociale et des familles
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L111-3
Les personnes dont la présence sur le territoire métropolitain résulte de circonstances exceptionnelles et qui n’ont pu choisir librement leur lieu de résidence, ou les personnes pour lesquelles aucun domicile fixe ne peut être déterminé, ont droit aux prestations d’aide sociale dans les conditions prévues pour chacune d’elles par le présent code. Les dispositions du présent article ne sont pas opposables au dépôt d’une demande de revenu de solidarité active. |
Article L111-3 du Code de l’action sociale et des familles, le commentaire de LegalPlanet.pro
Article L111-3 du Code de l’action sociale et des familles : Un aperçu détailléL’article L111-3 du Code de l’action sociale et des familles est un texte fondamental qui régit les droits des personnes en situation précaire sur le territoire métropolitain. Cet article vise à protéger les individus dont la présence sur le territoire est le résultat de circonstances exceptionnelles, ainsi que ceux qui n’ont pas de domicile fixe. Les bénéficiaires de l’article L111-3Cet article s’applique à deux catégories de personnes : 1. Les personnes en situation de précarité : Cela inclut les individus qui se trouvent sur le territoire français en raison de circonstances exceptionnelles, telles que des crises humanitaires, des conflits armés ou des catastrophes naturelles. Ces personnes n’ont pas eu la possibilité de choisir leur lieu de résidence. 2. Les sans-domicile fixe : Ce groupe comprend les personnes qui ne peuvent pas établir un domicile fixe, souvent en raison de difficultés économiques, de problèmes de santé mentale ou de situations familiales complexes. Les droits liés aux prestations d’aide socialeSelon l’article L111-3, ces personnes ont droit à des prestations d’aide sociale. Ces prestations peuvent inclure : – Aide financière : Pour couvrir les besoins essentiels tels que la nourriture, le logement et les soins de santé. Conditions d’accès aux prestations d’aide socialeLes conditions d’accès aux prestations d’aide sociale sont définies par le Code de l’action sociale et des familles. Il est important de noter que chaque situation est examinée au cas par cas. Les critères peuvent inclure : – La situation financière de la personne Exemples pratiques d’application de l’article L111-3Prenons quelques exemples concrets pour illustrer l’application de cet article : – Exemple 1 : Un réfugié fuyant un conflit armé arrive en France. Bien qu’il n’ait pas choisi de s’installer ici, il peut demander des prestations d’aide sociale pour subvenir à ses besoins fondamentaux. – Exemple 2 : Une personne ayant perdu son emploi et son logement se retrouve à vivre dans la rue. Selon l’article L111-3, elle peut bénéficier d’une aide sociale pour l’aider à retrouver un logement et un emploi. Questions fréquentes sur l’article L111-3Qui peut faire une demande d’aide sociale selon l’article L111-3 ?Toute personne dont la présence sur le territoire est due à des circonstances exceptionnelles ou qui n’a pas de domicile fixe peut faire une demande. Quelles sont les démarches à suivre pour bénéficier de l’aide sociale ?Les démarches incluent généralement la soumission d’un dossier auprès des services sociaux compétents, qui examineront la situation de la personne. Les prestations d’aide sociale sont-elles suffisantes pour vivre ?Les prestations d’aide sociale visent à couvrir les besoins essentiels, mais elles peuvent ne pas suffire à garantir un niveau de vie confortable. Il est souvent nécessaire d’accompagner ces aides d’autres mesures de réinsertion. Les implications du revenu de solidarité active (RSA)Il est important de noter que les dispositions de l’article L111-3 ne sont pas opposables au dépôt d’une demande de revenu de solidarité active (RSA). Cela signifie que les personnes concernées peuvent également faire une demande de RSA, qui est une aide financière destinée à garantir un revenu minimum. Conclusion sur l’importance de l’article L111-3L’article L111-3 du Code de l’action sociale et des familles joue un rôle crucial dans la protection des personnes vulnérables en France. En garantissant des droits aux personnes en situation de précarité, cet article contribue à la lutte contre l’exclusion sociale et à la promotion de la dignité humaine. |
Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civilSelon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée. Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres). A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure. Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur. Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale). Conditions d’application d’un texte non encore publiéDes mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau). De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei). Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiateEn cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT). Entrée en vigueur différée et mesures transitoiresUne norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013. Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle. Cas d’annulation ou de vide juridiqueLe Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière). Non-rétroactivité des normes juridiquesLe principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore). Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière. En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse. Exceptions à la non-rétroactivitéSanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981). Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999). Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse. Rétroactivité législative : conditions constitutionnellesLe législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC). Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle. Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.
Quelle version s’applique en droit des contrats ?En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire. |
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