Article D313-10-6 du Code de l’action sociale et des familles
Article D313-10-6 du Code de l’action sociale et des familles

Article D313-10-6 du Code de l’action sociale et des familles
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D313-10-6

Sont transmis au représentant de l’Etat dans la région les actes d’autorisation relevant de la compétence exclusive du président du conseil départemental et relatifs :

1° Aux établissements et services relevant du 1° ou du 16° du I de l’article L. 312-1 ;

2° Aux lieux de vie et d’accueil relevant du III du même article, à l’exception de ceux qui accueillent des personnes handicapées.

Sous réserve de l’application de l’article D. 313-10-5, les actes d’autorisation des autres établissements, services et lieux de vie et d’accueil mentionnés à l’article L. 312-1 et relevant de la compétence exclusive du président du conseil départemental sont transmis au directeur général de l’agence régionale de santé.

Article D313-10-6 du Code de l’action sociale et des familles, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article D313-10-6 du Code de l’action sociale et des familles : Cadre juridique et implications

L’article D313-10-6 du Code de l’action sociale et des familles établit des règles précises concernant la transmission des actes d’autorisation des établissements et services sociaux. Cet article est essentiel pour comprendre le fonctionnement des autorisations au niveau départemental et régional.

Les actes d’autorisation : Qu’est-ce que c’est ?

Les actes d’autorisation sont des documents officiels qui permettent à des établissements ou services de fonctionner légalement. Ils sont délivrés par le président du conseil départemental et sont cruciaux pour garantir la conformité des structures aux normes en vigueur. Par exemple, un établissement d’accueil pour enfants doit obtenir une autorisation avant de pouvoir ouvrir ses portes.

Les établissements et services concernés

Selon l’article D313-10-6, plusieurs types d’établissements et services sont concernés par cette réglementation :

1. Établissements et services relevant du 1° ou du 16° du I de l’article L. 312-1 : Cela inclut des structures comme les maisons de retraite, les foyers de vie, et d’autres services sociaux.

2. Lieux de vie et d’accueil : Ces structures, qui accueillent des personnes en situation de vulnérabilité, sont également soumises à cette réglementation, à l’exception de ceux qui accueillent des personnes handicapées.

Transmission des actes d’autorisation : Processus et acteurs impliqués

La transmission des actes d’autorisation est un processus clé dans la gestion des établissements sociaux. Selon l’article D313-10-6, les actes d’autorisation relevant de la compétence exclusive du président du conseil départemental doivent être transmis au représentant de l’État dans la région. Ce processus assure une supervision et un contrôle de la qualité des services offerts.

Exemples pratiques d’application de l’article D313-10-6

Prenons l’exemple d’un nouveau foyer d’accueil pour jeunes en difficulté. Avant son ouverture, le président du conseil départemental doit délivrer un acte d’autorisation. Ce document sera ensuite transmis au représentant de l’État dans la région pour validation. Ce processus garantit que le foyer respecte les normes de sécurité et de qualité exigées par la loi.

Les exceptions à la règle

Il est important de noter que certains établissements ne sont pas soumis à cette transmission. Par exemple, les lieux de vie et d’accueil qui accueillent des personnes handicapées ne sont pas concernés par cette obligation. Cela souligne la nécessité d’une compréhension approfondie des différentes catégories d’établissements et des réglementations qui les entourent.

Questions fréquentes sur l’article D313-10-6

Quels types d’établissements nécessitent une autorisation ?

Tous les établissements et services mentionnés dans l’article L. 312-1, à l’exception de ceux qui accueillent des personnes handicapées, nécessitent une autorisation.

Qui est responsable de la délivrance des actes d’autorisation ?

Le président du conseil départemental est responsable de la délivrance des actes d’autorisation pour les établissements et services concernés.

Que se passe-t-il si un établissement fonctionne sans autorisation ?

Le fonctionnement d’un établissement sans autorisation est illégal et peut entraîner des sanctions administratives et pénales.

Conseils pour les gestionnaires d’établissements sociaux

Pour les gestionnaires d’établissements sociaux, il est crucial de bien comprendre les exigences de l’article D313-10-6. Voici quelques conseils pratiques :

– Anticiper les délais : La transmission des actes d’autorisation peut prendre du temps. Il est donc conseillé de commencer le processus le plus tôt possible.

– Se tenir informé des évolutions législatives : Les lois et règlements peuvent évoluer. Rester informé permet d’assurer la conformité des établissements.

– Collaborer avec les autorités locales : Maintenir une bonne communication avec le conseil départemental et le représentant de l’État peut faciliter le processus d’autorisation.

Conclusion sur l’importance de l’article D313-10-6

L’article D313-10-6 du Code de l’action sociale et des familles joue un rôle fondamental dans la régulation des établissements et services sociaux. Sa compréhension est essentielle pour tous les acteurs impliqués dans le secteur social.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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