Article 9 du Code de procédure civile

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Article 9 du Code de procédure civile

Article 9 du Code de procédure civile
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Il incombe à chaque partie de prouver conformément à la loi les faits nécessaires au succès de sa prétention.

Article 9 du Code de procédure civile, le commentaire de LegalPlanet.pro

Article 9 du Code de procédure civile : Comprendre la charge de la preuve

L’article 9 du Code de procédure civile stipule que chaque partie doit prouver, conformément à la loi, les faits nécessaires au succès de sa prétention. Cette règle fondamentale est essentielle dans le cadre des procédures judiciaires en France.

La notion de charge de la preuve

La charge de la preuve désigne l’obligation pour une partie de démontrer la véracité des faits qu’elle avance. Dans le cadre de l’article 9, cela signifie que si une partie souhaite obtenir gain de cause, elle doit apporter des éléments probants à l’appui de ses allégations. Par exemple, dans une affaire de litige commercial, le plaignant devra prouver que le défendeur a manqué à ses obligations contractuelles.

Les types de preuves admises

Il existe plusieurs types de preuves que les parties peuvent présenter :

1. Preuves documentaires : Contrats, factures, courriers électroniques, etc.
2. Témoignages : Déclarations de témoins qui peuvent corroborer les faits.
3. Expertises : Rapports d’experts dans des domaines spécifiques.
4. Indices : Éléments qui, bien que non concluants, peuvent orienter le juge.

Exemples pratiques de la charge de la preuve

Prenons l’exemple d’un litige en matière de responsabilité civile. Si une personne réclame des dommages-intérêts suite à un accident de la route, elle devra prouver que l’autre conducteur a commis une faute. Cela peut inclure des témoignages de passants, des photos de la scène de l’accident, ou encore des rapports de police.

Conseils pour bien préparer sa preuve

1. Collecter des documents : Rassemblez tous les documents pertinents dès le début de la procédure.
2. Identifier les témoins : Notez les coordonnées des personnes susceptibles de témoigner en votre faveur.
3. Consulter un expert : Dans certains cas, faire appel à un expert peut renforcer votre dossier.
4. Organiser les preuves : Classez vos preuves de manière logique pour faciliter leur présentation au tribunal.

Questions fréquentes sur l’article 9 du Code de procédure civile

Q : Que se passe-t-il si une partie ne peut pas prouver ses allégations ?
R : Si une partie ne parvient pas à prouver ses faits, sa demande peut être rejetée par le tribunal.

Q : La charge de la preuve est-elle la même pour toutes les parties ?
R : Oui, chaque partie a la même obligation de prouver les faits qu’elle avance, qu’elle soit demandeur ou défendeur.

Q : Existe-t-il des exceptions à cette règle ?
R : Dans certains cas, la loi peut inverser la charge de la preuve, par exemple en matière de discrimination où c’est à l’employeur de prouver qu’il n’y a pas eu de discrimination.

Q : Comment prouver un fait qui se déroule dans le passé ?
R : Il est possible d’utiliser des preuves documentaires, des témoignages ou des expertises pour établir des faits passés.

Conclusion sur l’importance de l’article 9

L’article 9 du Code de procédure civile est un pilier du droit français qui régit la manière dont les preuves doivent être présentées en justice. Comprendre cette règle est déterminant pour toute personne engagée dans une procédure judiciaire.

👉 Visualiser la version en vigueur de cet article selon une date / période déterminée

Quelle est la version de cet article de Code applicable à ma situation ?

Entrée en vigueur selon l’article 1er du Code civil

Selon l’article 1er du Code civil, la loi entre en vigueur le lendemain de sa publication au Journal officiel, sauf disposition contraire. Ce principe s’applique également aux règlements, sauf lorsque leur exécution nécessite des mesures d’application. Dans ce cas, leur entrée en vigueur est différée.

Les lois et les actes administratifs existent dès leur promulgation ou leur signature, mais leur entrée en vigueur est subordonnée à leur publication au Journal Officiel. En l’absence de cette publication, la norme ne peut produire d’effet. Cette exigence découle de principes fondamentaux du droit administratif français, confirmés par le Conseil d’État (CE, 13 décembre 1957, Barrot et autres).

A l’exception du Code civil, les Codes sont modifiés régulièrement, surtout leur partie réglementaire, il est donc conseillé de bien comprendre que la version applicable d’un texte à une situation donnée n’est pas nécessairement celle de la date courante mais peut être antérieure.

Tant qu’une norme n’est pas publiée, elle i) Ne peut être invoquée par les tiers, ii) Ne peut leur être opposée, iii) Ne peut faire naître de droit en leur faveur.

Par ailleurs, la publication doit intervenir dans un délai raisonnable (CE, Sect., 12 décembre 2003, Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la police nationale).

Conditions d’application d’un texte non encore publié

Des mesures réglementaires peuvent être adoptées pour l’application d’une disposition existante mais non encore publiée. Toutefois, elles ne peuvent entrer en vigueur qu’à la date à laquelle la disposition principale devient elle-même opposable (CE, 27 janvier 1961, Daunizeau).

De même, des actes individuels favorables peuvent produire leurs effets dès leur signature (CE, Sect., 19 décembre 1952, Delle Mattei).

Cas de l’urgence : entrée en vigueur immédiate

En cas d’urgence, le gouvernement peut ordonner une entrée en vigueur immédiate, sous certaines conditions strictes. Cette décision est soumise à un contrôle normal du juge administratif (CE, 15 mai 2012, Fédération Interco CFDT).

Entrée en vigueur différée et mesures transitoires

Une norme peut légalement prévoir une entrée en vigueur différée, permettant à ses destinataires de s’y adapter. Ce mécanisme est notamment utilisé pour les règlements complexes ou ayant un impact important sur les professionnels. Exemples : 1er janvier, 1er avril, 1er juillet, 1er octobre. Ces dates communes sont préconisées par la circulaire du Premier ministre du 17 juillet 2013.

Des mesures transitoires sont également requises pour respecter le principe de sécurité juridique, en particulier pour les situations contractuelles en cours ou les activités économiques nécessitant une adaptation technique ou organisationnelle.

Cas d’annulation ou de vide juridique

Le Conseil d’État reconnaît des situations justifiant une rétroactivité partielle, notamment pour combler un vide juridique, ou à la suite de l’annulation d’un acte (CE, 26 décembre 1925, Rodière).

Non-rétroactivité des normes juridiques

Le principe de non-rétroactivité interdit à une règle nouvelle de s’appliquer à une situation constituée sous l’empire d’une règle ancienne (CE, Ass., 25 juin 1948, Société du journal L’Aurore).

Une situation est « constituée » lorsque tous les faits nécessaires à l’application de la norme ont eu lieu avant l’entrée en vigueur de cette dernière.

En matière contractuelle, la non-rétroactivité est la règle, sauf dérogation législative expresse.

Exceptions à la non-rétroactivité

Sanctions pénales plus douces : elles s’appliquent de façon rétroactive (CC, 1981).

Contrats : des effets rétroactifs peuvent être prévus entre les parties (CE, Sect., 19 novembre 1999).

Mesures pour combler un vide juridique ou pour appliquer une décision contentieuse.

Rétroactivité législative : conditions constitutionnelles

Le législateur peut déroger à la non-rétroactivité, à condition de justifier d’un motif d’intérêt général suffisant, et de respecter les droits fondamentaux et la sécurité juridique (CC, 2013-682 DC).

Cette possibilité est limitée en matière répressive, où la non-rétroactivité a valeur constitutionnelle.

Quelle version d’un texte s’applique en droit pénal ?

Le principe de légalité des délits et des peines s’exprime clairement à l’article 112-1 du Code pénal : Sont seuls punissables les faits constitutifs d’une infraction à la date à laquelle ils ont été commis. Peuvent seules être prononcées les peines légalement applicables à la même date. Toutefois, les dispositions nouvelles s’appliquent aux infractions commises avant leur entrée en vigueur et n’ayant pas donné lieu à une condamnation passée en force de chose jugée lorsqu’elles sont moins sévères que les dispositions anciennes.

👉 En droit pénal, une loi plus douce peut donc s’appliquer rétroactivement au bénéfice de l’auteur.

Quelle version s’applique en droit des contrats ?

En matière contractuelle, la version applicable du Code est celle en vigueur à la date de la signature du contrat. En d’autres termes, les droits et obligations des parties sont régis par le texte en vigueur le jour de la formation du contrat, sauf mention expresse contraire.


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