Article D6224-1 du Code du travail

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Article D6224-1 du Code du travail

Article D6224-1 du Code du travail
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D6224-1

Au plus tard dans les cinq jours ouvrables qui suivent le début de l’exécution du contrat d’apprentissage, l’employeur transmet ce contrat, accompagné de la convention mentionnée à l’article L. 6353-1 et, le cas échéant, de la convention tripartite prévue au troisième alinéa de l’article L. 6222-7-1, à l’opérateur de compétences.

Lorsque la formation de l’apprenti est confiée à un centre de formation d’apprentis, service interne de l’entreprise, mentionné à l’article D. 6241-30, l’employeur transmet à l’opérateur de compétences le contrat, accompagné le cas échéant de la convention tripartite mentionnée à l’alinéa précédent, et une annexe pédagogique et financière précisant l’intitulé, l’objectif et le contenu de l’action de formation, les moyens prévus, la durée et la période de réalisation, les modalités de déroulement, de suivi et de sanction de l’action et le prix.

Les transmissions prévues au présent article peuvent se faire par voie dématérialisée.

Article D6224-1 du Code du travail, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article D6224-1 du Code du travail : Les obligations de l’employeur en matière de contrat d’apprentissage

L’article D6224-1 du Code du travail précise les obligations de l’employeur concernant le contrat d’apprentissage. Cet article est essentiel pour garantir que les apprentis bénéficient d’une formation adéquate et que les employeurs respectent les procédures administratives nécessaires.

Transmission du contrat d’apprentissage

Au plus tard dans les cinq jours ouvrables suivant le début de l’exécution du contrat d’apprentissage, l’employeur doit transmettre ce contrat à l’opérateur de compétences. Cette transmission doit être accompagnée de la convention mentionnée à l’article L. 6353-1, ainsi que, le cas échéant, de la convention tripartite prévue à l’article L. 6222-7-1.

Importance de la convention tripartite

La convention tripartite est un document crucial qui implique l’employeur, l’apprenti et le centre de formation. Elle définit les responsabilités de chaque partie et assure que l’apprenti reçoit une formation conforme aux exigences du métier. Par exemple, si un apprenti en boulangerie est formé dans un centre de formation, la convention tripartite garantira que les compétences spécifiques à la boulangerie sont bien enseignées.

Formation confiée à un centre de formation d’apprentis

Lorsque la formation de l’apprenti est confiée à un centre de formation d’apprentis, l’employeur doit également transmettre à l’opérateur de compétences une annexe pédagogique et financière. Cette annexe doit préciser plusieurs éléments :

– Intitulé de la formation : Quel est le titre de la formation suivie par l’apprenti ?
– Objectif de la formation : Quels sont les objectifs pédagogiques visés ?
– Contenu de l’action de formation : Quelles compétences seront acquises ?
– Moyens prévus : Quels outils et ressources seront utilisés ?
– Durée et période de réalisation : Combien de temps durera la formation ?
– Modalités de déroulement, de suivi et de sanction : Comment la formation sera-t-elle suivie et évaluée ?
– Prix de la formation : Quel est le coût associé à cette formation ?

Transmission dématérialisée

Les transmissions prévues par l’article D6224-1 peuvent se faire par voie dématérialisée. Cela signifie que les employeurs peuvent utiliser des plateformes en ligne pour envoyer les documents nécessaires, ce qui simplifie le processus et réduit les délais administratifs.

Questions fréquentes sur l’article D6224-1

Quelle est la durée maximale pour transmettre le contrat d’apprentissage ?
L’employeur doit transmettre le contrat dans un délai de cinq jours ouvrables après le début de l’exécution du contrat.

Quelles sont les conséquences d’une non-transmission du contrat ?
Le non-respect de cette obligation peut entraîner des sanctions administratives et compromettre la validité du contrat d’apprentissage.

Est-il possible de modifier le contrat d’apprentissage après sa transmission ?
Oui, des modifications peuvent être apportées, mais elles doivent être formalisées et transmises à l’opérateur de compétences.

Comment se déroule la transmission dématérialisée ?
Les employeurs peuvent utiliser des outils numériques spécifiques, souvent fournis par les opérateurs de compétences, pour envoyer les documents requis.

Conseils pratiques pour les employeurs

– Anticiper la transmission : Préparez tous les documents nécessaires avant le début du contrat pour respecter le délai de cinq jours.
– Vérifier les informations : Assurez-vous que toutes les informations dans le contrat et les annexes sont correctes et à jour.
– Utiliser des outils numériques : Familiarisez-vous avec les plateformes de transmission dématérialisée pour faciliter le processus.
– Suivre l’évolution de la formation : Mettez en place un suivi régulier de l’apprenti pour garantir que les objectifs de formation sont atteints.

Conclusion sur l’importance de l’article D6224-1

L’article D6224-1 du Code du travail joue un rôle fondamental dans la régulation des contrats d’apprentissage. En respectant ces obligations, les employeurs contribuent à la qualité de la formation des apprentis et à leur intégration professionnelle.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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