Article D313-22 du Code de l’action sociale et des familles
Article D313-22 du Code de l’action sociale et des familles

Article D313-22 du Code de l’action sociale et des familles
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D313-22

Pour les établissements qui relèvent des dispositions des 1° et 2° de l’article D. 313-17, à l’exception des établissements mentionnés à l’article L. 342-1, le tarif journalier afférent à l’hébergement et à l’accompagnement à la vie sociale est calculé :

1° En diminuant l’ensemble des charges brutes d’exploitation :

a) Du montant du forfait annuel global de soins prévu à l’article D. 313-19 ;

b) Du montant des remboursements des prestations d’aide à l’autonomie assurées par l’établissement dans le cadre du plan d’aide mentionné à l’article D. 232-20 ;

c) De tous les autres produits d’exploitation, à l’exception de ceux relatifs à l’hébergement et à l’accompagnement à la vie sociale ;

2° (Abrogé)

Sous-section 3 : Dispositions relatives aux personnes accueillies dans les résidences autonomie mentionnées au III et au IV de l’article L. 313-12

Article D313-22 du Code de l’action sociale et des familles, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article D313-22 du Code de l’action sociale et des familles : Comprendre le tarif journalier d’hébergement

L’article D313-22 du Code de l’action sociale et des familles est un texte fondamental qui régit le calcul du tarif journalier pour l’hébergement et l’accompagnement à la vie sociale dans certains établissements. Cet article s’applique spécifiquement aux établissements mentionnés dans les 1° et 2° de l’article D. 313-17, à l’exception de ceux cités à l’article L. 342-1.

Calcul du tarif journalier : Les étapes clés

Le tarif journalier afférent à l’hébergement et à l’accompagnement à la vie sociale est déterminé par une méthode précise qui implique la diminution des charges brutes d’exploitation. Voici les étapes essentielles :

1. Diminution des charges brutes d’exploitation

Pour établir le tarif journalier, il est nécessaire de réduire l’ensemble des charges brutes d’exploitation. Cette réduction se fait selon plusieurs critères :

a) Forfait annuel global de soins

Le premier élément à prendre en compte est le montant du forfait annuel global de soins, tel que prévu à l’article D. 313-19. Ce forfait est destiné à couvrir les dépenses liées aux soins des résidents. Par exemple, si un établissement a des charges brutes d’exploitation de 500 000 euros et un forfait de soins de 100 000 euros, le montant à considérer pour le calcul du tarif sera de 400 000 euros.

b) Remboursements des prestations d’aide à l’autonomie

Ensuite, il faut déduire le montant des remboursements des prestations d’aide à l’autonomie que l’établissement assure dans le cadre du plan d’aide mentionné à l’article D. 232-20. Ces remboursements peuvent inclure des aides financières pour les résidents qui nécessitent un soutien spécifique. Par exemple, si un établissement reçoit 50 000 euros de remboursements pour ces prestations, ce montant sera également soustrait des charges brutes.

c) Autres produits d’exploitation

Enfin, il est important de déduire tous les autres produits d’exploitation, à l’exception de ceux relatifs à l’hébergement et à l’accompagnement à la vie sociale. Cela peut inclure des revenus générés par des activités annexes, comme des ateliers ou des événements organisés par l’établissement. Par exemple, si l’établissement génère 20 000 euros de revenus supplémentaires, ce montant sera également pris en compte dans le calcul.

Exemple pratique de calcul du tarif journalier

Pour illustrer le calcul du tarif journalier, prenons un exemple concret. Supposons qu’un établissement a les charges brutes d’exploitation suivantes :

– Charges brutes d’exploitation : 500 000 euros
– Forfait annuel global de soins : 100 000 euros
– Remboursements des prestations d’aide à l’autonomie : 50 000 euros
– Autres produits d’exploitation : 20 000 euros

Le calcul du tarif journalier se déroulera comme suit :

1. Charges brutes d’exploitation : 500 000 euros
2. Moins le forfait de soins : 500 000 – 100 000 = 400 000 euros
3. Moins les remboursements d’aide à l’autonomie : 400 000 – 50 000 = 350 000 euros
4. Moins les autres produits d’exploitation : 350 000 – 20 000 = 330 000 euros

Ainsi, le montant à prendre en compte pour le calcul du tarif journalier sera de 330 000 euros.

Questions fréquentes sur l’article D313-22

Quelles sont les charges brutes d’exploitation ?

Les charges brutes d’exploitation comprennent toutes les dépenses nécessaires au fonctionnement de l’établissement, telles que les salaires du personnel, les coûts des fournitures, les frais de maintenance, etc.

Comment le forfait annuel global de soins est-il déterminé ?

Le forfait annuel global de soins est établi en fonction des besoins de santé des résidents et des services offerts par l’établissement. Il est calculé sur la base des dépenses prévisibles liées aux soins.

Quelles sont les conséquences d’une mauvaise évaluation des charges ?

Une évaluation incorrecte des charges peut entraîner un tarif journalier inapproprié, ce qui peut affecter la viabilité financière de l’établissement et la qualité des services offerts aux résidents.

Conclusion

L’article D313-22 du Code de l’action sociale et des familles joue un rôle crucial dans la détermination des tarifs d’hébergement et d’accompagnement à la vie sociale. En comprenant les différentes étapes de calcul et les éléments à prendre en compte, les établissements peuvent mieux gérer leurs finances et assurer un service de qualité à leurs résidents.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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